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Affaire Lamine Diack : L'Oclciff ferre Ian Tan Tong Han à Dakar

Après Black Tidings, logée à Singapour, les enquêteurs français ont identifié une autre société écran qui pourrait avoir accueilli les fonds soutirés aux athlètes pris pour dopage. Il s'agit de Sporting Age, montée en 2010 à Dakar et qui appartient sur le papier, à Ian Tan Tong Han.


Rédigé par leral.net le Samedi 16 Janvier 2016 à 08:51 | | 22 commentaire(s)|

D'après les informations reçues par Libération, les enquêteurs de l'Office central de lutte contre la corruption et les infractions financières et fiscales (Oclciff) croient fortement qu'une partie de l'argent soutiré aux athlètes victimes d'extorsion a été "lavée" à Dakar. Le journal renseigne que les policiers sont remontés à une société dénommée Sporting Age qui a été montée à Dakar courant 2010. Cette structure, qui s'active officiellement dans le marketing et l'import-export, en plus du négoce international, appartient, sur le papier, à Ian Tan Tong Han qui est, lui aussi, sous le coup d'un avis de recherche international sollicité par le parquet financier de Paris.

Le nom de Ian, très proche de la famille Diack, était déjà apparu, d'après Libération, dans le capital de la société Black Tidings. Cette boîte, logée à Singapour, a accueilli les fonds extorqués à l'athlète russe Lilia Choboukhova. L'Oclciff a d'ailleurs pu retracer le transfert qui portait sur la somme de 300 000 euros (196,7 millions de FCfa).

Une autre découverte des policiers français risque d'être fatale à Valentin Balakhnichev, l'ancien président de la fédération russe d'athlétisme, qui servait de lien entre les athlètes désirant "négocier" et l'Iaaf. Nos confrères rapportent, en effet, que les enquêteurs sont remontés à un de ses comptes bancaires ouvert à Monaco qui était crédité de près de 2 millions d'euros (1,3 milliards FCfa). Le parquet financier a demandé et obtenu la saisie provisoire du compte bancaire.

Auparavant, renseigne-t-on, quelques 87 000 euros (57 millions FCfa) avaient été saisis à Nice (France) au domicile de Gabriel Dollé, l'ancien monsieur anti-dopage de l'Iaaf, lui-même mis en examen. Cet argent était, dit-on, réparti dans... huit enveloppes.