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Assemblée nationale: Ce que reproche Serigne Babacar Sy Mansour aux députés, sans "voix ni voies"

Rédigé par leral.net le Vendredi 20 Août 2021 à 14:07 | | 3 commentaire(s)|

Entre août 1960, époque à laquelle l'Assemblée nationale du Sénégal a été instituée et août 2021, période à laquelle le rôle des députés est remis en cause, beaucoup de mutations, de remous et d'ornières ont été notés au niveau de l'hémicycle. D'octobre 1848, marquant la période des premières élections législatives au mois d'août 2021, l'effectif des députés est passé de 100 (1978) à 165, dont ceux de la diaspora en 2016.


Assemblée nationale: Ce que reproche Serigne Babacar Sy Mansour aux députés, sans "voix ni voies"
Ces députés, envoyés tous à l'hémicycle par les populations, devraient répondre à la question relative au rôle, à la représentativité du député, celle-ci étant préoccupante vu ces dernières années ce qui s'y passe.

Ainsi, à l'Assemblée nationale, ces élus devaient en évidence porter les messages, les combats de leurs populations. Aujourd'hui, cette notion de représentativité du député semble perdu et ce dernier aurait favorisé dans l'hémicycle le parti, le leader, ceci en oubliant à la base les voix des populations qui lui ont permis d'y accéder. En définitive, certains députés ignorent même leurs rôles qui sont: de contrôler l'activité gouvernementale, d'évaluer les politiques publiques, de provoquer la démission du gouvernement, par le vote d'une motion de censure (possibilité).

Entre insanités, disputes, bagarres, rejets d'opinions sans aucun fondement rationnel, prises de positions débordantes, l'Assemblée nationale du Sénégal s'étouffe et peine à redresser aux regards de tous, la pente. Et pourtant, cette Assemblée nationale a vu naître de bonnes graines qui dans le passé, comme aujourd'hui, ont pu représenter le Sénégal partout dans le monde.

Cette image de l'assemblée, n'honore guère le Sénégal qui dans l'histoire, est l'un des premiers pays africains à se doter d'institutions électives modernes. Aujourd'hui, l'hémicycle est devenu une voie où se sont perdues beaucoup de voix qui étaient censées par tous les moyens, représenter leurs peuples.

Il faut reconnaître à grande échelle cette médiocrité naissante et persistante de la politique d'aujourd'hui, qui par ailleurs, envoie à l'Assemblée, certains leaders qui ignorent les fondamentaux de la République, de la Démocratie, de la Politique pour ainsi dire. Dans un monde en pleine mutation, où les autres institutions électives militent pour des lois en faveur du développement, contrôlent le gouvernement, le Sénégal ne devrait pas boitiller jusqu'à se jeter dans l'incompris.

Aujourd'hui, l'Assemblée nationale du Sénégal doit revisiter l'histoire pour permettre aux futures générations, de donner davantage à cette institution une nouvelle ère de changement de paradigmes, ceci annonçant la réussite de beaucoup de missions.






Assane Sarr, Journaliste à LÉRAL TV, Auteur du recueil de poèmes "PRÉMICES" paru aux éditions Artige en mai 2020, Co-auteur du recueil collectif "DE CRIS ET D'ENCRE" du Collectif Parlons Poésie paru en 2018, Auteur de plusieurs chroniques...