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Attribution de la 3ème licence de téléphonie Globale : Pédro, le fils d’Abdou Diouf cité dans une sombre affaire de micmac sur environ deux milliards F Cfa

C’est comme si Dame nature s’acharnait sur les fils de nos anciens chefs d’Etat. En effet, alors que Karim Wade, l’ex-puissant ministre d’Etat sous le défunt régime de son père croupit en prison dans le cadre de la traque des biens supposés mal acquis, parce que poursuivi pour présumé enrichissement illicite portant sur des centaines de milliards de F Cfa, Cheikh Makhtar Pierre Diouf, alias «Pédro», se trouve lui aussi dans de sales draps. Le fils de l’ex-président Abdou Diouf est cité dans une sombre affaire de micmac portant sur environ deux milliards F Cfa et ce, dans le cadre de l’attribution de la troisième Licence de téléphonie globale au Mali.


Rédigé par leral.net le Mardi 5 Novembre 2013 à 20:58 | | 0 commentaire(s)|

Attribution de la 3ème licence de téléphonie Globale : Pédro, le fils d’Abdou Diouf cité dans une sombre affaire de micmac sur environ deux milliards F Cfa
Son image en ressort craquelée, et pour cause. Cheikh Makhtar Pierre Diouf, alias «Pédro», est cité dans une sombre affaire de micmac. Tout est parti, selon nos confrères de maliweb.net qui ont soulevé le lièvre, de l’attribution de la 3ème licence de téléphonie globale. Qui porte les empreintes du Gouvernement sortant de Diango Cissoko, coupable de plusieurs gaffes extraordinaires. Elles se situent à trois niveaux.

«La première est le recrutement d’un Cabinet conseil par le gouvernement pour l’octroi de la troisième licence. Sans avis de manifestation d’intérêt préalable, le gouvernement de la transition a attribué un marché de 1,733 milliard de nos francs au Cabinet d’expertise dirigé par Cheick Makhtar Pierre Diouf «Pédro», fils de l’ancien Président sénégalais, Abdou Diouf », renseignent nos confrères.

Ce montant faramineux lui a été payé rubis sur ongle, sans le moindre respect de la procédure législative en la matière. Tenez-vous bien! Le contrat n’a pas été enregistré aux Impôts, pour permettre à l’Etat du Mali de recouvrir son dû, soit 3% du montant.

Or, normalement, il ne devait même pas être payé, sans enregistrement préalable du contrat aux Impôts. Tous les jours, les hommes d’affaires maliens enregistrent leurs contrats, avant tout engagement et mandatement, les préalables nécessaires pour espérer être payé par le Trésor public. Mais des opérateurs économiques d’autres pays sont automatiquement payés, comme par un coup de baguette magique. Ce n’est pas tout. Car aussi invraisemblable que cela puisse paraître, l’argent obtenu des ventes des dossiers d’appels d’offres a été directement versé dans le compte personnel de «Pédro», en lieu et place de celui du Trésor Public. Pire, il n’a pas reversé les sommes reçues.

«Ce qu’il faut savoir, c’est qu’il a fallu que le Vérificateur Général aille faire une vérification de conformité concernant l’attribution de la 3ème licence pour que le pot aux roses soit découvert», écrit maliweb.net. Ainsi, «rapidement, les autorités de transition ont paniqué et ont demandé à «Pédro», un mouride bon teint du Sénégal, de reverser la quote part des Impôts et l’argent obtenu par la vente des appels d’offres. Il a tergiversé. Il a fallu des menaces de poursuites judiciaires pour qu’enfin il accepte de reverser 52 millions de nos francs au Trésor Public pour les Impôts et 80 autres pour les dossiers d’appels d’offres. Une régularisation en somme».



Ce que Pédro a versé pour échapper à des « poursuites judiciaires«

Mais, pour nos confrères, « il faudra rechercher ceux qui ont eu la «barbe mouillée», afin d’accélérer ce paiement qui n’aurait dû pas être fait, faute de respect de toutes les procédures requises. En clair, «Pédro» a volé l’Etat du Mali. Il a été pris de façon flagrante».

La deuxième gaffe du gouvernement de transition est d’avoir annulé le premier marché sans recourir à l’avis de la DNGMP et de procéder par entente directe. En effet, le Ministère des Postes et des Nouvelles Technologies d’alors a attribué la 3ème licence par entente directe à Apollinaire Traoré, un opérateur économique burkinabé, en violation des textes en vigueur. Au lieu de procéder à un avis d’appel d’offres, tel qu’exigé par la législation, ce département a préféré s’écarter des principes supranationaux mais aussi des dispositions nationales.

La troisième gaffe est d’avoir octroyé cette licence sans caution bancaire, s’il vous plait, une première pour un gouvernement du Mali. A la lumière de toutes ces irrégularités, l’on est fondé à se demander si le fils d’Abdou Diouf a véritablement rempli son contrat de cabinet?

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