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Assises-Dakar Contrefaçon de signes monétaires d’une valeur de 7 millions 400 mille francs : Les Nigérians et le Ghanéen risquent la prison à vie

Arrêtés en 2007 pour le crime de contrefaçon de signes monétaires d’une valeur totale de 7 millions 400 mille francs, les membres de la fameuse bande de faussaires (deux Nigérians et un Ghanéen) encourent la prison à vie. Le verdict est attendu ce matin.


Rédigé par leral.net le Lundi 27 Décembre 2010 à 02:44 | | 0 commentaire(s)|

Assises-Dakar Contrefaçon de signes monétaires d’une valeur de 7 millions 400 mille francs : Les Nigérians et le Ghanéen risquent la prison à vie
Des ressortissants de pays africains (Nigeria et Ghana) encourent la prison à vie pour le crime de contrefaçon de signes monétaires d’une valeur totale de 7 millions 400 mille francs. Si le juge suit la demande de l’avocat général, les présumés faussaires vont passer le restant de leur vie en prison. Les accusés sont au nombre de trois. Le Nigérian Paul Ajas est présenté comme le cerveau de la bande. Agé de 18 ans, il est étudiant en musique domicilié à Golf Sud. Jeune homme ‘précoce’, ‘audacieux’ et ‘sans respect pour l’ordre public’, il est fils de Paul et d’Easy Béatrice. Mohamed Osman est le doyen du groupe âgé de 40ans. ‘Personne expansive dénuée de logique’, il est marié et père de trois enfants. Le dernier élément de la bande, Felix Osahon tient aujourd’hui sur ses 28 berges. Domicilié à Thiaroye, c’est sa première arrestation en terre étrangère. L’enquête de personnalité précise qu’il dispose des capacités de réinsertion sociale.

Le premier accusé interrogé, Félix Asahon, a nié les faits. Revenant sur les circonstances de son arrestation, il a expliqué qu’il avait rendez-vous avec le cerveau de la bande, Paul Ajas, pour qui il devait aiguiser sa tondeuse. ‘Ne l’ayant pas vu, j’ai attendu une trentaine de minutes et c’est au moment de partir que j’ai été appréhendé’. Son mentor a reconnu avoir remis les faux billets à Mouhamed Osman tout en lui proposant une commission de 50 mille francs s’il arrivait à écouler les billets noirs. Quant à Mohamed Osman, il a reconnu avoir accepté la proposition de Paul Ajas : ‘C’est Satan et le manque de moyens qui m’ont poussé à le faire moyennant 50 000 francs’.

Le procureur, après avoir démonté, pièce par pièce, les arguments des accusés, demeure convaincu que ces derniers méritent la prison à vie : ‘Ils ont commis un crime contre notre économie nationale en mettant en place des signes monétaires aux conséquences néfastes. Ils méritent une sanction sévère notamment la perpétuité car la conscience publique ne s'en porterait que mieux. La contrefaçon de signes monétaires est un crime passible des travaux forcés à la perpétuité.’

Le collectif des avocats préposés à la défense des trois ressortissants étrangers veut l’annulation du procès-verbal des gendarmes du fait de l'absence d'interprète anglais-français et aussi l’acquittement de Félix Osahon qui s'est trouvé au mauvais moment et au mauvais endroit. Plaidant coupable pour leurs clients en qui concerne l'accusation de distribution de faux billets, les ‘robes noires’ ont sollicité la clémence de la justice pour leurs clients victime de ‘naïveté’ et de ‘cupidité’. L’avocat du chef de gang plaide l’incompétence de la Cour d’assises pour juger Paul Ajas, parce qu’il était mineur au moment des faits. ‘Tous ses droits ont été violés car il n'a bénéficié ni de droit de protection dû aux mineurs, ni d’avocat’. ‘Les véritables fossoyeurs de notre économie sont ceux qui défilent tous les jours devant le bureau du doyen du juge.Dès qu'ils sont placés sous mandat de dépôt, ils sortent automatiquement de prison après paiement de consignations qui s'élèvent à des milliards’.Délibéré
ce matin.

Walf Fadjri

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