Les hués et les jets de pierres essuyés par le cortège du Président Macky Sall, vendredi dernier, à l’Université Cheikh Anta Diop, ne sont pas du goût du rappeur Didier Awadi. Dans les colonnes de L’Observateur, le rappeur du groupe Positive Black Soul (PBS) s’est montré très critique à l’endroit des étudiants qui, selon lui, ont manqué du respect à la plus haute Institution du pays. "On peut critiquer, manifester son désaccord, mais l’Institution doit être respectée. On fait partie de ces rares pays en Afrique où les Institutions sont solides, on se doit de préserver ces acquis. Ce qui s’est passé dernièrement est le fruit d’un grand laisser-aller", dénonce-t-il. Poursuivant, Awadi signale que cette situation était prévisible d’autant, dit-il, que "l’université est gangrenée par la politique et des groupuscules religieux. Il y a tous les ingrédients pour avoir ce type de réactions de la part des étudiants". Ainsi, pour le compère de Duggy Tee, "c’est le moment de se remettre en question". "Il est clair que ce n’était pas beau à voir. La manière dont ils ont traité le Président n’était pas élégante. Je suis souvent du côté des étudiants, sur ce coup-là, je ne suis pas en phase avec eux. On peut ne pas être d’accord avec Macky Sall sur n’importe quelle question, mais, il faut savoir le distinguer de l’Institution qu’il représente. Il ne faut pas jouer avec le feu", assène Awadi qui n’écarte pas la thèse d’une manipulation dans cette affaire. "Je ne saurais décrypter leurs actes, ni ce qui les a poussé à en arriver là, mais, je sais que la manipulation est possible. Il y a de grandes questions qu’il faut se poser par rapport à l’université. La mort de leur camarade Bassirou Faye leur est aussi restée en travers la gorge et un étudiant est critique par essence, mais toute chose à des limites", a-t-il martelé.
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