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Aissata Tall Sall : « Entre Tanor et moi, le ressort s’est cassé »


Rédigé par leral.net le Samedi 25 Novembre 2017 à 11:44 | | 0 commentaire(s)|

Dans un long entretien avec Sud Quotidien, Aïssata Tall Sall parle de ses relations avec Ousmane Tanor Dieng. De ses débuts au Parti socialiste (Ps), jusqu’à la brouille avec le Secrétaire général du part, survenue en 2014.

« Quand j’ai intégré le GER (Groupe d’études et de réflexion), coordonné par mon oncle, le Professeur Abdoulaye Elimane Kane du Ps, c’est Ousmane Tanor Dieng qui m’a coptée. Il m’a envoyée un courrier que je garde toujours dans mes archives où il me dit qu’il veut copter une quarantaine de membres pour faire le nouveau GER.

Et je les sélectionne pour leurs compétences, des intellectuels qui réfléchissent sur le sort du pays, sur celui du parti parce qu’il avait compris qu’on allait vers une rupture fondamentale
», confie-t-elle. En 1998, rembobine-t-elle, « je suis entrée dans le gouvernement. A côté de Tanor, c’est Lamine Loum qui m’a reçue et Abdou Diouf m’a nommée. Voilà la vérité ».

Mais aujourd’hui, les relations ne sont plus ce qu’elles étaient. Le ressort s’est cassé. « Je le rappelle toujours et c’est sincère en moi. On se voit, on a les relations les plus cordiales au monde presque fraternelles. Mais, c’est vrai que sur le plan politique, il y a eu une césure entre nous, pas seulement entre lui et moi mais également entre la direction et un certain nombre de camarades sur l’orientation du parti, sur sa gestion », dit-elle. Elle explique : « En ce qui me concerne, quand j’ai été candidate contre lui en 2014, les gens ont pris cela comme une sorte de défiance vis-à-vis de lui. Et je leur ai dit non. Mo,i quand je pense que je dois faire les choses, j’agis comme une sorte de rebelle, là viennent les points qui font penser que je suis une rebelle, mais pour dire vrai, je les fais naturellement, sereinement ».

C’est aussi en 2014, que les choses ont empiré. « Je pense que le ressort s’est cassé quand j’ai déclaré à Rfi que dans notre parti, il n’y a pas de candidat naturel. Aussi loin que remonte ma mémoire, c’est là que la distanciation a commencé », confie la présidente du mouvement "Osez l’avenir".




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