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Aboubacry Mbodji sur la sortie de Paganon : "Il n'a dit que ce pense la majorité des Sénégalais"

Même s'il estime que l'ambassadeur de la France au Sénégal devait user d'une obligation de réserve sur l'affaire Karim Wade, Aboubacry Mbodji estime qu'il n'a dit que ce les Sénégalais pensent. Il a, toutefois, réitéré les griefs qu'il retient contre la Crei qui, au-delà de son caractère spécial qui ne sied pas à notre pays, viole les droits de la défense.


Rédigé par leral.net le Mercredi 11 Mars 2015 à 13:48 | | 9 commentaire(s)|

Aboubacry Mbodji sur la sortie de Paganon : "Il n'a dit que ce pense la majorité des Sénégalais"
A en croire le secrétaire général de la Rencontre africaine pour la défense des droits de l'Homme (Raddho), l'ambassadeur de France au Sénégal n'a fait que dire ce que pense la majorité des Sénégalais. Aboubacry Mbodji partage, selon EnQuête, la conviction du diplomate qui estime qu'au vu de la procédure, c'est la non condamnation de Karim Wade qui va être une surprise. Il considère, toutefois, que Jean-Félix Paganon aurait pu se garder de se prononcer sur le verdict de la Cour de répression de l'enrichissement illicite (Crei) au nom du droit de réserve qui caractérise souvent la diplomatie. La Raddho est pour la reddition des comptes mais estime que cela doit se passer dans le respect du droit à un procès équitable. Pour M. Mbodji le problème commence par le caractère spécial de la Crei qui, selon lui, ne sied pas à notre pays qui n'est pas en guerre, qui ne sort pas d'une guerre et dont les institutions ne sont pas en faillite. Ensuite viennent des tares comme la violation de la présomption d'innocence, l'impossibilité pour le prévenu d'user de son droit de recours et le renversement de la charge de la preuve.

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