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Abdoul Mbaye limogé… pour n’avoir pas échoué

Comme nous l’avons raconté récemment dans ces mêmes colonnes, Le Témoin avait été le seul, en avril 2012, à avoir écrit que le premier gouvernement Abdoul Mbaye était nul. Notre manchette de « une » était d’ailleurs sans équivoque : « Un gouvernement pire que l’équipe Souleymane Ndéné Ndiaye » avions-nous titré à l’époque. Au moment où presque tous les confrères s’extasiaient sur ce gouvernement en chantant les louanges de ses membres, nous n’avions pas craint de ramer à contre-courant en disant tout le mal que nous en pensions.


Rédigé par leral.net le Vendredi 6 Septembre 2013 à 19:25 | | 17 commentaire(s)|

Abdoul Mbaye limogé… pour n’avoir pas échoué
En particulier, nous avions insisté sur le fait que M. Abdoul Mbaye ne nous paraissait pas être l’homme de la situation. Une telle positon tranchée ne nous avait pas empêchés, au mois de juin dernier, d’écrire que, tout compte fait et à bien considérer, nous nous étions trompés à propos du premier Premier ministre que le président de la République, M. Macky Sall, s’était choisi. Lequel, convenions-nous, faisait finalement du très bon travail. Brillant sujet, diplômé d’HEC en France, banquier public d’abord avant de devenir banquier commercial, M. Abdoul Mbaye avait donné du lustre à une fonction que le président Abdoulaye Wade avait pris un malin plaisir à dévaloriser.

A ce propos, que l’on nous permette de reproduire ici l’essentiel de ce que nous avions écrit alors, et qui résume exactement ce que nous pensons aujourd’hui encore, au lendemain de la défénestration de celui qui est devenu l’ex-Premier ministre M. Abdoul Mbaye.

« Qu’on l’aime ou qu’on le déteste, en effet, force est de reconnaître que M. Mbaye est un brillant sujet, une belle mécanique intellectuelle. Il s’est fondu dans le moule de la fonction et fait son job comme le lui demande le président de la République, avec la volonté évidente de réussir la mission qui lui a été confiée et qui consiste, en résumé, à améliorer les conditions de vie des Sénégalais. Apolitique, il ne passe pas son temps à faire des calculs, à soigner son image ou à préparer son agenda. Le président de la République peut être au moins sûr que ce Premier ministre-là ne songe pas à lui prendre son fauteuil tous les jours en se rasant !

Autre gros avantage : en homme moderne, bien au fait des affaires de son temps, M. Abdoul Mbaye sait que la société et l’économie sénégalaises traînent trop d’anachronismes, de goulots d’étranglement, de forces d’inertie, bref de handicaps structurels qu’il faut surmonter pour bâtir un pays tout simplement moderne avant de prétendre à l’émergence. Avec son collègue banquier Amadou Kane aux Finances, ils ont entrepris de redresser les finances publiques et d’appliquer un traitement de choc à une économie atone. Laquelle, apparemment, et les opérateurs qui la font tourner et en vivent avec, a bien du mal à supporter ces potions libérales, pour ne pas dire ce remède de cheval administré par des banquiers commerciaux !

Surtout, M. Abdoul Mbaye n’a pas eu peur de résister — à défaut de s’attaquer à eux ! — à de puissants lobbies qui tenaient en otages l’économie nationale et les consommateurs sénégalais. En particulier il a tenu tête aux lobbies du sucre, de la farine, du pétrole et du gaz. Il avait même entrepris courageusement de croiser le fer avec le lobby des maîtres coraniques exploitant des « daaras » suite à l’incendie de la Médina au cours duquel une dizaine de talibés avaient trouvé la mort. Hélas, dans cette croisade, il n’avait pas pu bénéficier du soutien du président de la République qui, après avoir menacé de ses foudres ces « marabouts », avait rétropédalé dès le lendemain suite à leur levée de boucliers !

Enfin, par deux fois, à l’Assemblée nationale, à l’occasion de sa Déclaration de Politique Générale (DPG), d’abord, puis lors du vote de la motion de censure déposée contre son gouvernement, il avait su tenir la dragée haute aux députés de l’opposition, faisant même par moments preuve d’un humour décapant qu’on ne lui connaissait pas auparavant. Mieux, il avait ridiculisé et administré une volée de bois vert à l’opposition qui avait eu l’outrecuidance — disons le toupet — de déposer une motion de censure contre lui au motif qu’il aurait contribué à « blanchir » l’argent prétendument sale que l’ancien Président tchadien, M. Hissène Habré, avait emmené avec lui en venant se réfugier avec sa famille et ses proches dans notre pays. Ce jour-là, M. Abdoul Mbaye avait admirablement tourné en bourrique ses contempteurs ! A l’évidence, le technocrate froid, compassé, pincé et quelque peu distant avait fait place à un redoutable débatteur, un tribun de talent et un formidable politicien d’autant plus à l’aise que ses adversaires qui avaient déposé la motion de censure n’étaient pas eux-mêmes blancs comme neige dans la gestion des deniers de l’Etat… »

Il faut regretter, hélas, que chez le président de la République, le politicien, qui n’était jamais très loin, a très vite repris le dessus sur l’homme d’Etat dont il s’efforcer d’endosser l’habit. En effet, ne pouvant plus résister aux pressions des membres de son parti qui lui reprochent de trop donner à ses alliés — et notamment la présidence de l’Assemblée nationale à l’Alliance des Forces de Progrès (AFP) et celle du Conseil économique, social et environnemental à l’ancienne initiatrice du mouvement « Set » sans compter la Primature à un technocrate ! — le Président a cédé en nommant une responsable de l’APR à la tête du gouvernement. M. Abdoul Mbaye a été remercié non pas parce qu’il aurait échoué mais parce que, tout simplement, le Président à une échéance électorale importante — les locales — à affronter dans six mois à peine. Or, le moins que l’on puisse dire c’est que ces élections sont très mal engagées par lui du fait notamment de la déception et du mécontentement des populations. D’où la nécessité de mettre en place un gouvernement plus politique.

Cela dit, il est du pouvoir discrétionnaire d’un président de la République de nommer — et de révoquer — un Premier ministre et le président Macky Sall n’échappe pas à la règle. Il avait un agenda connu de lui seul et il savait certainement, le jour où il nommait M. Abdoul Mbaye, la durée du bail qu’il lui concédait. M. Mbaye ne s’imaginait donc certainement pas qu’il allait être éternel au poste. Ainsi vont les choses dans une démocratie.

Il reste que, d’après ses proches, et contrairement à ce qui s’est dit ou écrit ici et là, le Président et son Premier ministre se sont séparés en bons termes, le second remerciant même le Premier pour l’honneur qu’il lui a fait en l’élevant à une fonction aussi prestigieuse que celle de Premier ministre. Et il se dit que, maintenant qu’il est déchargé de ces lourdes fonctions officielles, il va pouvoir, non seulement retourner à ses affaires, mais aussi, et surtout, avoir toute la latitude requise pour œuvrer librement et sans contrainte… à la réélection du président de la République en 2017. Eh oui, il va pouvoir utiliser son temps, son argent et ses relations pour aider M. Macky Sall.

Ce serait, à ses yeux, le seul moyen de renvoyer l’ascenseur à ce dernier. Et croyez-nous, M. Abdoul Mbaye dont nous avons eu à écrire qu’il s’est bonifié durant ces 18 derniers mois au point de devenir un redoutable débatteur, semble avoir pris goût à la politique. Surveillez-le de près parce qu’il risque de faire mal ! Se mettrait-il en réserve de la République ? En attendant, nous nous plaisons à saluer ce brillant Premier ministre qui nous a finalement sortis de la médiocrité ambiante !

Le Témoin



1.Posté par Mamadou le 06/09/2013 19:52 | Alerter
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Son seul tort est d’avoir élevé la barre très haute et ce dans tous les domaines, de l’éthique particulièrement. Ce qu’il ne faut exactement sinon le niveau est trop bas.

2.Posté par verite le 06/09/2013 20:18 | Alerter
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premier ministre très classe et brillant ,ça se voit a l’œil nu sans microscope .

3.Posté par lecture le 06/09/2013 20:34 | Alerter
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«MARY TEUW NIANE MENE LE PRESIDENT DROIT AU MUR»
SEYDI ABABACAR NDIAYE, SECRÉTAIRE GÉNÉRAL DU SAES

Oumar KANDE  |   Publication 23/08/2013
http://seneplus.com/article/«mary-teuw-niane-mene-le-president-droit-au-mur »

« Seydi Ababacar Ndiaye, continuant son interpellation, demande quelle suite sera donnée à l’audit des universités où il a été noté une mauvaise gestion généralisée, «y compris la gestion du ministre actuel quand il était recteur de l’Ugb».
«Est-ce qu’on peut continuer à faire confiance à des dirigeants qui ont été épinglés par différents rapports ? IL Y A AUSSI UN AUTRE DOCUMENT COMMANDITÉ PAR L’ACTUEL RECTEUR DE L’UGB AU NIVEAU DE LA DÉLÉGATION POUR LA RÉFORME DE L’ETAT ET DE L’ASSISTANAT TECHNIQUE (DREAT), QUI ÉPINGLE LE MÊME MINISTRE.
Ce document à montré que l’actuel ministre de l’Enseignement supérieur, quand il était recteur à l’Ugb, son jeu favori c’était de créer des postes de responsabilité, de direction. Il en avait créé dix-neuf dans une petite université comme l’Ugb et il y avait des conséquences sur la masse salariale car tous ces directeurs avaient l’équivalent d’un million d’indemnité.
Ces manquements devraient édifier qu’il faut faire les bonnes enquêtes et prendre les individus qu’il faut pour les missions importantes. Quelqu’un qui dirige une simple université et qui a ces types de comportement, on lui confie le ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche. Il y a lieu de se poser des questions», a dit Seydi Ababacar Ndiaye.  »

LE RAPPORT D’AUDIT QUI MET À NU LA GESTION DE MARY TEUW NIANE - Lundi 22 Juillet 2013 -
(rapport commandité conjointement par les ministères de l’Enseignement supérieur et de la Recherche et de l’Économie et des Finances, sur financement de la Banque mondiale)
http://www.popxibaar.com/UNIVERSITE-GASTON-BERGER-DE-SAINT-LOUIS-Le-rapport-d-audit-qui-met-a-nu-la-gestion-de-Mary-Teuw-Niane_a16505.html

4.Posté par xoslu le 06/09/2013 22:57 | Alerter
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S'il se présente en 2017 il peut créer la surprise.

5.Posté par Abdoun le 06/09/2013 23:20 | Alerter
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S'il se présente je le soutien

6.Posté par Abdoun le 06/09/2013 23:22 | Alerter
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On en a marre des politiciens qui passent tout le temps à voler,depuis 1960 ils ont montré leurs limites.On veut à présent des technocrates

7.Posté par obi le 06/09/2013 23:33 | Alerter
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Qu'il fasse de la politique, nous le soutiendrons. On a besoin de personnalités charismatiques compétentes et détérminées comme lui pour faire avancer ce pays. Marre des politiciens , de ces transhumants et de ces pilleurs de la République qui mettent tout en oeuvre pour tromper et gagner la sympathie du peuple de façon malhonnête.

8.Posté par Vérité le 07/09/2013 00:02 | Alerter
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Nekhoul ba nekh wayé snhlm gnou diarra sant lagnou car:
Gnom dong gnofi nek Didier social depuis 1960
État bi molène di setane ay at, te terewoul mouy continué di def social ak ay dioumtouwayou bopam.
Gnou privilégié promoteur privé yi bayifi société nationale yi car khaliss d'où guene fofou.
Parcelles Keur massar yi dawougnou inondé, tali bou bess bi goorgui def fofou mo indi lep
Certe Lou bakhla wayé tali bila dé car mofa fek parcelles yi.

9.Posté par Vérité le 07/09/2013 00:10 | Alerter
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Centenaire, hlm1 ba hlm6, parcelle assainie u1 ba u26, hlm grand yoff, fo deg HLM rek gnomla et partout dans les régions. Leur massât u1 ba u27 ak . . .
Gnom gnofi guena toutilé lagnou y diayé terrains
Sama gars yi gatié ngalama snhlm

10.Posté par Papy1 le 07/09/2013 08:12 | Alerter
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C'est bien de reconnaitre la verite quend elle eclate au grand jour.
Abdoul est un taureau qui fonce des qu'il voit sa cible. Malheureusement pour lui la politique africaine est une une arene de "Torreros". Les caisses de ' etat seront bientot vides car ni Diallo encore moins Cisse n'y pourront RIEN. Macky aime la noce, les voyages, l'argent et le repos.
C'est du "Yooni Nopaloukaye"

11.Posté par kothie le 07/09/2013 08:15 | Alerter
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Bravo messieurs du Témoin pour cette brillante analyse

12.Posté par la prole de yay awa le 07/09/2013 22:42 (depuis mobile) | Alerter
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Un ami perspicace me disait avec humour décapant :qui troubler l'ordre de mon désordre,sera l'auteur de mon désordre !!!la ou tout le monde peche,les pecheur sont ceux qui ne pechent pas:Propos a méditer

13.Posté par la prole de yay awa le 07/09/2013 22:42 (depuis mobile) | Alerter
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Un ami perspicace me disait avec humour décapant :qui troubler l''ordre de mon désordre,sera l''auteur de mon désordre !!!la ou tout le monde peche,les pecheur sont ceux qui ne pechent pas:Propos a méditer

14.Posté par amzo no sorry le 08/09/2013 21:54 | Alerter
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EN Afrique politique et activité intellectuelle ne rime pas ensemble.On ne fait de politique c'est la politique qui trompe car si on pense vert elle elle est rouge.Le bois a beau séjourné dans l'eau mais ne sera jamais un caiman.

15.Posté par ndeye le 09/09/2013 15:48 | Alerter
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ah jaime ce qu ils ont ecrit ;il etait l homme de la situation vraiment macky dioumena meme si on a rien à manger dans ce pays morose il fallait nous laisser ce ministre si charismatique et competent

16.Posté par Cheikh GAYE le 02/10/2013 17:33 | Alerter
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J'avais dit et écrit depuis la formation de ce pauvre gouvernement que pour créer un développement durable il faut obligatoirement CES TROIS COMPOSANTES : la transparence, la justice généralisée, et de bonnes mœurs.
A quoi bon de nommer quelqu'un à un poste parce qu'il est célèbre, ou il a des diplômes, ou parce qu'il est un richard ? Alors que tout son passé était consacré à faire que de la magouille,
Toutes les dictatures échoueront un jour , seule la vérité triomphera .
Monsieur , M'BAYE , ne devrait pas accepter cohabiter avec des corrompus qui ont toujours refusé la clarté dans la gestion des biens publics .,

17.Posté par marie claude page le 02/10/2013 18:52 | Alerter
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c est un homme d une bonne education, tres cultive, distrait, il est tres classe; de tres bonne famille;

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