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Arrêtez ! Le peuple a compris

Le pouvoir charrie dans son déploiement un processus de composition et de décomposition de forces visibles et/ou invisibles. Sa finalité apparente se décline souvent, dans les démocraties avancées, au lendemain des élections. En vérité, celles-ci ne constituent que la partie visible de l’iceberg. Les batailles, âprement disputées, sont en amont de tout processus électoral et se livrent contre les différents pouvoirs fondant l’Etat au sens juridico-sociologique du terme. Ce contre-pouvoir, classé quatrième aux rangs de ceux-ci est souvent le théâtre d’opérationnalisation d’iniques et de cyniques stratégies d’attaques et de contre-attaques.


Rédigé par leral.net le Samedi 16 Janvier 2016 à 18:54 | | 0 commentaire(s)|

Le rôle prépondérant qu’il joue, au point de voir les détenteurs d’avoir se procurer des groupes de presse, nécessite de revoir son classement dans le champ des jeux de pouvoirs et/ou d’influences. Chaque parti politique essaie d’avoir son relai médiatique. Chaque homme d’affaires, désireux de préserver ses intérêts et d’exercer une pression sur les forces vives de la nation, multiplie les canaux de divulgation et d’extension de sa zone d’influence. Certains, parmi ces puissants appareils idéologiques pour parler comme Althusser, font de l’information un moyen de manipulation et partant de désinformation.

Le schéma est classique : attaquer la justice, jeter le discrédit sur le parlement, désacraliser les références emblématiques, déstabiliser l’exécutif en sapant les bases de son édification. Obnubilée par la conquête exclusive du pouvoir, l’opposition trouve son combat politique orienté et alimenté par des forces exogènes tenaillées par les actions de redressement économique du gouvernement sénégalais. L’actualité politique du dernier semestre de 2015 grouille de faits corroborant, à suffisance, le déploiement de stratégies savamment ourdies aux fins de déstabiliser l’actuel régime. Certains, sans le savoir, participent à densifier cette stratégie. D’autres, les plus sournois tirent les ficelles de très loin en salivant à pleines dents.

Le pouvoir judiciaire a été le premier à être discrédité. Un célèbre avocat traite les magistrats de corrompus. Ses propos sont relayés par la presse entière au nom de la sacro-sainte liberté d’expression et du devoir d’informer. Mais en dépit de ces agissements délibérés d’acteurs qui tentent de jeter l’opprobre sur ce corps, force est de reconnaître que notre pays renferme de ressources humaines de qualité y compris des magistrats hautement intègres qui ne trahiraient leur serment pour rien au monde. Ceux-ci très chevronnés, d’une conscience professionnelle sans limites sont des sénégalais «d’Adam et d’Eve».

La seconde cible du tueur en série est la législature. D’abord ceux sont les députés. Il est vrai que des scènes peu indignes, des porte-voix dépositaires des mandats populaires, sont lésion au niveau du parlement. Il est tout aussi vrai que certains comportements des députés sont assimilables aux sapides girouettes des gladiateurs de la Rome antique.

Pour autant, l’Assemblée nationale ne mérite pas le qualificatif de « législature la plus nulle que le Sénégal ait jamais connu ». En effet, Le parlement doit être le lieu d’expression de la démocratie si les acteurs en présence acceptent, par excellence, le libre jeu du débat d’idées et de positions parfois contradictoires. Ensuite, c’est le président de l’Assemblée nationale qui a été directement visé pour fragiliser davantage l’institution, en le citant récemment, et de façon malveillante, dans une sordide affaire de pétrole aux allures de scandale de corruption au Burundi et en République Démocratique du Congo. Mais ce dernier n’a pas tardé d’apporter des éclairages et de balayer d’un revers de main ces accusations fausses et gratuites

La troisième cible du tueur à gage est bien évidemment la mouvance présidentielle et par ricochet le pouvoir exécutif. SUN TZU dans l’art de la guerre prédit de toujours attaquer le maillon le plus faible afin d’être à l’abri des assauts des archers dans une bataille de face à face. L’effet de surprise permet souvent de porter la dernière estocade à l’adversaire. En égratignant M. Amadou Makhtar MBOW et M. lamine DIACK, c’est une fausse cible qui est donnée mais en réalité c’est l’exécutif qui visé. La coalition BENNO BOKK YAKAAR est le socle sur lequel repose le pouvoir politique du régime en place. Elle est constituée d’un large rassemblement de coalitions : MACKY 2012, BENNO AK TANNOR, BENNO SIGIL SENEGAL.

Les 65 % obtenus, au deuxième tour, par le président Macky SALL est la résultante de la conjugaison des forces sus nommées. L’objectif recherché est de discréditer les faiseurs de rois que sont BENNO AK TANNOR et BENNO SIGIL SENEGAL. Pour ce faire, les personnalités emblématiques, figures de proue symboliques des assises nationales sont à dénigrer.

De cette opération, les instigateurs espéreraient obtenir un désamour profond des sénégalais à l’endroit de références que sont Amadou Makhtar MBOW et Lamine DIACK. Ce dernier dont les déclarations sont publiées en toute violation des secrets de l’instruction reste présumé innocent jusqu’à ce que la justice ait dit le droit sur l’affaire le concernant. Nous sommes habitués à de surprenants retournements de situations dans des affaires similaires. En bon sénégalais, c’est tout ce que nous souhaitons. Mais cette icône aurait pu s’abstenir de ternir l’image de la démocratie sénégalaise en mettant en cause le financement des assises nationales par l’argent du dopage.

Les récentes déclarations de l’ancien président de la république en disent long sur les desseins inavoués de toute cette orchestration politico-médiatico-judiciaire. Et maître WADE a lâché la ficelle de ce complot ourdi qui vise la « delégitimation » du processus électoral de 2012.

Personne n’a obligé le peuple sénégalais à se rendre à la place SOWETO et à la place de l’obélisque les 23 et 27 juin 2011. C’est avec ses bourses déliées qu’il a assumé ses responsabilités de citoyen à chaque fois que nos institutions ont été menacées. A chaque fois qu’il s’agit de respecter son devoir civique, le peuple s’y est employé avec vigueur. En mars 2012, notre conscience nous a dictée de booter Me Abdoulaye WADE, hors du pouvoir parce que non seulement il constituait un danger pour notre nation mais aussi et surtout il ne renoncerait jamais à vouloir léguer son patrimoine à son fils biologique.

4 ans après, l’histoire nous réconforte dans notre position quand on voit ce qui est advenu du patrimoine sénégalais qu’est le Parti Démocratique Sénégalais. Le problème avec WADE c’est qu’il a souvent confondu son patrimoine à celui de l’Etat du Sénégal au point de vouloir faire hériter la présidence de la république à son rejeton.

Assises nationales ou pas, 23 juin ou pas, le peuple sénégalais aurait voté contre WADE parce que décidé à faire comprendre aux politiques que « l’ère de l’exercice éternel du pouvoir est révolu ». La culture des 2 mandats est née. L’état social sénégalais impose à tout Président de la République de se limiter à 2 mandats.

En fin de compte, nous aurions eu tort de ne pas porter Macky SALL à la tête de l’Etat du Sénégal au vu des avancées notoires enregistrées ces dernières années. On assiste à un véritable changement de paradigme et de discours.

Aujourd’hui, le débat est au niveau de l’amélioration remarquable du cadre macroéconomique, de la croissance prévue pour 2016 à 7%, du renforcement des institutions, de la consolidation de la démocratie sénégalaise, du parc industriel intégré de DIAMNIADIO, de 1595,904 Milliards en opportunités d’affaires à saisir par le privé, d’un taux de progression du parc industriel de 33%, des solutions apportées aux problèmes des inondations (héritées de l’ancien régime) malgré une pluviométrie jamais enregistrée en 2015, de la fin des délestages etc… La liste est très longue.

Il est vrai que les sénégalais sont friands de scoops, d’informations sur fond de scandales alimentant les débats dans les salons les plus cossus. Il est tout aussi certain que l’ogre de l’information ingurgitant à satiété les inventions les plus saugrenues n’est pas sénégalais. Nous savons faire la part des choses. Nous savons distinguer avec discernement le vrai du faux, le mensonge de la réalité. Les belles leçons de maturité données à la classe politique lors des différentes alternances ne semblent pas avoir été comprises. Quand l’heure du choix sonnera, nous opterons pour un homme ou pour une politique en faisant confiance aux dictat souverain que nous imposeront nos consciences individuelles.

Samba DIAW
Responsable politique APR Thiès
CCR Nationale
CCR du département de Thiès