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Ainsi parlait Tanor en 2012 : «La place de Barthélemy n’est pas en prison... Nous exigeons sa libération dans les plus brefs délais... »

Rédigé par leral.net le Mercredi 19 Octobre 2016 à 18:43 | | 0 commentaire(s)|

Les amis d’hier peuvent devenir les ennemis d’aujourd’hui, a-t-on l’habitude de dire. Si cette assertion se vérifie dans la vie de tous jours, elle l’est encore plus dans le monde de la politique au Sénégal. En effet, il n’échappait à personne, à quel point, le secrétaire du Parti Socialiste, Ousmane Tanor Dieng, tenait jalousement à son protégé, Barthélémy Dias, qui, dans les débats, n’hésitait pas à descendre en flammes les détracteurs du leader des Socialistes, dont Me Aïssata Tall Sall et Khalifa Sall.

A preuve, on se rappelle encore des sorties au vitriol de Barth, contre les « anti-Tanor », relativement à la candidature du parti en 2012, lorsque ces derniers semblaient contester en interne la candidature du patron du Ps.

Barthélemy Dias avait volé au secours de son «père» comme il aime appeler l’actuel secrétaire général du parti socialiste. «On cherche toujours à divertir les Socialistes. Au Ps, il y a un candidat naturel, il s’agit de Ousmane Tanor Dieng», déclarait le leader du Mouvement national des jeunesses socialistes de l’époque, à l’émission «Grand jury» de la Rfm du 31 janvier 2010.

Son penchant pour Tanor lui a valu d’ailleurs, une séparation d’avec son ami Malick Noël Seck, hostile à la gestion du patron des Verts de Colobane. Sur la fusillade de la mairie de Mermoz-Sacré Cœur, Tanor avait lavé à grande eau son poulain, arrêté et placé sous mandat de dépôt.

«Il a été attaqué par des dizaines de nervis armés, arrivés en pick-up et décidés à lui faire sa fête… Quiconque le sait devrait comprendre ce qu’il a éprouvé et reconnaître qu’il a dû se défendre. Nous exigeons sa libération dans les plus brefs délais. La place de ce garçon n’est pas en prison», confiait M. Dieng à Jeune Afrique dans son édition du 18 janvier 2012.

Aujourd’hui, près de 5 ans après cette déclaration, alors que Barth est convoqué à nouveau au tribunal, dans le cadre de l’affaire Ndiaga Diouf, on n’est pas sûr que le secrétaire général du Ps ait aujourd’hui le même point de vue. Du moins, il s’est emmuré, jusqu’ici, dans un silence bavard…

Abdoulaye FALL, Leral.net