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Aïda Mbodj : « La médiocrité de l’Assemblée nationale est du ressort de la majorité »

La députée Aida Mbodj déplore et dénonce le forcing que le gouvernement et sa majorité à l’assemblée, impose à la société sénégalais. Elle s’est prononcée hier (jeudi), en marge de la session extraordinaire de l’Assemblée Nationale sur la modification de l’article L.78 de la loi n°2017-12 du 18 janvier 2017 portant Code électoral. Selon elle, la médiocrité de l’Assemblée nationale est du ressort de la majorité.


Rédigé par leral.net le Vendredi 7 Juillet 2017 à 12:34 | | 0 commentaire(s)|

La députée Aida Mbodj comme ses collègues de l’opposition, ne baisse pas le ton, elle le dit haut et fort : « cette modification de loi est un forcing ». Elle tente d’apporter des explications: « Il y a une violation flagrante d’une loi supra nationale. C’est le protocole additionnel de la CEDEAO qui est une loi supranationale, et cette loi est au-dessus des lois internes.

La CEDEAO voulait limiter les dérives, contrôler l’exercice de certains chefs d’Etat autoritaires qui utilisent le forcing avec leur majorité mécanique pour effectivement, essayer de limiter les dégâts
».

Pour la députée et maire de Bambey, il n’y a eu pas de consensus, c’est encore une violation du protocole additionnel de la CEDEAO.

La députée libérale n’a pas du tout été tendre avec ses collègues de la majorité. Ainsi, soutient Aida Mbodj, «tout ce qui se passe à l’Assemblée, est de la responsabilité de la majorité. La séparation du pouvoir n’existe pas à l’Assemblée. C’est le président qui dirige le Palais et l’Assemblée nationale.

Raison pour laquelle je dis que la médiocrité de l’Assemblée nationale est du ressort de la majorité. Ce n’est pas la parité. Les plus médiocres se trouvent du côté des hommes
».

Elle n’a pas raté l’occasion pour revenir à l’actualité du Baccalauréat avec ces péripéties de fuites. La députée interpelle l’Etat du Sénégal et l'invite à prendre ses responsabilités. «L’Etat doit situer les responsabilités pour arrêter cette hémorragie qui ne dit pas son nom ».

Pour clore ses propos, elle ajoute: « Aujourd’hui, les Sénégalais ont le cœur meurtri et le gouvernement a la responsabilité de sévir parce que ce n’est pas la première fois».


Thierno Malick Ndiaye