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Affaire Karim Wade : Le naufrage du ministre de la Justice

Libération, dans son édition du jour, pointe les failles du gouvernement qui disposait de 60 jours pour apporter sa version des faits au groupe de travail sur la détention arbitraire des Nations-Unies dans le cadre de l’affaire Karim Wade. Non seulement les réponses du ministère de la Justice sont arrivées en retard mais il n’a pas sollicité de délais supplémentaire. Conséquence : le Groupe de travail n’as pas tenu compte des réponses du gouvernement dans son appréciation des faits.


Rédigé par leral.net le Mercredi 3 Juin 2015 à 08:58 | | 45 commentaire(s)|

Affaire Karim Wade : Le naufrage du ministre de la Justice
Comme révélé par la presse, hier, le Groupe de travail sur la détention arbitraire des Nations-Unies a déclaré arbitraire la détention de Karim Wade en plus de demander au gouvernement du Sénégal de prendre les mesures nécessaires pour remédier au préjudice subi, en prévoyant une réparation intégrale. La lecture de l’avais numéro 4/2015 concernant l’affaire Karim Wade renseigne sur une défaillance sans précédent qui met fortement en cause le gouvernement pour ne pas dire le ministre de la Justice. En effet, Groupe de travail a dû instruire à charge pour la simple raison que des réponses du Gouvernement ne lui sont pas parvenues.

Le Groupe de travail a entamé l’instruction du dossier après les informations reçues d’une « source ». Bien avant de délibérer, il a sollicité la version du Gouvernement pour se faire une idée. Mais, comme le renseigne l’avis obtenu par Libération, « le Gouvernement n’as pas répondu dans les délais impartis à la communication ». L’avis se veut plus détaillé au point 22 de la page 5 : « Le Groupe de travail a communiqué au gouvernement, le 25 juin 2014, l’ensemble des informations reçues de la source ». Mais celui-ci n'avait pas sollicité de délais supplémentaires ni apporté quelques explications. En conséquence, la réponse du gouvernement ne saurait être admise au dossier et prise en compte dans l’appréciation du groupe de travail. Comment cela a-t-il pu être possible si on sait que l'Etat du Sénégal avait deux mois pour faire valoir ses arguments ?