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A Me Abdoulaye Wade et au Pds: « Sachez séparer le bon grain de l’ivraie ! »


Rédigé par leral.net le Samedi 23 Mars 2024 à 21:59 | | 0 commentaire(s)|

Dans Un Destin pour l'Afrique, évoquant l'absence de dialogue et de débats entre les élites africaines, Me Wade disait : "Les dirigeants doivent comprendre que toute expression d'opinion divergente n'est pas nécessairement hostile et, mieux encore, lorsque les choix engagent le devenir de toute une nation -j'allais dire un parti-, il est normal, pour éviter des erreurs comme celles qui ont été commises depuis l'indépendance, que toutes les opinions soient écoutées". J'ajoute pour que celles-ci soient écoutées et entendues, il faudrait au préalable qu'elles existent, qu'elles s'organisent et s'expriment librement. Je lui emprunte sa lumineuse pensée pour appeler à un débat d’idées dans nos organisations politiques.

Qui disait que le monde politique est une jungle ? Hélas ! La jungle en politique, est l’incarnation de l’inhumanité invivable, une forme de chaos qui fait office d’épouvantail politique. Hier adoubés, aujourd’hui voués aux gémonies, par de nouveaux venus qui veulent chauffer le banc pour un leader politique par procuration, qui veut ou croit gérer le parti, depuis l’étranger où il se trouve, via WhatsApp, d'anciens libéraux ont été jetés aux orties et envoyés au poteau, pour « délits de loyauté et de clairvoyance pour la survie de l’idéal du Sopi ».

Injustement, devrais-je dire, cependant, je refuse de crier « J’accuse », comme Zola, dans l’affaire Dreyfus. Mais aussi, je ne tendrai pas la joue, pour recueillir une autre baffe après celle qui a signé, la seconde mort du Pds (éclatement du Pds en plusieurs partis et mouvements, après le 25 mars 2012), formation politique que nous aimions tant, et qui nous a procuré du grand bonheur, après nous avoir créé beaucoup de problèmes et privé de pleins de choses, dont la liberté. N’avons-nous pas subi les affres de la prison, avant et après l’accession du Président Wade, au pouvoir ? Et aujourd’hui, à coups de boutoir et à coups de dents, karim wade nous a chassé de la maison du père. Sacrilège !

Wadiste éternel que je suis et que je demeurerai, l’humiliation faite au Libéralisme me pousse à m’interroger profondément sur ce qui arrive à notre père. Oui, notre père, celui en qui nous avons cru, nous croyons et croirons encore, malgré cette surprenante trahison.

Si la trahison c’est le fait d'abandonner, de livrer à ses ennemis ou de tromper la confiance d'un groupe (politique ou religieux), d'une personne (ami ou, famille) ou de principes (moraux, ou autres), qui de Me Abdoulaye Wade, de son parti, le Pds, de son fils karim Wade , ou de ses militants et fidèles libéraux abasourdis par une décision de soutenir une coalition " anti système " pour la présidentielle, a trahi l’autre ?

La réponse juste et nette, c’est le Pape du Sopi. Eh, oui, aveuglé par l’amour qu’il porte à son fils bienaimé Karim Wade, dont il rêve de voir trôner à la tête du Sénégal, le Pape du Pds est prêt à tout pour l’ancien ministre du Ciel, de la Terre et des Airs. Même à saborder son parti, un idéal qu’il a construit après moult sacrifices et une longue marche ou traversée de désert, 26 ans durant.

Quel Sénégalais épris de justice n’a pas été choqué par les raisons fallacieuses avancées par le soit disant communique de Me wade rédigé depuis Doha par karim wade, et reprises en chœur par les nouveaux fous du Prince : «Je sais que je ne peux pas vous guérir de vos activités fractionnistes. Ne vous réclamez plus de moi… » Rideau !

Une page est fermée. Une nouvelle est ouverte… Les plus avertis comme Nicolas Sarkozy me diraient certainement ceci : « Ceux qui ne peuvent pas supporter d’être haïs, ne doivent pas faire de la politique ». Sommes-nous de ceux-là ? L’avenir le dira.

Ce que je retiens pour le moment, c’est qu’entamé depuis bien avant la Présidentielle 2012, ce combat entre « vrais libéraux acquis à la cause de Gorgui et usurpateurs qui se veulent Krimistes, pardon Karimistes », à la quête de strapontins, dont les icônes ont pris la tangente dès que le navire libéral a commencé à tanguer et à prendre eau de toutes parts, vient d’arriver à terme.

Les moins vertueux, parmi eux, bien que, concepteurs ou théoriciens de la fameuse « Génération du Concret », morte de sa belle mort, après avoir conduit le régime wadien dans les abysses de la défaite, malgré les moyens usités, les ruses et autres promesses mirobolantes de « futur Président », faits à son Promoteur, Karim Wade, ont remporté une bataille. Mais pas la guerre. Qu’ils se le prennent pour dit. Enough is Enough karim Wade ne doit plus avoir le monopole politique de son père biologique, Notre père et référence politique à tous.

« Le Roi est mort, le Royaume avec. Vive le Roitelet et ses valets » ! Au grand bonheur des vautours. Triste situation assimilable à une perte du contrôle du Pds, par Me Abdoulaye Wade. Dommage ! Car pour nous, le Pds est un parti. Mais Wade est plus que cela. Il est une école, un concept idéologique, politique et économique. Et nous porterons notre part de lui, jusqu’à notre dernier souffle. « Yallah na yeekh ! »

Le duel, disais-je, ayant opposé, toutes ces longues années auprès de Me Wade, les vrais fils du Pds et du Sopi aux usurpateurs,valets de karim Wade s’est, malheureusement, soldé par la victoire des derniers nommés. Manque de pot pour le Pds qui va, immanquablement, mourir de sa belle mort, car privés de ceux qui constituaient son âme. Ceux qui grelottaient quand Gorgui disait qu’il fait froid et suaient quand il disait qu’il fait chaud. « Ay waay Goorgi weetna ! » Que Gorgui est solitaire ! Et cela, à cause d’un manque de fantassins quand l’attaque est imminente. Son nouveau monde n’est pas militant. C’est plutôt un conglomérat de personnes qui préfèrent honorer les banquets que le terrain chaud des matraques et des grenades lacrymogènes. Des gens qui n’apportent rien et veulent tout emporter.

« La victoire a cent pères, la défaite orpheline », disait John Fitzgerald KENNEDY. Tant que le Sopi mobilisait et avalait tout sur son passage, chacun se prévalait de la victoire. Depuis que ce parti a été réduit à sa plus simple expression, chacun accuse son vis-à-vis. Et les usurpateurs, comme des fauves courent sur les charognes du Pds, au détriment des fidèles militants qui ont accompagné Wade, dans sa longue marche vers le Palais présidentiel. De 1974 à mars 2000.

Qu’est-ce qu’ils sont pernicieux, ces usurpateurs avec une capacité de nuisance inouïe, à même de séparer un père de ses fils, un époux de ses épouses, un imam ou un pasteur de ses fidèles. Quelle sale race de rapaces ! Que Dieu nous préserve de leurs pièges et de leurs bouches puantes desquelles ne sortent que méchanceté !

A Abdoulaye Wade, notre cher père, je dis, paraphrasant le Président Chirac, « il ne faut pas blesser une bête : on la caresse ou on la tue ». Sinon, sa contre-attaque est mortelle.

J’ajouterai en direction de Me Wade et du Pds, ce petit conseil : « Sachez séparer le bon grain de l’ivraie ! »

Samuel Ameth SARR, Wadiste éternel et Mackyiste Éclairé
Libéralisme Social Sénégalais


Ousmane Wade