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Après la condamnation de Brahim Zaibat, Le Pen découvre «l’effet Streisand»

le 12 Février 2016 à 16:14

Après la condamnation de Brahim Zaibat, Le Pen découvre «l’effet Streisand»

Le 12 décembre 2015, à la veille du second tour des élections régionales, Brahim Zaibat a posté sur ses comptes Twitter et Instagram un selfie de lui et de Jean-Marie Le Pen endormi, qui se trouvait dans le même avion.

Le 12 décembre 2015, à la veille du second tour des élections régionales, Brahim Zaibat a posté sur ses comptes Twitter et Instagram un selfie de lui et de Jean-Marie Le Pen endormi, qui se trouvait dans le même avion.

Mécontent, l’homme politique a porté plainte contre le danseur. Mercredi 10 février, la justice a ordonné à Brahim Zaibat de retirer le selfie et l’a condamné à verser à Jean-Marie Le Pen un euro, ainsi que 3.000 euros pour les frais de justice.

Mécontent, l'homme politique a porté plainte contre le danseur. Mercredi 10 février, la justice a ordonné à Brahim Zaibat de retirer le selfie et l'a condamné à verser à Jean-Marie Le Pen un euro, ainsi que 3.000 euros pour les frais de justice.

Brahim Zaibat devait supprimer la photo dans les 48 heures, sous astreinte de 1000 euros par jour de retard. Son avocat a indiqué qu’il fait appel de cette décision.

Jean-Marie Le Pen a donc gagné son procès. Sauf que… pour donner l’information du procès puis de la condamnation, les différents médias ont diffusé la photographie.

On la retrouve donc désormais partout, dans la presse, en France comme à l’étranger…

 

…sur Google…

...sur Google...

…sur Google Image…

...sur Google Image...

…ou sur Twitter.

...ou sur Twitter.

Jean-Marie Le Pen a été victime de «l’effet Streisand». Ce terme décrit la manière dont les tentatives pour empêcher la diffusion d’une information déclenchent le résultat inverse. Comme une sorte d’effet boomerang.

Cet effet tire son nom de la star Barbra Streisand qui, en 2003, avait tenté d’empêcher la diffusion d’une photographie aérienne de son domaine privé, prise dans le cadre d’une étude de l’érosion du littoral. La photo n’avait eu jusqu’alors qu’une audience restreinte. Mais la procédure a eu pour effet d’attiser la curiosité et de faire connaître la photographie bien plus largement.

Récemment, Fleur Pellerin a été victime de l’effet Streisand, après une interview dépubliée du Monde, comme avant elle le compte Facebook du gouvernement, ou la DCRI.