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Après six mois sans salaires, les travailleurs de « Sénégal Airlines » décrètent l’opération Deup Ciin

Les employés de la compagnie aérienne, « Sénégal Airlines », ont manifesté, hier, à Dakar, leur mécontentement, face à la presse, malgré les promesses des autorités étatiques de voler à leur secours. Ces travailleurs qui courent toujours derrière six mois d'arriérés de salaires constatent un manque de visibilité total sur le plan de la restructuration adopté par l’Etat pour relancer la société.


Rédigé par leral.net le Jeudi 30 Avril 2015 à 13:30 | | 1 commentaire(s)|

Après six mois sans salaires, les travailleurs de « Sénégal Airlines » décrètent l’opération Deup Ciin
Les souffrance des travailleurs de la compagnie aérienne « Sénégal Airlines » se poursuit. Après six mois sans salaires, les travailleurs de « Sénégal Airlines » ont manifesté hier leur ras le bol en décrétant un mot d'ordre de grève. Ils disent constater un manque de visibilité face à la politique de restructuration de leur société qui se trouve au bout du gouffre. « La Direction générale a décidé d’affamer le personnel. Nous sommes les seuls sur la plateforme aéroportuaire à ne pas percevoir de salaires. Nos familles sont dans le désarroi total », a déclaré le coordonnateur du collège des délégués, Moustapha Diakhaté, tout en annonçant le port de brassards rouges et une opération « Deup ciin ». Selon M. Diakhaté, il est difficile de voir, aujourd’hui, dans le secteur de l’aviation, un personnel aussi qualifié, capable de faire voler un avion dans les règles, rester sans salaires depuis six mois. « La compagnie est sur le point de mourir de sa belle mort. Et le destin de l’aviation est en train de se jouer au Sénégal », regrette-t-il. Toutefois, les responsables syndicaux annoncent qu’une partie du personnel de la compagnie est en train d’être recruté par les autres compagnies concurrentes.

Par ailleurs, les travailleurs de cette compagnie interpellent l’Etat sur la restructuration de leur compagnie parce que, disent-ils, « un nouvel aéroport est construit à coût de centaine de milliards et, sans compagnie nationale, l’aéroport est peut être construit pour nos concurrents ». « Sans compagnie propre, qui va transporter nos 300 mille passagers sur l’aéroport de Diass, nous allons travailler pour les concurrents », fait-il remarquer. Moustapha Diakhaté déplore également l’immobilisation d’un avion, depuis plus de trois mois, par la compagnie qui continue de payer sa location.