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A l’origine de toute violence, on trouvera un manque de vocabulaire ( Me Antoine Mbengue)

Rédigé par leral.net le Mardi 16 Juin 2015 à 15:35 | | 0 commentaire(s)|

A  l’origine de toute violence, on trouvera un manque de vocabulaire ( Me Antoine Mbengue)

Monsieur le Président
Cher camarade,


Lorsque Napoléon reçut le décret du 14 décembre 1810 rétablissant le Tableau et l’Ordre des avocats, il s’était écrié :
« Ce décret est absurde, il ne laisse aucune prise, aucune action contre eux, ce sont des factieux, des artisans de crimes et de trahison. Tant que j’aurai l’épée aux cotés, je ne signerai pareil décret.
Je veux qu’on puisse couper la langue à un avocat s’il s’en sert contre le gouvernement. »
Sans vouloir vous comparer à Napoléon ni vous mettre en mal contre le Barreau pour qui je connais votre estime, l’analyse de la situation politique de notre pays ces derniers temps et le traitement qui en a été fait par nos partisans, me poussent à me demander, si l’APR, ne s’est pas donné comme mot d’ordre et à votre insu, de couper la langue à toute personne qui s’en servirait contre le gouvernement.
L’actualité récente me permet de relever trois faits saillants dont le traitement a traduit plus une frilosité déconcertante de notre camp plus qu’il n’a aidé à peindre notre image pourtant reluisante mais dont le tableau peine à trouver l’artiste le plus à même de le reproduire pour qu’il puisse pendre sur chaque mur de chaque foyer sénégalais.
Quel dommage Monsieur le Président après tous les efforts jusque là consentis !!!
Le premier fait est relatif à la sortie de Monsieur Idrissa Seck et au traitement qui lui a été réservé.
En tant que opposant, amer de se voir coiffé au poteau par celui qui était ministre dans son gouvernement, pensez vous un seul instant, que celui-ci, en quête du fauteuil et du seul sur lequel vous êtes assis, vous fera des cadeaux alors surtout que sa vision de la politique est : Otes-toi que je m’y mette ?
Qu’un tel Monsieur, dise que le Sénégal est en panne, sans donner aucun argument sérieux, sauf à satisfaire à un besoin d’occupation de l’espace médiatique qu’il avait, mérite –t-il une levée de bouclier au point même d’éclipser les activités réelles de Monsieur le Premier Ministre lors des journées économiques organisées à Thiès par le CNES ?
Pourtant, lorsque vous taper sur Google : le Premier ministre à Thiès, c’est une série d’articles sur la réponse de celui-ci à Idrissa Seck qui défilent et non le contenu de son activité qui était pourtant beaucoup plus important pour les sénégalais et pour une visibilité de l’action du Président de la République.
Devront nous laisser l’opposition nous divertir des préoccupations des sénégalais ?
Le deuxième fait est l’avis donné par le groupe de travail des nations unies.
Que de déclarations va-t-en guerre sans que l’on se donne la peine d’analyser le véritable contenu de l’avis !!
Pourtant, quand passa la clameur, l’on se rendit compte de ce que rien de bien trop grave n’a été dit contre l’Etat du Sénégal ou en faveur de Monsieur Karim Meissa Wade.
Le tollé dans la presse n’était que simple manipulation d’un camp –on aurait dit à bon droit chez les avocats- à laquelle l’Etat aurait dû, avec le bénéfice de ses ressources humaines de tous bords apporter les éclairages nécessaires, sans parti pris, car si Monsieur Karim Meissa Wade est en prison, ce n’est ni le fait de Monsieur le Président de la République ni celui de son Parti, nous trouvant dans un Etat de droit où la séparation des pouvoirs existe.
Fort heureusement, il reste encore des lucides, car la contribution de Monsieur le Ministre Abdou Latif COULIBALY est venue, avec d’autres sauver les meubles d’une déperdition communicationnelle.
Enfin, le troisième fait est l’intervention de Monsieur le Ministre d’Etat Amath DANSOKHO.
Monsieur DANSOKHO serait-il vraiment à son âge et avec sa santé fragile un véritable concurrent à Monsieur le Président Macky Sall, lui qui est même relégué au rang de Président d’honneur par son propre parti ou le PIT peut-il être un adversaire sérieux de l’APR alors qu’il n’existe que par l’agitation médiatique de ses rares membres connus ?
Non je ne le pense pas et personne ne peut le croire.
Alors ne donnons pas raison à l’adage qui dit qu’ « à l’origine de toute violence, se trouve un manque de vocabulaire » car de mots, il ne nous manque guère pour défendre le bilan de son excellence le Président Macky Sall, et de mots, il ne nous manque point aussi pour décliner son ambition pour le Sénégal.
Dès lors, Monsieur le Président de la République et cher camarade, demandez à tous ceux qui vous soutiennent et surtout aux membres de l’Alliance pour la République ,de manquer de temps pour ses querelles de bas étages que l’opposition tente d’installer pour nous divertir de notre mission ,et de ne concentrer notre énergie qu’à la satisfactions des préoccupations des sénégalais car , si on n’y prend garde , à ce rythme , ils finiront par douter de notre capacité à diriger ce pays , malgré tous les efforts et toute l’énergie que vous y consacrés.
Monsieur le Président, sonnez le glas de cette communication émotionnelle et /ou réactionnelle et persévérons sur les réalisations qui nous conduiront vers un second mandat qu’un bavardage pieux ne saurait vous donner.
Par devoir et par amitié pour que vive et prospère le Sénégal
Me Antoine Mbengue
Avocat à la cour
Membre du collectif des avocats républicains
Responsable APR Mont-Roland
tonimbass@yahoo.fr