Mais, pour les organisations de défense de droits de l’homme sénégalaises, une livraison de celui-ci est équivaut tout simplement à sa mort. "Nous pensons qu’en Arabie Saoudite la pratique de la peine de mort est systématique par rapport à certaines infractions qualifiées de crime. L’Arabie Saoudite n’a pas fait de moratoire sur la peine de mort. Dès lors qu’il y a une demande d’extradition, il est évident que la personne concernée court des risques sur sa vie", a prévenu Me Assane Dioma, président de la Lsdh. Et, Me Ndiaye de rappeler dans la foulée avoir saisi les autorités du Maroc et du Sénégal sur "le principe intangible du droit internationale qui voudrait qu’aucun pays n’extrade ni n’expulse une personne vers un pays où il risque d’être torturé où des traitements cruels, inhumains ou dégradants, ou même être exécuté carrément". "Donc c’est une responsabilité de la part de ces pays. Il est important de rappeler à titre d’alerte", a-t-il indiqué. Toutefois, l’avocat annonce qu’ils n’écartent pas de saisir la justice si le Maroc répond favorablement à la demande de l’Arabie Saoudite. «Nous sommes en contact avec les avocats de Alkaly Cissé. Si la menace d’extradition se précisait nous n’excluons pas de saisir les juridictions internationales pour demander au moins des mesures conservatoires... ", a-t-il annoncé sur les ondes de la Rfm.
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