Assemblée Nationale : L’installation de la Commission ad'hoc se termine en queue de poisson

En effet, après lecture du rapport de la loi portant création de ladite commission, le président de l’Assemblée nationale, Moustapha Niasse avait alors rappelé que la séance est suspendue, et qu’il n’y aura pas débat. "Il s’agit tout simplement d’entériner ou de rejeter le bureau qui vient d’être installé" a-t-il dit à l’Assemblée. Des arguments qui n’ont pas convaincu les députés membres du groupe parlementaire des Libéraux et Démocrates. Et c’est Me Ousmane Ngom et Modou Diagne Fada qui sont montés au créneau. Ces derniers ont invoqué l’article 74 du règlement intérieur de l’Assemblée Nationale qui stipule selon eux, qu’il devait y avoir forcement des débats. Mais la réplique de Moustapha Niasse ne s’est pas fait attendre. Le président de l’Assemblée nationale qui a son tour rejeté leurs arguments, précise qu’il s’est fondé sur l’article 52 du même règlement. La suite, c’est les invectives qui ont pris la place aux débats d’idées. Et, c’est finalement dans cette ambiance que les députés ont quitté l’hémicycle.

Toutefois, il faut signaler que c’est Moustapha Diakhaté, président du groupe parlementaire de la majorité qui va diriger la commission. Il sera assisté par les députés Samba Diouldé Thiam, Alioune Abatalib Guèye (opposition non-inscrit) et Cheikh Seck respectivement, 1er, 2ème et 3ème vice-président. C’est le député Ibrahima Sané qui va assurer le rôle de rapporteur. Il y a aussi des conseillers au nombre de six. Il s’agit entre autres de Awa Dièye, Marième Kane, Djimo Souaré, Alioune Badara Diouf, Thierno Bocoum, Modou Diagne Fada (opposition).

En outre, il faut ajouter que cette commission qui va débuter ses auditions dès demain risque ne pas recevoir de clients. Puisque les trois députés incriminés continuent de clamer haut et fort qu’ils ne défereront devant aucune juridiction outre que la Haute cour de Justice. Demain, il fera jour…