leral.net | S'informer en temps réel

80 milliards FCFA dans le vent: Cncas, sur les traces d’un ignoble scandale


Rédigé par leral.net le Mardi 25 Avril 2017 à 15:02 | | 0 commentaire(s)|

La Commission bancaire de la BCEAO a estimé à près de 80 milliards de FCfa les créances en souffrance à la Caisse nationale de crédit agricole du Sénégal (CNCAS). Le plus désastreux est que certains prêts ont été octroyés à des personnes physiques ou entités sans la plus petite garantie. Pis, certains bénéficiaires n’ont aucun lien avec l’agriculture.
 
L’ affaire a été révélée, hier par nos confrères de L’Obs. L’état a dû débloquer d’énormes montants pour éviter le crash à la Caisse nationale de crédit agricole du Sénégal (CNCAS). Il faut dire que la banque dirigée par Malick Ndiaye était dans une situation catastrophique du simple fait de créances impayées. Selon les informations de Libération, la Commission bancaire de la BCEAO a estimé ces créances à plus de 80 milliards de FCfa.
 
Ce qui est grave, c’est que certains de ces prêts ont été faits sans la plus petite garantie. C’est le cas d’une somme de 1 milliard FCfa mis à la disposition d’Energy service Ltd (Enco) ou de 2 milliards prêtés dans les mêmes conditions à Da Tong. Que dire de ces 5 milliards prêtés à une société connue dans l’immobilier ou du milliard filé à Novasen après une caution personnelle ? Comme on le remarque, ces sociétés, à part Novasen, n’ont aucun lien avec l’agriculture.
 
Enco est active dans l’énergie et Da Tong dans la pêche. On peut aussi citer les 281 millions de FCfa prêtés à la SCI Tawfikh ou les 108 millions de Xewell Cimenterie. Selon nos informations, le Directeur général Malick Ndiaye est lui même éclaboussé dans cette affaire. Il aura traité en effet certains prêts avec une légèreté qui frôle l’insouciance. La preuve par ce prêt de 25 millions de FCfa accordé au Directeur général d’une...banque de la place après un mail en date du 21 juillet 2015.
 
Non seulement, ce Directeur général a demandé et obtenu son prêt après ce mail mais aussi a-t-il été autorisé à procéder à un remboursement anticipé de l’encours sans paiement de pénalités. Un cadre à la CNCAS : « Pourquoi ce DG n’a pas fait le prêt dans la banque qu’il dirige ? Comment peut-on octroyer à quelqu’un un prêt sur la base d’un mail ? C’est très grave. » La coopérative des enseignants du Supérieur n’a-t-elle pas aussi obtenu un prêt sans contrepartie ? Libération reviendra largement sur cetteaffairequirisquedefaire beaucoup de dégâts à la CNCAS oùdes cadres fustigent de plus en plus la gestion de Malick Ndiaye.
 
Source Libération