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Baba Kounta Diouf sur son différend avec Cheikh Béthio : "J'ai affaire à des gens dangereux et je crains pour ma vie. Je crains de subir le même sort que Bara Sow"


Rédigé par leral.net le Mercredi 30 Novembre 2016 à 09:44 | | 0 commentaire(s)|

Baba Kounta Diouf sur son différend avec Cheikh Béthio : "J'ai affaire à des gens dangereux et je crains pour ma vie. Je crains de subir le même sort que Bara Sow"
Baba Kounta Diouf, l'entrepreneur, qui a porté plainte contre Cheikh Béthio Thioune, pour menaces de mort, dit craindre de subir le même sort que Bara Sow, un des thiantacounes tués en 2012, à Médinatoul Salam et dont le Cheikh est le principal accusé. "Je lance un appel au Président de la République et au ministre de l'Intérieur. J'ai affaire à des gens dangereux et je crains pour ma vie. Je crains de subir le même sort que Bara Sow ", a-t-il laissé entendre.

Dans un entretien accordé au quotidien L'Observateur, paru ce mercredi, Baba Kounta Diouf livre sa version des faits sur le différend qui l'oppose au guide des "thiantacounes" et l'accuse de vouloir démolir une mosquée qu'il a construite dans sa maison. "Dans la nuit du 23 au 24 novembre, des individus ont violemment tapé à la porte de ma maison. Quand je me suis levé, j'ai ouvert ma fenêtre, j'ai reconnu deux proches de Cheikh Béthio. Il s'agit de Babacar Mbaye, qui fait office de chef de quartier à Djanatoul Mahwa et qui est son bras droit. Ils m'ont intimé l'ordre de venir répondre à Cheikh Béthio. Je leur ai demandé s'il était à son domicile. Ils ont répondu qu'il était venu avec eux. J'ai voulu alors m'habiller et faire mes ablutions. J'avais prévu de lui réserver un accueil digne de son rang. Car, c'est un honneur de recevoir la visite du Cheikh. Mais, ses collaborateurs ont insisté. Ils tapaient encore à la porte et me demandaient de faire vite, parce que je ne devais pas faire attendre leur guide. Je me suis alors précipité et j'ai réveillé mon épouse, un de mes employés et mes enfants. Je suis sorti et me suis dirigé vers lui pour le saluer. Mais, dès qu'il m'a vu, il m’a crié dessus. Il m'a dit :"C'est toi qui a fait ça? Il faut le démolir immédiatement. Comme je ne voulais pas d'histoire, je lui ai dit d’attendre demain, on le fera. Il m'a alors dit de le faire sur le champ. Ce qui était impossible parce que ni lui, ni moi n'avions les outils. Il est descendu de sa voiture et est venu m'attaquer. J'ai alors levé mes bras et j'ai reculé. A ce moment, j'ai essayé de rentrer dans ma maison. Mais ses talibés m'ont stoppé net. Ils m'ont bloqué la porte. Je leur ai demandé de me permettre d'entrer chercher un marteau à l'intérieur pour m'exécuter. C'est alors qu'ils m'ont cédé le passage. Une fois à l'intérieur, j'ai verrouillé. Par la suite, j'ai appelé la police. Mais ils avaient quitté les lieux avant l'arrivée des forces de l'ordre. C'était vers 2 heures du matin du matin. Au réveil, je me suis rendu au commissariat pour déposer ma plainte. On m'a entendu entre 9 heures et 15 heures. Luis aussi a été entendu dans l'après-midi", a-t-il expliqué.