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Agression sexuelle et pédophilie à Pikine Tally Boumack: La prise des mensurations d’une fille pour une robe chez son tailleur, tourne au viol

Le commissariat de police de Pikine a déféré au parquet Omar D., tailleur de profession, pour détournement de mineure et viol. Le mis en cause était très familier de la victime et de la famille de celle-ci, et leur confectionnait des habits pour les cérémonies religieuses.


Rédigé par leral.net le Lundi 17 Juillet 2017 à 13:28 | | 0 commentaire(s)|

Agression sexuelle et pédophilie à Pikine Tally Boumack: La prise des mensurations d’une fille pour une robe chez son tailleur, tourne au viol
La fille F. D, âgée de 13 ans, a fait coffrer le tailleur Omar D. L’élève en classe de Cm2 accuse le couturier de sa famille d’avoir entretenu des rapports sexuels forcés avec elle dans sa chambre. Elle déclare s’être rendue chez celui-ci, sur demande de sa mère, pour prendre des mesures, aux fins de se faire confectionner une robe pour le Magal de Touba.

N’ayant pas trouvé son tailleur à son lieu de travail, la gamine se rend chez ce dernier, le trouve seul dans sa chambre et demande de lui prendre des mesures, histoire de lui confectionner une robe de cérémonie religieuse. Le couturier se couvrant juste d’une serviette de bain, se réjouit de la visite de la fille, l’accueille et l’invite à s’asseoir sur le lit à ses côtés.

L’adolescente dit niet, s’empare d’une chaise située à côté de la porte de la pièce et s’y assied. Omar s’approche d’elle, lui fait des câlins et lui propose une partie de plaisir. La demoiselle repousse les avances, s’emporte et foudroie du regard le bonhomme. Qui insiste, prend la main de la petite et l’entraîne de force dans le lit. Il lui enlève les dessous, la bâillonne de la main et abuse d’elle. Après son forfait, il accepte de lui prendre les dimensions pour la robe, la relâche et promet de lui rendre la commande sous peu de temps.

La maîtresse de l’écolière met à nu les frasques du tailleur

Mais, pour mieux appâter la fille, renseigne nos informateurs, Omar lui offre souvent de l’argent, lui fait de petits cadeaux et l’invite à des endroits galants. La gamine se sent pousser des ailes, amène souvent de l’argent à l’école et paie la nourriture pour ses camarades de classe. Elle fait des dépenses de prestige pendant les moments de récréation, offre des sous à tout-va et porte des habits de classe à l’école.

La maîtresse de la fille flaire le coup, prend en aparté l’enfant et l’interroge. La demoiselle se blottit dans un coin, fixe le regard au sol et refuse de parler. Finalement, elle craque, éclate en sanglots et pointe un doigt accusateur sur le tailleur. Elle soutient avoir été violée par celui-ci et continue de pleurer à chaudes larmes. L’institutrice prend la mouche, informe la mère de son élève et se rend avec elle à l’hôpital, où elles découvrent la triste nouvelle.

«Le tailleur m’offrait de l’argent ; il a abusé de moi à deux reprises»

Informé, le papa de la gamine (un militaire en activité) dépose une plainte au commissariat de police et réclame justice contre le présumé violeur de son enfant. Qui confirme les abus sexuels et soutient avoir été abusée à deux reprises dans la chambre du mis en cause. «Il m’offrait souvent des billets de 2000 francs et 5000 francs. C’est lui-même qui m’a remis de l’argent pour les frais d’excursion pédagogique à l’Ile de Gorée. C’est la 2e fois qu’il me fait ça. Je n’avais pas ressenti de douleur la première fois. Car il avait juste posé son sexe sur mes parties intimes. J’ai été cependant déflorée dans le passé par un autre individu», a soutenu la victime.

«Je ne l’ai pas violée ; le fric était destiné à sa maman, qui me sollicitait pour sa dépense quotidienne»

Le présumé violeur a démenti catégoriquement les accusations de la fille et soutient avoir juste remis de l’argent à la demoiselle, sur sollicitation de la maman de cette dernière, pour l’aider à assurer la dépense quotidienne. Il affirme n’avoir jamais reçu dans sa chambre, l’adolescente, qui a fait pourtant une description détaillée de la pièce. Une nouvelle déposition de celle-ci qui a eu le mérite d’enfoncer le mis en cause.



Les Echos