LADOUM.SN: Bonjour Mr Kane comment vous vous présentez ?
Je m’appelle El Hadj Oumar KANE dit Abou KANE. Je suis un vrai « Hal Pular » ayant grandi à Dakar plateau. Je suis gestionnaire comptable de formation et je suis dans la distribution de matériels de bureau. Cependant, l’élevage dont je suis follement passionné tend à devenir ma seconde activité.
Quel a été votre premier contact avec les moutons ?
Je suis né et j’ai grandi avec les moutons. Mes parents et mes frères ont toujours élevé des moutons dans la maison familiale.
Pourquoi avoir choisi SICAP MBAO pour installer votre bergerie ?
J’ai choisi Sicap MBAO pour trois raisons :
D’abord pour la sécurité, car auparavant j’élevais les sujets au champ à Keur Ndiaye LÔ mais on m’y a volé plus d’une trentaine de moutons en une nuit, alors qu’à Mbao il y a moins de risque du fait de la proximité de la Gendarmerie et des habitations.La seconde raison est d’ordre affectif. Je ne veux pas m’éloigner de mes bêtes. A Mbao je peux y aller à tout moment. Parfois il m’arrive d’y aller même à 1 heure du matin.La troisième raison est d’ordre professionnel. Dans le souci de mieux professionnaliser et de mieux gérer, il fallait que j’installe la bergerie dans un endroit accessible.
Pourquoi vous êtes-vous lancé dans l'élevage de moutons et de la race LADOUM en particulier ?
Je suis un passionné de l’élevage ovin et cette passion je l’ai hérité de mes parents .J’ai des sujets qui proviennent de la souche que ma mère élevait il y a plus de 20 ans.Maintenant par rapport à la race Ladoum que j’ai commencée à élever depuis 1997 d’abord c’est parce que j’aime les belles bêtes et le Ladoum est la plus belle race de mouton au monde. Ensuite, par rapport à la rentabilité, le Ladoum est plus intéressant car il ne sert à rien d’élever une bête qui ne peut même pas rembourser les honoraires du vétérinaire. Or le Ladoum peut se vendre au-delà de son prix de revient.
Est-ce un métier ou un hobby, ou les deux ?
Cela peut être les deux à la fois.
- Si l’on veut en faire un métier, on peut s’en sortir en y mettant tout ce qu’il faut bien sûr.
-Si c’est pour la passion qu’on élève, on trouve également son compte dans la mesure où l’on toujours devant soi des spécimens adorables.
Est-ce difficile de gérer un élevage?
Ce n’est pas facile parce que cela demande beaucoup de moyens physiques et financiers, et surtout d’attention.
Quelles sont les qualités nécessaires pour devenir éleveur de LADOUM?
Il faut d’abord avoir l’amour des animaux et des moutons en particulier c’est dire être passionné.Ensuite des moyens financiers car le Ladoum et l’alimentation coutent chers.Il faut également beaucoup de temps à consacrer aux moutons car ils sont fragiles et donc nous devons les suivre de prés afin de détecter leurs problèmes à temps « faut pas attendre que la bête soit fatiguée pour la soigner. »
Quelles sont les différentes étapes que vous avez traversées pour constituer votre cheptel ?
J’ai d’abord débuté avec une brebis que ma maman m’avait offerte. C’était une grande métisse Touabir et Bali-Bali, c’était à la fin des années 80. Ensuite en 1997, j’ai acheté ma première brebis Ladoum et je l’ai emmené avec une trentaine d’autres sujets métis dans mon champ à Keur Ndiaye LÔ, et six mois après on m’a tout volé. L’année suivante, j’ai repris l’élevage à la maison à Liberté 6 Extension mais surtout avec des béliers pour la Tabaski. Enfin c’est en 1999 que j’aménage à Mbao avec une brebis de ma mère et un couple offert par mon frère Abdoulaye Racine.
b[Quel était le prix pour un mouton Ladoum à l’époque ?
]b
A l’époque où je débutais à Mbao en 1999 l’agnelle de 5 mois coûtait en moyenne entre 150.000 et 200.000
Pourquoi Thiès était ciblé par les éleveurs de LADOUM ?
Thiès était ciblé parce que les Thiéssois sont les précurseurs et les meilleurs sujets étaient à Thiès.Il y avait à la fois la quantité, la qualité et la diversité. A lépoque j’avais hâte que le Week-end arrive pour passer toute la journée du Samedi à Thiès. C’était vraiment beau et j’étais toujours impressionné.
Quels sont vos objectifs dans l’élevage ?
Mon objectif premier est d’améliorer la race ovine au Sénégal. Mon second objectif est de rentabiliser mon élevage car j’ai beaucoup investi dedans. Mon troisième objectif est de parvenir à me faire plaisir en permanence en ayant toujours de beaux sujets.
Quels sont les moutons (mâle et femelle) qui vous ont le plus marqué dans votre élevage et d’où viennent leurs noms?
GORGUI est le mâle qui m’a le plus marqué car en son temps c’était le plus grand mâle de Dakar, et puis il était très beau. Et enfin il faisait de bons et beaux produits. Je lui ai donné le nom de GORGUI parce que c’était le plus grand et le plus beau. Il méritait donc d’être l’homonyme du Président. La Grande Royale est la brebis qui m’a le plus marqué du fait qu’elle soit à la fois belle et grande. En plus elle présente toutes les caractéristiques d’une bonne brebis Ladoum. Ainsi sa stature et sa personnalité « colle » bien avec le nom de ma grand-mère La Grande royale telle qu’elle est décrite par Cheikh Hamidou KANE dans « L’Aventure ambiguë. »
En parlant de Gorgui et de Grande Royale pourquoi ils étaient si particuliers?
Gorgui était particulier parce qu’il était très grand et très gros, mais sa corpulence ne l’empêchait pas d’être performant en ce sens qu’il pouvait saillir à la fois 2 ou 3 brebis en une journée.Grande Royale est particulière parce que tout ce que l’on aime chez une brebis Ladoum était en elle.
Qu’est ce qui a rendu Gorgui et Grande Royale célèbre selon vous ?
Gorgui est célèbre du fait des brebis à la fois grandes et belles qu’il a eu à produire. Et ce qui est extraordinaire c’est que toutes les brebis dont il est le géniteur se ressemblent. Je ne connais pas un de ses produits qui soit passé à coté. La Grande Royale est célébre du fait qu’elle a une beauté exceptionnelle. Elle est surtout célébre d du fait que j’ai reçu sur une proposition d’achat de trois(03) millions de francs CFA.
Comment alimentez-vous vos moutons ?
Mon mode d’alimentation est très simple. Je donne de l’aliment concentré à sec matin et soir (entre 800 g et 1 KG par mouton adulte), de l’eau et de la fane d’arachide à volonté.
Et le suivi de votre élevage comment ça se passe ? (vétérinaire personnel …etc.) ?
D’abord chaque année je vaccine contre la pasteurellose, le clavelé fréquent en période de tabaski, l’entérotoxémie de gestation et contre le tétanos. Ensuite le vétérinaire passe en moyenne une fois par semaine et en cas d’urgence. Le personnel aussi veille au grain pour détecter le moindre signe de fatigue et la plus petite anomalie.
Quel est votre point de vue sur l’élevage actuel au SENEGAL ?
A mon avis l’élevage des Ladoum au Sénégal est sur une bonne courbe ascendante. Les gens sont de plus en plus passionnés et les bergeries se créent de plus en plus, ce qui explique le prix élevé du Ladoum actuellement.Seulement je déplore l’absence de professionnalisme et de modernisme dans la mesure où les éleveurs ne se réfèrent pas beaucoup à la science pour ce qui concerne l’alimentation, le suivi médical et l’amélioration génétique des sujets.
Que deviendra le LADOUM dans 10 ans ?
J’espère que dans dix(10) ans le Ladoum sera une race au vrai sens du mot, et que l’on pourra la trouver partout au Sénégal.
Qu’est ce que vous conseillez aux jeunes éleveurs ou débutants?
Je conseille aux débutants de ne pas se presser et de bien travailler sans complexe. Ils ont toujours tendance à se débarrasser de leur sujets « waralés » en découvrant les Ladoums. Je suis contre ce principe, pour moi le débutant doit se baser sur le mâle ou la brebis Ladoum pour améliorer son élévage de race moyenne et non les jeter pour basculer vers le Ladoum. Le mérite d’un bon éleveur c’est de transformer un sujet de race moyenne en un sujet de race supérieure que l’on peut appeler Ladoum.
Je ne suis pas prétentieux de dire que j’ai transformé des sujets « Bali-bali » en Ladoum, comme aussi je n’ai pas le complexe de vous dire que l’une de mes meilleures brebis « Dieynaba » élue meilleure brebis du Salon De l’Elevage 2010(SALADAM) est d’origine bali-bali. Seulement il faut au moins cinq année de dur labeur pour arriver à ce résultat.
Source: ladoume.com
Je m’appelle El Hadj Oumar KANE dit Abou KANE. Je suis un vrai « Hal Pular » ayant grandi à Dakar plateau. Je suis gestionnaire comptable de formation et je suis dans la distribution de matériels de bureau. Cependant, l’élevage dont je suis follement passionné tend à devenir ma seconde activité.
Quel a été votre premier contact avec les moutons ?
Je suis né et j’ai grandi avec les moutons. Mes parents et mes frères ont toujours élevé des moutons dans la maison familiale.
Pourquoi avoir choisi SICAP MBAO pour installer votre bergerie ?
J’ai choisi Sicap MBAO pour trois raisons :
D’abord pour la sécurité, car auparavant j’élevais les sujets au champ à Keur Ndiaye LÔ mais on m’y a volé plus d’une trentaine de moutons en une nuit, alors qu’à Mbao il y a moins de risque du fait de la proximité de la Gendarmerie et des habitations.La seconde raison est d’ordre affectif. Je ne veux pas m’éloigner de mes bêtes. A Mbao je peux y aller à tout moment. Parfois il m’arrive d’y aller même à 1 heure du matin.La troisième raison est d’ordre professionnel. Dans le souci de mieux professionnaliser et de mieux gérer, il fallait que j’installe la bergerie dans un endroit accessible.
Pourquoi vous êtes-vous lancé dans l'élevage de moutons et de la race LADOUM en particulier ?
Je suis un passionné de l’élevage ovin et cette passion je l’ai hérité de mes parents .J’ai des sujets qui proviennent de la souche que ma mère élevait il y a plus de 20 ans.Maintenant par rapport à la race Ladoum que j’ai commencée à élever depuis 1997 d’abord c’est parce que j’aime les belles bêtes et le Ladoum est la plus belle race de mouton au monde. Ensuite, par rapport à la rentabilité, le Ladoum est plus intéressant car il ne sert à rien d’élever une bête qui ne peut même pas rembourser les honoraires du vétérinaire. Or le Ladoum peut se vendre au-delà de son prix de revient.
Est-ce un métier ou un hobby, ou les deux ?
Cela peut être les deux à la fois.
- Si l’on veut en faire un métier, on peut s’en sortir en y mettant tout ce qu’il faut bien sûr.
-Si c’est pour la passion qu’on élève, on trouve également son compte dans la mesure où l’on toujours devant soi des spécimens adorables.
Est-ce difficile de gérer un élevage?
Ce n’est pas facile parce que cela demande beaucoup de moyens physiques et financiers, et surtout d’attention.
Quelles sont les qualités nécessaires pour devenir éleveur de LADOUM?
Il faut d’abord avoir l’amour des animaux et des moutons en particulier c’est dire être passionné.Ensuite des moyens financiers car le Ladoum et l’alimentation coutent chers.Il faut également beaucoup de temps à consacrer aux moutons car ils sont fragiles et donc nous devons les suivre de prés afin de détecter leurs problèmes à temps « faut pas attendre que la bête soit fatiguée pour la soigner. »
Quelles sont les différentes étapes que vous avez traversées pour constituer votre cheptel ?
J’ai d’abord débuté avec une brebis que ma maman m’avait offerte. C’était une grande métisse Touabir et Bali-Bali, c’était à la fin des années 80. Ensuite en 1997, j’ai acheté ma première brebis Ladoum et je l’ai emmené avec une trentaine d’autres sujets métis dans mon champ à Keur Ndiaye LÔ, et six mois après on m’a tout volé. L’année suivante, j’ai repris l’élevage à la maison à Liberté 6 Extension mais surtout avec des béliers pour la Tabaski. Enfin c’est en 1999 que j’aménage à Mbao avec une brebis de ma mère et un couple offert par mon frère Abdoulaye Racine.
b[Quel était le prix pour un mouton Ladoum à l’époque ?
]b
A l’époque où je débutais à Mbao en 1999 l’agnelle de 5 mois coûtait en moyenne entre 150.000 et 200.000
Pourquoi Thiès était ciblé par les éleveurs de LADOUM ?
Thiès était ciblé parce que les Thiéssois sont les précurseurs et les meilleurs sujets étaient à Thiès.Il y avait à la fois la quantité, la qualité et la diversité. A lépoque j’avais hâte que le Week-end arrive pour passer toute la journée du Samedi à Thiès. C’était vraiment beau et j’étais toujours impressionné.
Quels sont vos objectifs dans l’élevage ?
Mon objectif premier est d’améliorer la race ovine au Sénégal. Mon second objectif est de rentabiliser mon élevage car j’ai beaucoup investi dedans. Mon troisième objectif est de parvenir à me faire plaisir en permanence en ayant toujours de beaux sujets.
Quels sont les moutons (mâle et femelle) qui vous ont le plus marqué dans votre élevage et d’où viennent leurs noms?
GORGUI est le mâle qui m’a le plus marqué car en son temps c’était le plus grand mâle de Dakar, et puis il était très beau. Et enfin il faisait de bons et beaux produits. Je lui ai donné le nom de GORGUI parce que c’était le plus grand et le plus beau. Il méritait donc d’être l’homonyme du Président. La Grande Royale est la brebis qui m’a le plus marqué du fait qu’elle soit à la fois belle et grande. En plus elle présente toutes les caractéristiques d’une bonne brebis Ladoum. Ainsi sa stature et sa personnalité « colle » bien avec le nom de ma grand-mère La Grande royale telle qu’elle est décrite par Cheikh Hamidou KANE dans « L’Aventure ambiguë. »
En parlant de Gorgui et de Grande Royale pourquoi ils étaient si particuliers?
Gorgui était particulier parce qu’il était très grand et très gros, mais sa corpulence ne l’empêchait pas d’être performant en ce sens qu’il pouvait saillir à la fois 2 ou 3 brebis en une journée.Grande Royale est particulière parce que tout ce que l’on aime chez une brebis Ladoum était en elle.
Qu’est ce qui a rendu Gorgui et Grande Royale célèbre selon vous ?
Gorgui est célèbre du fait des brebis à la fois grandes et belles qu’il a eu à produire. Et ce qui est extraordinaire c’est que toutes les brebis dont il est le géniteur se ressemblent. Je ne connais pas un de ses produits qui soit passé à coté. La Grande Royale est célébre du fait qu’elle a une beauté exceptionnelle. Elle est surtout célébre d du fait que j’ai reçu sur une proposition d’achat de trois(03) millions de francs CFA.
Comment alimentez-vous vos moutons ?
Mon mode d’alimentation est très simple. Je donne de l’aliment concentré à sec matin et soir (entre 800 g et 1 KG par mouton adulte), de l’eau et de la fane d’arachide à volonté.
Et le suivi de votre élevage comment ça se passe ? (vétérinaire personnel …etc.) ?
D’abord chaque année je vaccine contre la pasteurellose, le clavelé fréquent en période de tabaski, l’entérotoxémie de gestation et contre le tétanos. Ensuite le vétérinaire passe en moyenne une fois par semaine et en cas d’urgence. Le personnel aussi veille au grain pour détecter le moindre signe de fatigue et la plus petite anomalie.
Quel est votre point de vue sur l’élevage actuel au SENEGAL ?
A mon avis l’élevage des Ladoum au Sénégal est sur une bonne courbe ascendante. Les gens sont de plus en plus passionnés et les bergeries se créent de plus en plus, ce qui explique le prix élevé du Ladoum actuellement.Seulement je déplore l’absence de professionnalisme et de modernisme dans la mesure où les éleveurs ne se réfèrent pas beaucoup à la science pour ce qui concerne l’alimentation, le suivi médical et l’amélioration génétique des sujets.
Que deviendra le LADOUM dans 10 ans ?
J’espère que dans dix(10) ans le Ladoum sera une race au vrai sens du mot, et que l’on pourra la trouver partout au Sénégal.
Qu’est ce que vous conseillez aux jeunes éleveurs ou débutants?
Je conseille aux débutants de ne pas se presser et de bien travailler sans complexe. Ils ont toujours tendance à se débarrasser de leur sujets « waralés » en découvrant les Ladoums. Je suis contre ce principe, pour moi le débutant doit se baser sur le mâle ou la brebis Ladoum pour améliorer son élévage de race moyenne et non les jeter pour basculer vers le Ladoum. Le mérite d’un bon éleveur c’est de transformer un sujet de race moyenne en un sujet de race supérieure que l’on peut appeler Ladoum.
Je ne suis pas prétentieux de dire que j’ai transformé des sujets « Bali-bali » en Ladoum, comme aussi je n’ai pas le complexe de vous dire que l’une de mes meilleures brebis « Dieynaba » élue meilleure brebis du Salon De l’Elevage 2010(SALADAM) est d’origine bali-bali. Seulement il faut au moins cinq année de dur labeur pour arriver à ce résultat.
Source: ladoume.com
Accueil
Envoyer à un ami
Partager sur facebook
