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23 juin, moment d'introspection et de souvenir par excellence!


Rédigé par leral.net le Mercredi 24 Juin 2015 à 08:57 | | 0 commentaire(s)|

23 juin, moment d'introspection et de souvenir par excellence!
Il est amusant de constater aujourd'hui que les hommes politiques, qui, jadis défendaient la liberté alors qu’ils étaient dans l’opposition sont aujourd'hui les premiers à bafouer les libertés des individus.

Hier, il y avait au Sénégal des campagnes dénonçant la violation des droits de l’homme, de la liberté de la presse et la liberté de manifester ... mais plus maintenant

Et aujourd'hui, les manifestations sont interdites et réprimées , des voix censurées et si on pose des questions légitimes sur la gestion du pouvoir, l’intervention sélective de la justice et les manipulations médiatique... nous voila accusés d’outrage au chef de l’état ... ou fauteurs de troubles enfin vous connaissez les caricatures. Comme pour nous empêcher de questionner et de parler librement. Cependant mieux vaut dire de la parole qui dérange qu’elle est un "outrage au président " plutôt que de rester dans le silence complice et je préfère être un fauteur de trouble qu'un mouton !

Beaucoup de choses dans les gestions actuelles du pouvoirs sont l'expression de mensonges, de manipulations, d'alliances inavouées, et d'hypocrisies.

Et le véritable problème que nous avons a mon avis c’est que certains politiques délacent les vrais questions sur des questions totalement périphérique ; bien mal acquis outrage au président et j’en passe la vraie question aujourd’hui c’est la question du chaumage c’est la question de l’éducation qui patauge dans la glaise c’est des questions des violations des libertés des hommes...

Il reste les questions cruciales : le chômage, la séparation réelle des pouvoirs qui, jusqu’ici n’est dans les faits qu’une vue de l’esprit. Hormis les hommes, rien ne semble changer. L’absence de politique éducative (dont tout le monde sait que le pays aura besoin à terme), sociale et urbaine, les propos insensés sur la gestion passé du pouvoir, la violation de la règle de droit dans le système judiciaire et cette dangereuse tendance à "politiser" les questions socio-économiques. Rien ne change, aucune différence entre les partis au pouvoir. Dans les faits, ce sont les similarités entre ces derniers qui sautent surtout aux yeux : l’amour du pouvoir pour le pouvoir, et l’absence caractérisée de courage et d’originalité politiques. C’est au fond cela qui dérange le pouvoir actuel : aborder les vraies questions avec lucidité et courage. Et du coté du pouvoir on utilise La traque des biens mal acquis, comme prétexte, c'est pour eux la distraction stratégique dont les pusillanimes, voire les incompétents, ont besoin pour justifier leur absence de vision et de projet politiques et, souvent, le manque d’amplitude et de substance de leur pensée.

Il faut aujourd’hui dire avec Force , qu’au-delà de leurs arguments simplistes et mensongers, c’est cette réalité que fuient les tenants du pouvoirs actuel: le sempiternel refrain sur la "traque des biens mal acquis" n’est qu’un écran destiné à cacher les vraies questions, et les arrestations ne sont que des instruments utiles chargés de distraire l’attention à coup de polémiques, de stigmatisation, de controverses, voire de manipulations politiques ou/et médiatiques

Il s'agit, hier comme aujourd'hui, d'entretenir des peurs et de nous empêcher de parler librement. Notre réponse est sans appel : sans peur, nous sommes déterminés à parler, et en toute liberté.

Pape Makhtar Diallo