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Association de malfaiteurs: La Dic démantèle un vaste réseau de faussaires

Le propriétaire de l'Agence Dramé numericom et sa bande composée d'un ressortissant congolais, d'un infographe et d'un banquier ont été mis hors d'état de nuire par les redoutables limiers de la Division des investigations criminelles, qui les a déférés devant le procureur depuis le 6 octobre dernier. Les enquêteurs ont également mis la main sur de faux documents administratifs, de faux billets de banque, de faux visas et un arsenal de fabrication de faux documents.


Rédigé par leral.net le Mardi 17 Octobre 2017 à 11:40 | | 0 commentaire(s)|

M. Dramé, cerveau de la bande, N. Mbow (infographe), M. Diouf, D. Bossendou et le banquier B. Sall sont dans les liens de la détention depuis leur interpellation par les enquêteurs de la Dic, exploitant une information anonyme. L'opération montée par le chef de la Dic, a abouti à l'interpellation à Golf, à la cité Alioune Sow, de N. Mbow, se présentant comme un infographe et le Congolais D. Bossendou.

Dans la chambre de N. Mbow, les policiers ont mis la main sur 35 talons de passeports, 16 passeports et 33 photocopies de passeport, une dizaine de visas Schengen, 47 fausses cartes grises et 80 copies, des centaines de cartes d'agrément d'exploitation routière et plus d'une centaine de relevés bancaires de diverses banques et institutions financières de la place, nous renseigne le journal l'As.

A cela, il faut ajouter un lot de visites techniques, des actes d'état-civil, des registres de commerce, plus l'arsenal de fabrication, composé, entre autres d'une imprimante multifonctionnelle, d'une machine pour plastification et d'un ordinateur portable. Poursuivant l’enquête, les hommes du commissaire divisionnaire Ibrahima Diop ont mis le grappin sur le cerveau de la bande qui n'est personne d'autre que le propriétaire des Agences Dramé Numericom. La perquisition de son domicile a permis d'interpeller M. Diouf, mais aussi la découverte de plusieurs autres documents et matériaux de confection de faux documents.

Sur place, les limiers ont saisi un disque dur externe, une clé USB, des relevés de compte bancaire, des formulaires de demande de visas Schengen, un appareil de confection de badges, des badges vierges et plus de 300 000 Francs Cfa en coupures, 140 Euros et des chéquiers au nom de M. Dramé. Ne s’arrêtant pas en si bon chemin, les policiers ont poursuivi la perquisition au domicile du suspect où ils ont déniché des faux billet de banques, des formulaires de demande de visa Schengen, 20 euros et un coffre qui, ouvert à la Police, a permis aux enquêteurs de se rendre compte que le sieur Dramé opérait dans le transfert d'argent avec le système Hawala.

Cette bande, dit-on, opère depuis plusieurs années et a amassé des centaines de millions. Dans l’exécution de leur forfait, chacun avait son rôle et s'y acquittait parfaitement. Par exemple B. Sall, agent dans une banque de la place, s'occupait de servir à Dramé, des photocopies de relevés bancaires de ses clients solvables, pour qu'il s'en serve pour décrocher des visas à ses clients.

Devant le rouleau compresseur des limiers, le banquier est passé aux aveux. B. Sall explique qu'il voulait se retirer depuis fort longtemps, mais pris en grippe, il faisait l'objet de chantage de la part des autres qui menaçaient de le dénoncer. Déférés depuis le 6 octobre, ils ont tous été écroués et attendent d’être jugés.

La Rédaction