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Assassinat à Saint-Louis : Pour se venger de sa tante, Ramata Diol jette son neveu au fond d'un puits

Quelles sont les réelles motivations de l’odieux crime de Ramata Diol ? Des questions sur lesquelles la cour de la Chambre criminelle s'est penchée, pour élucider l'assassinat de son neveu Yoro Oumar Diop. Arrêtée à Pété en 2022 par la gendarmerie, elle a été jugée et reconnue coupable des faits qui lui sont reprochés.


Rédigé par leral.net le Mercredi 15 Mai 2024 à 11:20 | | 0 commentaire(s)|

En octobre 2022, le village de Pété, dans le département de Podor, a été secoué par une affaire d'assassinat d'un enfant. Ce jour-là, les gendarmes de la brigade de la localité ont été alertés par des anonymes,de la mort d'un petit, âgé environ de 3 ans.

Transportés sur les lieux, les hommes en bleu ont découvert le frêle corps inerte d'un enfant au fond d’un puits. Pour les besoins de l'enquête, les gendarmes ont embarqué tous les membres de la famille de la victime, pour mener les interrogatoires. Des interrogations qui aboutiront finalement à l’arrestation de la jeune dame Ramata Diol, âgée de 22 ans, qui s'occupait quotidiennement de l'enfant.

Face aux enquêteurs, Ramata, qui partage le même toit avec son père et sa tante, avec qui elle entretient des relations conflictuelles, a reconnu sans ambages les faits. Elle raconte en détail aux gendarmes comment elle a jeté le jeune Yoro Oumar Diop, âgé de 3 ans, dans le puits. Devant le magistrat-instructeur, l’accusée n'a eu également aucune peine pour avouer son crime.

Lors de son audition par le juge d'instruction, Ramata Diol dira avoir agi pour se venger de sa tante qui la dérangeait dans la maison familiale. Comme cette dernière était très attachée au petit Yoro Oumar Diop, pour la chagriner et lui mettre une pression négative, elle a décidé tout simplement de balancer son neveu dans un puits. Ainsi, sa tante ne verra plus son chouchou de petit-fils.

Durant tout le temps de son incarcération, des rumeurs ont circulé dans le village, pour soutenir que l'acte criminel aurait été motivé par la jalousie. Pour des voisins de la famille, Ramata Diol n'a jamais digéré que sa tante ait plus d'affection envers Yoro Oumar Diop, qu’avec les autres enfants de la maison.

Malgré ses aveux enregistrés sur PV à la gendarmerie et au cabinet du juge d'instruction, Ramata Diol s'est rétractée à la barre du tribunal, pour crier son innocence. Face à la cour, elle a nié être mêlée de près ou de loin à la mort de l’enfant de sa grande sœur.

Revenant sur ses déclarations, Ramata soutient que le jour des faits, elle n'était même pas à la maison. Elle était partie voir une copine pour regarder une série télévisée chez elle. Avant de constater, à son retour, que son neveu Yoro Oumar Diop était porté disparu.

Les faux témoignages n'ont pas prospéré

Des dénégations qui ont été battues en brèche par la grand-mère de Yoro Oumar Diop, en tant que témoin. Malgré sa santé fragile, la vieille dame femme a confirmé sa déposition de la gendarmerie à la barre. Pour elle, par sa haine, Ramata Diol est derrière tout ce drame familial.

Contrairement à elle, les autres témoins invités à la barre ont tenté de décharger la victime par des témoignages en sa faveur. Invité par le juge pour éclairer le tribunal sur cette affaire, le père de famille a donné une autre version que celle faite lors de l’enquête préliminaire de la gendarmerie.

Devant la cour, il a utilisé toutes sortes d'explications pour innocenter sa fille. Poussant même le bouchon plus loin, le père de famille a accusé la gendarmerie de tortures pour arracher des aveux à Ramata Diol.

C'est la même attitude qu’a adoptée le père biologique du jeune Yoro Oumar Diop, en tant que témoin également. Il a cherché à tirer d'affaire l’accusée, en soutenant qu’elle n'est pour rien dans la mort atroce de son enfant.

Une version qui est à l'opposé de la déclaration faite devant les gendarmes enquêteurs, où il avait pointé un doigt accusateur sur Ramata Diol. Ce qui a irrité le président de la Cour, qui n'a pas manqué de le réprimander.

D’ailleurs, le système de défense n'a pas convaincu la cour, parce que parsemé de contradictions dans le récit de l’accusée et des témoins. Ainsi, après délibération, l’accusée Ramata Diol a été condamnée à 10 ans de réclusion criminelle.






Source EnQuête