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Au nom d’un humanisme républicain et patriotique

Rédigé par leral.net le Samedi 8 Septembre 2012 à 12:00 | | 0 commentaire(s)|

Axes fondamentaux du programme du parti de l’Alliance pour la République (APR), la défense, la préservation, la promotion des intérêts de la Nation, la République et la Patrie ont toujours été au cœur des préoccupations de son Président. Ces valeurs dont il avait chèrement payé du reste le prix en son temps au nom du principe sacro saint de la séparation des pouvoirs, il les partage avec ses alliés de la Coalition Macky 2012 et ceux de la Coalition Benno Bokk Yaakaar autour du programme Yoonnu Yokkoute ( La Voie du Développement).


Au nom d’un humanisme républicain et patriotique
Ce programme a rencontré l’ adhésion de la majorité des sénégalais pour remettre notre cher Sénégal sur les rails de l’émergence au soir du vingt cinq Mars et du premier juillet 2012. La Nation sénégalaise, cette grande communauté humaine regroupée autour d’une unité indéfectible, inclut à la fois nos aïeux, nous-mêmes, la génération future. Cette flamme du commun désir de vouloir vivre ensemble si cher à l’illustre Homme de Lettres et non moins premier Président de la République Léopold Sédar Senghor a été successivement entretenue par les Présidents Abdou DIOUF, Abdoulaye WADE, le Président Macky SALL. Les sénégalais seront toujours unie, soudés et solidaires grâce à sa diversité, culturelle linguistique, , confessionnelle pour surmonter les épreuves liées aux vicissitudes humaines et aux contingences naturelles. Les deux malheureux évènements de la semaine dernière, à savoir le drame des inondations provoquées par les fortes pluies ayant semé deuil et désolation dans le pays, l’exécution en Gambie de condamnés, dont deux de nos malheureux compatriotes et les réactions de compassion, de solidarité notée chez nos compatriotes, prouvent si besoin en était que l’exception sénégalaise n’est point un vain mot. La République, l’Etat sont les espaces d’expression et de jouissance par les personnes de leurs droits, de leurs libertés individuelles et publiques. En contrepartie de ces avantage, ces dernières sont astreintes à des devoirs et des obligations consacrés par des règles ou normes écrites et hiérarchisées ( la Constitution, les lois, les décrets et règlements) qui régissent leurs rapports quotidiens entre elles en vue d‘asseoir une coexistence paisible et harmonieuse. D’où la question des rapports entre les gouvernants délégataires des pouvoirs du peuple, seul souverain et les gouvernés dans le cadre d’un pacte ou contrat social. L’Etat, il est vrai, a la charge régalienne d’assurer la sécurité des personnes et de leurs biens. Mais malheureusement, il y a des domaines où son pouvoir est impuissant pour la satisfaction de certains besoins parfois vitaux ou la résolution de graves problèmes sociaux. L’altruisme, la générosité, la charité ne rentrent pas dans le champ du droit des obligations civiles. Ces valeurs humaines millénaires relèvent plutôt de la morale, la religion, la culture. En principe il ne pèse aucune obligation juridique assortie de sanction sur une personne même nantie, pour porter assistance et secours envers son prochain dans le dénuement. Tout au plus, le législateur a légiféré dans des cas très limités en droit de la famille entre conjoints, entre parents dans les rapports d’ascendants à descendants. Il se trouve que dans cette situation de crise internationale que nous vivons l’Etat providence a vécu. L’Etat aujourd’hui est devenu gendarme. Il a souvent tendance à se soustraire de ses responsabilités envers les administrés. Il a mis en place un dispositif textuel très contraignant pour la réparation de certains dommages causés aux tiers. C’est face à ce genre de situation qu’on peut jauger la capacité d’un homme d‘Etat et son aptitude à être digne de la confiance et de l’espoir que ses concitoyens ont placés en lui. Au détour des chantiers battus des intérêts conflictuels en présence, le Président Macky SALL est bien à la croisée des chemins entre le respect strict des exigences institutionnelles et de ses engagements programmatiques de son parti et de sa coalition pour le maintien de cette honorable institution qu’est le Sénat et les intérêts partisans légitimes, parce que mérités et les souffrances de ses chers compatriotes victimes stoïques des fortes pluies et des inondations. Face aux urgences de l’heure et le péril en la demeure, l’homme connu pour sa générosité de cœur, surtout d’esprit n’a pas hésité un seul instant à abréger son séjour et revenir vers les siens. Dans un esprit magnanime et hautement responsable, il a sollicité le Parlement pour la suppression du Sénat. L’objet de cette mesure est de réaffecter le budget de fonctionnement du Sénat au programme national de lutte contre les inondations. Il importe de rappeler que cette grande et grave décision n’est inspirée par l’application d’aucun engagement, encore moins d’aucune recommandation de quelque nature que ce soit ! Elle n’a pas été dictée non plus par aucune pression. Le maintien du Sénat était bien inclus dans le programme de son parti et celui de sa coalition Macky 2012 avec certes d’importants changements. Pourtant lors des élections présidentielles, les électeurs sénégalais l’avaient classé à un rang très enviable, juste derrière le candidat Président sortant. Devant Dieu le Tout Puissant et les hommes, face à ce spectacle de désolation, de deuil causé par les fortes pluies et les inondations, avec leur cortège de morts, de blessés, des sans abri, il a écouté son cœur, gardé son courage et sa tête pour faire son choix : être près de son peuple pour partager ses joies, ses souffrances, ses peines, et lui trouver des solutions quel qu’en soit le prix. C’est le sens de son pathétique et mémorable message à la Nation dans le salon de l’aéroport le 28 Août 2012. Qui n’a pas perçu le timbre de sa voix étreinte par l’émotion et la compassion à l’évocation de l’exécution de condamnés en Gambie, dont deux compatriotes ordonnée par les autorités gambiennes ? Notre existence, disait il n’a aucun sen si nous ne savons pas contenir et consentir les sacrifices indispensables pour le salut de la collectivité et pour la survie de la communauté ainsi que pour le bien être de la nation. Le cœur de sa noble ambition pour le Sénégal demeure la satisfaction des sénégalais qui ont droit à une vie décente et digne. C’est au vu et à l’analyse lucide de ces raisons que le Chef de l’Etat a invité ses partenaires politiques de la majorité comme l’opposition pour les inviter à voter en procédure d’urgence ce projet de loi portant suppression du Sénat. Les ressources prévues pour cette institution seront ainsi consacrées entre autres à la solution des inondations et autres calamités dramatiques qu’ont vécues nos compatriotes ces derniers jours. Cette décision ne découle nullement d’une aversion, encore moins un manque de considération à l’égard de cette illustre institution. Le Sénat, dans la vision du Président comme beaucoup de sénégalais peut bien au contraire contribuer à asseoir des institutions robustes et crédibles pour l’équilibre du pouvoir. Il peut bien jouer un rôle majeur dans l’ancrage d’une démocratie irréprochable. Il peut bien permettre d‘élargir le champ de représentation populaire dont les avis sont précieux pour la société, sa stabilité, sa cohésion. C’est le lieu de saluer la réaction généreuse des sénégalais de tout bord (particuliers, sociétés), sous la coordination du Ministre de l’Intérieur avec le plan Orsec qui ont crée une chaîne de solidarité bien managée avec le concours des médias de la place, à travers des émissions téléthon. Les gestes des Khalifes Sérigne Makhtar MBACKE, Sérigne Mansour SY, les autres chefs religieux, le Cardinal ont été particulièrement appréciés. La décision de notre Ministre des Arts, de la Culture, du Tourisme Youssou NDOUR d’organiser avec ses autres frères et sœurs artistes un grand concert de solidarité au profit exclusif des populations sinistrées est hautement appréciée. La contribution financière des entreprises pourrait être plus consistante, si ces dernières n’étaient pas enfermées dans un cadre juridique fiscal très contraignant. En effet, au regard du Code Général des impôts ( Article 8 et l’arrêté n°6286 du 6juillet 1988) les entreprises assujetties à l’impôt ne peuvent faire des versements déductibles d’impôts dans la limite de 2 pour mille de leur chiffre d’affaires, au profit d’organismes limités par la loi, sous peine de réintégration des sommes données, sans préjudice de la part de l’Etat d’opérer des redressements . Il urge pour l’Etat de demander l’abrogation de ces dispositions, et de faire adopter d’autres plus adaptées à cette situation. Au tour de ce grand banquet national du donner et du recevoir, nos frères et sœurs libéraux, Ousmane, Omar, Ndéné, Fada, Baldé,Awa, Woré, Aida ainsi que leurs alliés ont-ils le droit de faire défaut ? Nous disons non sans hésiter ! Ont ils le droit de jeter dans les poubelles de l’Histoire au nom des liens indéfectibles qui nous lient les valeurs d’humanisme, de générosité de patriotisme que nous a toujours inculquées et fait bénéficier depuis notre tendre enfance, notre père et maître le Président Abdoulaye WADE qui nous a tout donné? Prendront ils la responsabilité de brader ce précieux héritage historique de valeurs fondées sur le secours et l’assistance envers son prochain qu’il nous a légué. Voudraient ils faire croire au sénégalais que les inondations survenues en 2005 étaient un faux prétexte pour le report des élections? Devraient ils nous faire croire alors que l’affectation des sommes prévues pour les élections de 2006 au projet du plan DIAXHAY pour un montant de 55 MILLIARDS n’était qu’un leurre ? Ce serait alors le plus grand affront et la plus grande déception causés à cet homme qui nous rappelait souvent dans son salon du Point E que lorsque le devoir d’assistance et d’aide envers son prochain dans le besoin s’impose, il faut alors bien fermer sa bouche et bien ouvrir son cœur. Nous ne doutons un seul instant, que s’ils avaient recueilli ses conseils, il les aurait invités sans hésitation à suivre la Vox Populi. Les lois comme disait Montesquieu ne sont que les rapports qui dérivent de la nature des choses. Une règle de droit ne peut prendre naissance, s’épanouir qu’en prenant en compte les aspirations les préoccupations du groupe qu’elle est appelée à régir. Dans tous les cas, nous demeurons convaincus qu’ils feront leur ce sage conseil d’un grand penseur, Rabelais pour le citer : « Fais ce que tu voudras, parce que gens libres, bien nés, instruits, conversant en compagnies honnêtes, ayant par nature un instinct aiguillon, qui vous pousse toujours à faits vertueux, parce que retirés du vice, le quel on nomme honneur.» Les mécontentements, les frustrations et les mouvements d’humeurs sont des réactions et des attitudes tout à fait normales chez un militant qui peut prétendre en toute légitimité et à bon droit à une consécration de ses efforts et sacrifices par l’exercice un jour d’une prestigieuse fonction institutionnelle. Et c’est là où le concept de patriotisme économique, vision du Président Macky SALL et axe fondamental du programme de notre parti APR a tout son sens, de par notre idéologie fondée sur un humanisme républicain et patriotique. Nous insistons bien sur le caractère cumulatif de ces deux qualificatifs qui constituent les éléments indissociables d’un ensemble. Car cet humanisme articulé autour de la générosité et la solidarité ne se matérialisera pas par des actes de prodigalités dictés par des mobiles populistes, électoralistes. Au contraire, il se fera dans la sérénité, l’objectivité dans un cadre strictement républicain, au nom des priorités, des principes et des contraintes budgétaires. Ce sursaut de patriotisme économique nécessite une grande action de conscientisation des compatriotes, gouvernants comme gouvernés dans leurs missions et activités quotidiennes. La décence et la pudeur républicaines seront au cœur des actes des gouvernants. La pleine conscience de l’implication de chaque citoyen, du plus modeste au plus pourvu, du commerçant du coin au grand industriel, en passant par l’ouvrier, le fonctionnaire, le ministre, le paysan, la ménagère, les élèves, les étudiants, les enseignants, l’avocat, le journaliste, le syndicaliste, l’homme politique de tout bord, société civile, le magistrat, le médecin, les autorités religieuses, coutumières et autres dans l’effort de développement, par la préservation de l’intérêt général, dans la droiture, l’intégrité sera sans nul doute le gage de la sauvegarde de la chose publique. Ce qui nous mènera à coup sûr vers la croissance et le développement. Tous ces acteurs se retrouveront lors de notre prochaine session de l’Université d’été de l’Ecole du Parti en Octobre pour échanger sur les rapports entre l’Etat gouvernant et les citoyens autour du thème : Humanisme Républicain et Patriotisme social et économique, fondement du programme Yoonou Yokkute .




Maître Djibril WAR, député, Directeur e l’Ecole du Parti
wardjibril@yahoo.fr