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Alerte au Sénégal : la démocratie en danger


Rédigé par leral.net le Dimanche 20 Décembre 2015 à 19:53 | | 4 commentaire(s)|

L’opinion nationale a été sidérée en apprenant par voie de presse, que notre compatriote Lamine Diack aurait déclaré avoir financé l’opposition sénégalaise pendant les élections présidentielles de 2012, parce que pour lui le Président Wade devait partir à tout prix.

La réaction mieux partagée par les Sénégalais aura été la surprise, car dés l’annonce de sa mise en examen par la justice française, le sentiment était général qui considérait Lamine Diack comme victime d’une cabale montée de toutes pièces, par ce que le mis en cause était considéré jusqu’ici comme une référence.

C’est ce qui explique toute la solidarité et la sympathie qui l’ont accompagné jusqu’à la publication par le journal le Monde d’extraits de son audition par le juge d’instruction.

Celui à qui ces propos sont prêtés a surpris parce que comme dirait l’autre, il n’est pas un simple citoyen eu égard aux éminents services rendus à son pays et à l’athlétisme mondial.

La gravité des faits, qui sonne comme une alerte pour le danger qui menace notre démocratie, nous impose la sérénité, la retenue et la vigilance, faute de quoi, l’amalgame et le tintamarre atteindront une dimension qui pourrait nous faire perdre de vue l’essentiel.

L’essentiel qu’il faut retenir est que Lamine Diack, selon le Monde a financé l’opposition en 2012 et l’opposition a gagné en 2012.

Il devient alors nécessaire et urgent de savoir : qui a-t-il financé ?, Pour combien ?, Par quel intermédiaire?

Il serait étonnant que Diack soit imprudent au point de rencontrer lui-même un candidat pour lui remettre à main propre cet argent sale.

Le président de la fédération russe d’athlétisme, qui se serait occupé de la levée et du versement des fonds (prix du silence), a, de par son acte soutenu l’opposition, sans avoir besoin de venir au Sénégal ou de rencontrer un candidat bénéficiaire.

Il en est de même pour Lamine Diack, son soutien à un candidat ne nécessite pas une rencontre.

L’essentiel est que face à la gravité des révélations, la justice sénégalaise doit se saisir du dossier pour entendre notre compatriote.

La CREI est sans aucun doute face à un dossier dont le règlement ne manquera pas d’être une préoccupation parce qu’entrant bien dans le cadre de la lutte contre l’enrichissement illicite.

Les Sénégalais peuvent espérer qu’avec le dynamisme qu’on lui connait, elle ne tardera pas à entrer en action.

L’essentiel, c’est aussi, que l’opposition d’alors et les mouvements des jeunes impliqués dans la campagne électorale de 2012 incriminés ont l’obligation de porter plainte contre l’organe de presse pour diffamation.

Les débats à la radio et à la télévision ne peuvent pas permettre d’élucider cette affaire gravissime, car il n’est pas pensable que l’entourage d’un candidat soit au courant de financements aussi occultes, faute de quoi en cas de difficultés ou de conflit, on assisterait à des déballages comme ce que nous vivons avec Lamine Diack.

Ces financements d’une campagne électorale au Sénégal par des fonds étrangers, montrent combien notre démocratie est en danger et notre souveraineté écornée.

Il est permis de se demander, en considération de ces événements regrettables, quelle valeur devrait-on accordée à ces décorations et titres collectionnés à travers le monde par ces hommes qui ne cessent de nous décevoir.


Déthié Faye
Présidnt de la CDR/fonk sa kaddu