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Aby Ndour: « Si j’avais un pouvoir comme celui du président Macky Sall, je mettrais fin aux fonctions du ministre Mariama Sarr parce que …»

Ce 12 juin, la journée mondiale de lutte contre le travail des enfants a été une occasion pour le Cercle des amis et défenseurs des enfants (Cade) d’organiser un panel afin de réfléchir sur les conditions de vie des enfants. Une situation « alarmante » qui, selon la chanteuse, Aby Ndour, devrait valoir la tête du ministre de tutelle, Mariama Sarr.


Rédigé par leral.net le Lundi 12 Juin 2017 à 18:00 | | 0 commentaire(s)|

Le Cercle des amis et défenseurs des enfants a organisé ce lundi 12 juin, une table-ronde pour s’enquérir de la situation « alarmante » des enfants, qui vivent un calvaire au quotidien au Sénégal, selon Ibrahima Bakhoum Spécialiste des droits de l’enfant.

Venu prendre part à la table-ronde en tant que porteuse de voix et mère de famille, la chanteuse Aby Ndour n’a pas manqué tire à boulets rouges sur le ministre de la Femme, de la Famille et de l’Enfance, en réclamant sa tête. « Si j’avais un pouvoir comme celui du président Macky Sall, je mettrais fin aux fonctions de Mariama Sarr, ministre de la Femme, de la Famille et de l’Enfance parce qu’à mon avis, elle ne fait pas bien son travail », a-t-elle fustigé.

Elle propose plutôt un « ministre qui n’est pas politique pour solutionner ces questions ». Par ailleurs, elle a déploré l’incident survenu aux Parcelles assainies, occasionnant la mort de 5 enfants et de la petite fille violée à Thiès.

« Nous n’avons même pas entendu le ministre se prononcer sur cet incident aux Parcelles assainies et sur celui de la petite fille violée à Thiès, qui se sont produits en espace d’un mois. Elle ne fait pas attention aux problèmes qui touchent les enfants et les femmes actuellement », s’est-elle désolée, avant de conclure que la Direction des droits de la protection de l'enfant n'est pas du tout active.

A en croire M. Bakhoum et ses camarades, cette maltraitance faite aux enfants doit cesser: « il faut mettre en place un dispositif étatique qui accompagne ou qui fédère les actions qui sont menées par les uns et les autres pour permettre aux enfants de vivre de façon digne.

Un ministère est mis en place, des instruments, des conventions sont ratifiés, mais on se rend compte que la situation se dégrade d’année en année. Dans les écoles, dans les daaras et dans les familles, les enfants vivent une véritable misère ».

Selon, le directeur du Cade, Pédre Ndiaye, " les dispositifs de protection des enfants au Sénégal sont à revoir et l'enfant doit être impliqué du début à la fin de cette protection". il ajoute que "le parlement des enfants est une tribune qui permet la participation des enfants par rapport aux sujets qui les concernent.

Il faut noter que la participation des enfant est un principe de la convention des droits de l'enfant. depuis 20 ans c'est les mêmes personnes qui conçoivent le programme de protection des enfants. il y a un problème de déphasage générationnel".

Pour ces amis et défenseurs des enfants, il faut arrêter de politiser le sort de l’enfant. « Il faut que des mesures soient prises et qui tiennent compte des attentes de la population, du projet de société qu’on a au Sénégal, qui est axé autour du développement humain », ont-ils expliqué. Avant de proposer au Gouvernement de revoir les stratégies politiques qui sont mises en place.

A cet effet, Seydi Gassama de Amnesty international, a dénoncé le fait que beaucoup d’Ong sont en train de dire qu’elles travaillent pour la restauration des droits de l’enfant alors qui en réalité, elles travaillent pour leur propre compte.

"Il faut arrêter l’utilisation du sort des enfants pour s’enrichir. Et nous demandons le renouvellement du parlement des enfants qui, depuis 10 ans, ne l’a pas été", renchérit-il
Cheikh Makhfou Diop Leral.net