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À Jean Christophe Ruffin et à tous ceux qui pensent comme lui ! (PIT)


Rédigé par leral.net le Mercredi 8 Avril 2015 à 20:23 | | 19 commentaire(s)|

À Jean Christophe Ruffin et à tous ceux qui pensent comme lui ! (PIT)
Jean Christophe Ruffin vient donc de s’impliquer, sans gène ni élégance, dans les Affaires intérieures du Sénégal. Monsieur vient d’administrer, à la face du monde, l’arrogance de la France néocoloniale (que beaucoup croyaient disparue !) envers les dirigeants des pays francophones d’Afrique.

Une attitude désinvolte qui traduit bien le dépit qui mine tous ces hommes d’un autre temps, enragés de devoir faire face au refus des Autorités sénégalaises actuelles de perpétuer la tradition, peu glorieuse, d’être l’un des « bras armés » de la France en Afrique.

Ce dépit se manifeste sans fard dans les propos suivants : « le Sénégal a complètement disparu des écrans radars français. Dans cette nouvelle configuration régionale centrée sur la dimension sécuritaire, Dakar ne s’est pas rendu indispensable ».

Monsieur l’Ambassadeur se rend compte, à son corps défendant, qu’avec Macky Sall, actuel chef de l’Etat sénégalais, une époque est bien révolue. Celle permettant à la France de faire, sans coup férir, envoyer nos troupes chasser un Président de la République en fonction, comme ce fut le cas avec le Président de la République de Côte d’Ivoire Laurent Bagbo ou encore, envoyer son Chef d’Etat en personne, escorté par des avions bombardiers, intimer l’ordre à un de ses homologues africains de quitter le pouvoir, comme cela a été, de sinistre mémoire, le cas avec le Président Kadhafi de Libye, assassiné lors de une agression par l’OTAN, avec à sa tête la France.

Les néocolonialistes français regretteraient- ils que leur Chef d’Etat ait accepté la participation du Sénégal dans la géopolitique des Etats Unis en Afrique de l’Ouest, pour le contrôle du Golfe de Guinée, ce qui a valu au Sénégal de présider le « Comité Inter Régional pour la Sûreté et la Sécurité du Golfe de Guinée », sous le sillage d’AFRICOM ?

Est-ce pour cela que Monsieur Ruffin constate, avec amertume, que « dans cette nouvelle configuration régionale centrée sur la dimension sécuritaire, « Dakar ne s’est pas rendu indispensable » ?!

De même, les tenants du néocolonialisme Français-dont Monsieur Ruffin vient de se faire le porte parole- ne semblent pouvoir digérer que soit aussi révolu le temps où les entreprises Françaises raflaient tous les grands marchés publics et, mieux ou pire, que de nos jours, elles se fassent littéralement bousculer par une rude concurrence dans le marché national sénégalais !

A telle enseigne que les grands projets d’infrastructures routières du PSE, en voie d’exécution, se réalisent avec les Chinois et les grands projets d’habitat social avec les Marocains.

De même, une cimenterie nigériane, installée au Sénégal, bouscule celle française qui régentait le marché sénégalais et celui de la sous région ; comme d’autres entrepreneurs français le sont aussi par des entrepreneurs nationaux dans les marchés du sucre et de la tomate industrielle qu’ils dominaient naguère sans partage.

Même des entreprises publiques que le prédécesseur du Président Macky Sall avait bradées à la France, à l’instar de SUNEOR et de Transrail, sont en voie d’être reprises pour stopper l’hémorragie qu’elles subissent par un pillage systématique dans leur gestion.

C’est en fait pour tout cela que Monsieur Ruffin assène sans ciller que « Dakar est dans une zone de turbulences » en essayant de justifier cette situation par des menaces terroristes à partir de l’est du Sénégal et de la Casamance !

Ce chantage à la déstabilisation ne devrait pas passer. Il doit être dénoncé par tous ceux qui, au Sénégal, en Afrique, en France et dans le monde, veulent que les grandes puissances occidentales cessent d’instrumentaliser des groupes terroristes pour semer la mort et la désolation dans les pays où leurs intérêts géostratégiques et /ou de leurs entreprises sont menacés.

Et ceci notamment à un moment où la Casamance évolue tranquillement vers la paix, avec la coopération de nos voisins, notamment la Guinée Bissau qui vient de surmonter sa longue guerre fratricide.

Grâce à une meilleure gestion diplomatique de nos relations avec nos voisins, aucune menace de déstabilisation du Sénégal en Casamance, à partir d’une prétendue « guerre en Guinée », n’existe. A moins qu’elle ne figure dans les plans machiavéliques des néocolonialistes Français, dont Monsieur Ruffin s’est révélé être objectivement le sinistre porte parole !

Monsieur Ruffin qui a eu l’outrecuidance d’essayer d’instrumentaliser la « traque des biens mal acquis »-dont il ne peut pourtant pas méconnaître le soutien populaire dont elle bénéficie au Sénégal,- quand il compare ce soutien à celui du peuple Français dans la traque contre les Nazis et leurs collaborateurs pour les crimes qu’ils ont commis en France !
Droit dans ses bottes, il assène : « depuis cinq ans au Sénégal, le discours général est : Karim Wade rendra ce qu’il nous a volé, comme si cela allait résoudre tous les problèmes du pays ! Or, il n’est jamais bon de s’installer dans une logique de réparations ».

Monsieur Ruffin montre ainsi qu’il en veut au peuple Sénégalais qui depuis « cinq ans », c’est-à-dire depuis 2010, n’a cessé de travailler au départ de ceux qui étaient aux commandes et que lui-même n’avait pas épargnés de ses critiques, même si aujourd’hui il en fait des alliés pour déstabiliser le Sénégal.

Les patriotes, républicains et démocrates, au pays et dans la diaspora, ne peuvent et ne doivent ni se laisser abuser ni se laisser faire.

Aussi, et quels que soient les griefs portés sur tel ou tel aspect de la politique des Autorités actuelles, est-il un devoir patriotique et citoyen de se rassembler autour du Président Macky Sall pour faire face à ce projet machiavélique de déstabilisation de notre pays.

En ce qui le concerne, et face à des menaces aussi explicites, le PIT en appelle à un sursaut national pour défendre la souveraineté de notre peuple et la République démocratique du Sénégal.


Le Secrétariat du Comité Central

Dakar, le 7 avril 2015