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Alla Dieng, Unacois Yeessal: « La situation est intenable et la fermeture des marchés a exacerbé notre secteur » (Vidéo)

L’impact du Covid-19 installe une situation d’angoisse dans le secteur du commerce sénégalais, contraint à des fermetures d’espaces de commerce. Alla Dieng de l’Unacois Yeessal accroché par Leral, estime que c’est très difficile pour les commercants de tenir face à ces mesures restrictives et contraignantes, auxquelles les travailleurs de l’informel sont les plus exposés.


Rédigé par leral.net le Dimanche 10 Mai 2020 à 22:43 | | 0 commentaire(s)|

Le Covid-19 frappe de plein fouet la situation économique du Sénégal et d’autres pays du monde. Raison pour laquelle, des mesures hardies sont prises par les autorités étatiques pour éviter la propagation du virus. Mais, ces mesures prises impactent dangereusement sur la survie des commercants et autres Sénégalais, évoluant dans le secteur informel.

Alla Dieng de l’’Union Nationale des Commerçants et Industriels du Sénégal « Unacois Yeessal), accroché par Leral, donne les détails de ses inquiétudes. « La situation est intenable. La fermeture des marchés a exacerbé notre secteur. Le covid-19 touche même, ceux qui ne vendent pas des produits non essentiels. On peut se passer d’acheter des matériels. Mais, on ne peut pas se passer des produits alimentaires. Ceux qui travaillent dans le secteur informel, le font pour la survie », a expliqué le Directeur Exécutif de l’Unacois Yeessal, Alla Dieng de l’Unacois.

Evoquant les loumas, il reste d’avis que c’est souvent pour satisfaire les besoins urgents. Ceux qui fréquentent ces lieux de commerce y pratiquaient souvent un troc permanent de produits. « Si chacun s’y met en respectant la distanciation normale, la pandémie va disparaître. Nous disons la santé avant tout. C’est pourquoi, nous n’avons pas mis en avant notre gain quotidien face à cette maladie », a-t-il dit.

L’Unacois a aussi, dénoncé l’ouverture des supermarchés, dont Auchan et les autres. Et avait proposé que ceux qui vendent des produits alimentaires, continuent leurs activités, en imposant les mesures barrières. Puisque, estime-t-il, les gens travaillent pour vivre. « Un boutiquier, c’est toute une famille qui en dépend. Dans les grandes surfaces, les gens se frottent, se croisent. L’essentiel est de permettre aux gens de respecter les mesures. Les grandes surfaces ont une clientèle bien ciblée », relève-t-il.

D’après Alla Dieng, le préfet a proposé des fermetures les lundis pour nettoiement. Mais, il constate que les autorités n’ont pas réglé le problème, ils l’ont juste déplacé. Il a été constaté une défaillance. En prenant cette décision, prévient-il, l’autorité devrait procéder à une étude de faisabilité, avant le ramadan et, la Der, initiatrice du projet « Diay ma Mbourou » devrait prendre les charges afférents.

Alla Dieng assure que le marché sénégalais est bien approvisionné. Même si certains pays refusent de vendre leurs stocks alimentaires à des pays importateurs, le Sénégal pourra résister et il n’y aura pas de pénurie de denrées alimentaires.

Ousmane Wade