Pour la Présidente du «Mouvement Karim Président», tout ce bruit médiatique orchestré par le pouvoir contre l’ancien ministre des transports et de l’énergie n’a qu’un seul but : «ternir l’image d’un potentiel successeur et l’écarter de la course». Dans un contexte où la mise en demeure du fils de l’ancien chef de l’Etat du Sénégal Abdoulaye Wade arrive à échéance, la fervente militante et admiratrice de celui qui a toujours été l’homme à abattre du pouvoir, met en garde contre toute entreprise de politisation du dossier, s’il ne l’est pas déjà. «Que les autorités sachent que nous serons là pour faire face, car nous n’accepterons pas que Karim Wade serve de prétexte à Macky Sall pour meubler un bilan». Non sans ajouter : «La réalité, c’est que ces gens-là ont peur de Karim Wade, de ses compétences en tant qu’ingénieur financier. Les Sénégalais ont vu en un temps record comment il a radicalement changé le visage de ce pays dans tous les domaines». Ce que, selon elle, «Senghor et Abdou Diouf n’ont pas réussi en 40 ans de règne». Aminata Sakho rappelle à Macky Sall et à son régime les priorités pour lesquelles ils ont été élus par les Sénégalais. En effet, dit-elle, «le pays va mal et les Sénégalais n’assurent plus les trois repas quotidiens, pour cause de cherté des denrées telles que le riz, le sucre, l’huile…». Comme pour dire que le pouvoir se trompe de cible, car la demande sociale est la seule et unique opposition face à laquelle ce pouvoir doit faire face. L’acharnement du régime en est à un point tel que, selon la présidente du Mouvement Karim-président, la décision de la Cour de la justice de la Cedeao n’a pas été respectée par les autorités. Aminata Sakho prend donc à témoin l’opinion face à cette grosse forfaiture contre son mentor ainsi que des dignitaires de l’ancien régime de Wade : «Nous allons porter plainte, le moment venu, contre l’Etat pour réparation de tout ce préjudice qu’on fait subir à Karim Wade, à qui on empêche d’aller voir ses enfants et de vaquer à ses occupations pour des considérations bassement politiciennes».
DJIM MOMATH KIDIERA
Le Pays au Quotidien
DJIM MOMATH KIDIERA
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