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Babacar Gaye: "Qu’on ne demande pas à Moustapha Diakhaté, de scier la branche BBY"

La défaite semble lui aller comme un gant. C’est un Babacar Gaye relax, très en forme qui nous a reçus dans sa sympathique villa sise dans un quartier huppé de Dakar pour se prêter à notre jeu de questions-réponses. Le porte-parole du Parti démocratique sénégalais (Pds) parle de la nouvelle législature et de sa volonté de ramener au bercail ses «frères» de Bokk Guiss Guiss. Non sans rappeler, derechef, que la famille libérale est une et indivisible.


Rédigé par leral.net le Vendredi 3 Août 2012 à 21:40 | | 6 commentaire(s)|

Babacar Gaye: "Qu’on ne demande pas à Moustapha Diakhaté, de scier la branche BBY"
M. Gaye, la nouveauté c’est l’installation de la 12ème législature. Moustapha Niasse a été élu président de l’Assemblée nationale. Malgré la candidature d’Oumar Sarr, est-ce que vous vous attendiez à un tel schéma ?

Absolument, parce que lui-même était candidat, en plus il a eu le soutien du président de Benno Bokk Yakaar qui se trouve être le président de la République. Si l’on tient compte du nombre de députés membres de ce groupe parlementaire, il est évident que le candidat de Macky Sall allait passer comme lettre à la poste.

Comment appréciez-vous le nouveau bureau de l’Assemblée nationale dans son ensemble ?

J’avoue qu’il est difficile de porter une appréciation objective sur la composition du bureau de l’Assemblée Nationale, parce qu’il est toujours politique. Il ne s’agit pas de mettre une équipe de technicité avérée, mais plutôt de personnalités légitimement élues et qui naturellement, doivent prétendre à occuper une fonction politique. C’était le caractère le plus déterminant dans le choix des membres du bureau de l’Assemblée Nationale, qui repose sur la confiance du chef de la majorité, mais surtout de la légitimité politique de la personne choisie. C’est pourquoi, c’est aussi sans surprise que le bureau soit essentiellement composé de personnalités issues de certaines forces politiques de BBY. Au demeurant, je signale que la tradition parlementaire a été malmenée. Jamais dans l’histoire politique du Sénégal, on a vu un bureau totalement composé par une obédience politique. Je me rappelle quand j’étais président de groupe parlementaire, nous avions cédé un poste de vice-président, à l’époque, à Amath Dansokho, qui était dans le groupe parlementaire de Moustapha Niasse. Nous l’avions fait, parce que nous estimions, à l’époque, qu’il fallait faire de la place à l’opposition, dans le Saint des saints de l’Assemblée, là où on discute des questions de gouvernance de l’Assemblée Nationale, pour que la fonction participative de l’opposition à l’élaboration du travail parlementaire, soit au moins assurée. Malheureusement, les tenants du pouvoir actuel ont estimé prendre tous les postes, même si avec ses douze députés, le Pds devait naturellement prétendre au moins à un poste. Je ne le dis pas parce que c’est le Pds, je le dis parce que c’est cela qui est conforme avec la tradition parlementaire.

«Les Sénégalais souhaitent une rupture fondamentale avec les pratiques qu’on a connues depuis 1960, pour ce qui concerne l’Assemblée Nationale. Les Sénégalais souhaitent avoir un député d’un type nouveau. C’est une demande, elle est là. Je pense que fondamentalement, cela va être très difficile»

Que suggérez-vous alors à vos camarades du Pds ? Peuvent-ils faire recours ?

Il n’y a pas de recours possible, parce que c’est ça qui est légale et conforme avec la réglementation. C’étaient des convenances parlementaires qui poussaient la majorité à céder la place à la minorité. Mais BBY a tout raflé.

Malgré tout, vous reconnaissez tout de même que cette nouvelle législature est assez particulière, si l’on sait qu’elle est composée de grandes personnalités en plus de la parité ?

L’Assemblée Nationale a toujours connu une composition de grandes personnalités. En 2001, si mes souvenirs sont exacts, il y avait l’actuel président de l’Assemblée Nationale, qui était Premier Ministre, Ousmane Tanor Dieng qui était ministre d’Etat, chargé des affaires présidentielles, d’anciens ministres socialistes et d’autres anciens présidents de l’Assemblée. Donc, j’estime que ce n’est que confirmer cette option de notre démocratie dans un parlement de fortes personnalités, qui plus est, cette année évidemment, les données ont beaucoup changé, parce qu’après le 25 mars, d’éminentes personnalités ont été investies sur les listes du Pds et elles sont aujourd’hui députés à l’Assemblée Nationale. S’y ajoute, la manière dont la majorité actuelle a été créée fait qu’il y a effectivement la crème politique du Sénégal, qui se trouve aujourd’hui au niveau de l’Assemblée Nationale. Ceux qui avaient été défaits pendant la présidentielle de 2012, ceux qui avaient leurs mouvemenst sociaux et qui se sentent assez représentatifs pour participer à la construction nationale. Et à un niveau clair, tous ceux qui ont soutenu le président Macky Sall et qui n’ont pas pu avoir une position de privilège au sein du gouvernement. C’est cela qui fait que cette Assemblée Nationale présente en tout cas, une belle brochette d’hommes politiques de qualité et de valeur. Il faut aussi remarquer que, c’est la première fois qu’on met en œuvre la loi sur la parité, même si nous n’avons pas obtenu une parité absolue : 75 hommes, 75 femmes, du fait des listes départementales, qui dès fois, ne comportent qu’un député et en ce moment, soit c’est un homme ou quand c’est trois députés, c’est deux hommes et une femme. C’est ce qui nous a amené à ce pourcentage qui n’a pas été 50/50. Mais je me félicite de cette avancée et je voudrais en profiter pour rendre hommage au secrétaire national de notre parti, l’ancien président Wade qui a eu cette idée lumineuse de proposer cette loi, pour que les femmes qui représentent plus de 50% de notre population, soient présentes au centre de décision. Et là, c’était une occasion. Le seul problème qu’on a constaté, c’est qu’on n’a pas appliqué la loi sur la parité dans la composition du bureau. On l’a appliqué pour ce qui concerne les vice-présidences, les questeurs mais malheureusement, on ne l’a pas fait pour ce qui concerne les secrétaires élus. Et je pense que c’est une imperfection, un des mauvais points qu’on peut constater lors de l’installation de cette Assemblée Nationale. Va-t-on la corriger ? Va-t-on corriger par une décision politique venant évidemment de BBY ? Dans tous les cas, il faut qu’on respecte les lois qui sont en vigueur dans notre pays.

Malgré tous ces couacs, qu’attendez-vous concrètement de nos députés ?

A la fois beaucoup de choses, mais aussi pas grand-chose. Beaucoup de choses, parce que la demande est très forte. Il y a une exigence de renouveau. Les Sénégalais souhaitent une rupture fondamentale avec les pratiques qu’on a connues depuis 1960, pour ce qui concerne l’Assemblée Nationale. Les Sénégalais souhaitent avoir un député d’un type nouveau. C’est une demande, elle est là. Je pense que fondamentalement, cela va être très difficile, que ceux qui sont à l’Assemblée Nationale, si fortement majoritaires, ne soient pas en complicité harmonieuse avec la majorité gouvernementale, pour pouvoir poursuivre le programme que Macky Sall avait proposé aux Sénégalais, plus évidemment, s’ils l’acceptent certaines conclusions des assises nationales.

Ne serait-ce que de ce point de vue, les députés de l’actuelle assemblée nationale vont faire comme les autres, c’est-à-dire soutenir l’action du gouvernement. Maintenant, il appartient à la minorité donc à l’opposition d’être assez pugnace pour les pousser à changer de fusil d’épaule et à s’orienter vers la représentation nationale. C’est ça qui est difficile. Je le confesse pour avoir été président de groupe parlementaire, président de la commission des Affaires étrangères et vice-président de l’Assemblée nationale. Le groupe parlementaire est toujours le bras armé politique de la majorité à l’Assemblée. Qu’on ne demande pas à Moustapha Diakhaté, actuel président du groupe Benno Bokk Yakaar, de scier la branche sur laquelle sa majorité est assise. Il va faire son travail en tenant compte particulièrement des intérêts de Macky Sall. Ça vraiment, il ne faut pas se voiler la face. Sinon, il ne serait pas un bon président de groupe.

Avec ce qui s’est passé le 23 juin 2011, pensez-vous qu’il y’aura une majorité mécanique dans cette nouvelle Assemblée nationale ?

Absolument ! Mais, je n’ai jamais aimé l’expression de majorité mécanique. Une majorité est toujours mécanique. Une majorité, elle sert à soutenir l’action de la majorité exécutive. Malheureusement, ce qui s’est passé le 23 juin n’a rien à voir avec la majorité mécanique dont vous parlez. Le 23 juin, les Sénégalais ont dit non à un projet du gouvernement qui n’était pas un projet assez partagé de mon point de vue et qui a fait que les députés étaient obligés de suivre leurs mandants, c’est-à-dire le peuple qui ne voulait pas de cette loi-là. Si, le gouvernement propose des lois acceptables, il est évident que la majorité parlementaire actuelle va soutenir ses projets. Il n’y pas de secret c’est comme ça que ça se passe.

On dit que les députés proches du Président de l’Assemblée nationale vont déposer un amendement pour ramener la loi Sada Ndiaye de 1 à 5 ans. Pensez-vous qu’à ce moment là, Moustapha Niasse pourrait être une menace pour le Chef de l’Etat Macky Sall ?

Je ne suis pas sûr que la bonne voie soit l’amendement. Non ! Il est possible que les députés déposent une proposition de loi parce qu’un amendement se fait toujours sur un projet ou une proposition de loi. Si l’initiative vient des députés, on parle de proposition de loi. Donc si des députés issus de Benno Bokk Yakaar ou des députés même issus de l’opposition, ce qui m’étonnerait, proposent de modifier la loi Sada Ndiaye, il est évident que Moustapha Niasse va rester à l’Assemblée nationale cinq ans durant. Et si la loi prévoit de l’appliquer au cas de Moustapha Niasse ce qui est une autre affaire, en ce moment il resterait président de l’Assemblée nationale pendant cinq ans. Mais je rappelle que va se poser évidemment le problème de la rétroactivité de la loi mais connaissant la qualité des hommes qui sont à l’Assemblée, ils vont insérer dans leurs textes, cette clause de rétroactivité pour que la loi s’applique à l’actuelle législature. De ce point de vue, Moustapha Niasse pourrait en bénéficier.

Mais, je vois mal comment Moustapha Niasse pourrait demain en tous cas poser un problème à l’actuel président Macky Sall, qui je le rappelle a décidé dans le cadre de Yonnu Yokkuté de modifier la constitution et d’encadrer l’âge des candidats à la présidence de la République. En effet, il propose que pour être candidat à la présidence de la République, il faut être âgé au moins de 35 ans et au plus de 70 ans et vous savez que si c’est dans cette hypothèse, Moustapha Niasse est exclu du champ des présidentiables pour 2017

Pensez-vous à des retrouvailles Pds-Bokk Guiss Guiss ?

Absolument ! Pourquoi pas ? Il n’y a que les deux cornes d’un taureau qui ne se rencontrent pas et ça c’est tant que l’animal est en vie. C’est pourquoi moi je souhaite autant que possible que tous ceux qui ont hérité de Me Abdoulaye Wade puissent un jour parler le même langage. Mais vraiment le langage des retrouvailles sincères pour qu’ensemble nous puissions poursuivre son combat parce qu’il n’a pas été quand même un combat petit, vain et non fructueux.

Etes-vous prêt à prendre votre bâton de pèlerin pour réconcilier la bande à Pape Diop et Me Wade et Cie ?

Oui ! C’est-à dire si on me donnait en tout cas la possibilité de le faire, je suis prêt à rencontrer toutes les personnes impliquées dans ces conflits pour qu’ensemble nous puissions nous retrouver. Je pense avoir de bonnes relations avec les uns et les autres pour pouvoir faire ces démarches là.

La Présidence de la République a tendu la main aux bastions démocratiques du Pds, c’est-à-dire ceux là qui ne sont pas mêlés aux audits afin de venir travailler avec le chef de l’Etat. Apparemment, vous n’en faites pas partie. Etes-vous prêt à travailler avec Macky Sall ?

Pourquoi, je n’en fais pas partie ?

On ne vous a pas entendu dans des audits …

Ecoutez, ce n’est pas je ne sois pas entendu. On a convoqué ici des personnalités qui n’ont géré absolument rien devant la Cour de répression de l’enrichissement illicite et qui aujourd’hui font l’objet d’une suspicion sur la simple base de présomption de détournement de deniers publics. Je ne suis pas à l’abri demain d’une convocation de cette même cour pour avoir été au cœur du système d’Abdoulaye Wade.

Aujourd’hui, ils sont parvenus à faire comprendre aux Sénégalais ou à faire croire aux Sénégalais que dès que tu as été un ancien du régime de Wade tu es un voleur ou tu es enrichi illicitement ce qui est totalement faux. Je pense que fondamentalement si Macky Sall tient à travailler avec ceux qu’ils appellent les bastions du Parti démocratique sénégalais (PDS), c’est tout à son honneur parce que tous ses prédécesseurs que ce soit Abdou Diouf, Abdoulaye Wade ont toujours tendu la main à l’opposition et ont toujours utilisé les compétences là où elles se trouvent pour faire fonctionner la machine qu’est le Sénégal.

Vous êtes le président du Conseil régional de Kaffrine, comment se porte la région depuis l’alternance générationnelle.

Bien, comme elle était. Je sens beaucoup plus d’engouement à poursuivre le travail que j’ai entamé en 2009. Avant, j’avais été trop pris par les activités de l’Etat et celles du parti. Aujourd’hui, je suis entièrement au service de la région de Kaffrine et au service de l’entente Ferlo qui est une organisation d’intérêt général entre la région de Tambacounda, de Kaffrine, de Matam, de Louga et de Saint-Louis. Il y a assez de matière et de chantiers pour que je puisse me consacrer à cette cause-là. Au demeurant, Kaffrine est une nouvelle région où tout manque. C’est en cela que je vais en profiter pour demander aux nouvelles autorités de s’intéresser davantage aux nouvelles régions qui ont été créées.

Justement un conseil des ministres se tiendra inéluctablement à Kaffrine. Qu’attendez-vous de l’Etat pour faire décoller cette région ?

Nous nous préparons déjà à cette rencontre ou à ces assises parce que nous savons que même si nous risquons d’être parmi les dernières régions visitées, à cause du niveau primaire de nos infrastructures, nous nous préparons à recevoir le conseil des ministres, même si je trouve à redire. Je pense que le président Macky Sall aurait pu se suffire d’organiser, pendant trois jours, des rencontres entre ministres, services techniques locaux et élus locaux d’une région. Pour, ensuite, remonter les informations bien traitées et laisser le conseil des ministres se réunir à Dakar et statuer. Le reste, pour moi, ça ressemble à du folklore.

«A propos du plan Takkal toujours l’ancien ministre d’Etat Karim Wade a fait du bon boulot. Il s’agit aujourd’hui de capitaliser sur cette initiative là et d’aider la SENELEC a davantage faire une meilleure gestion. Malheureusement, avec la nomination de l’actuel Dg et les remous que ca a entraîné, (la démission du vice PCA), on a des doutes quant à la capacité de cette équipe là, à mener les bonnes politiques énergétiques pour notre pays.»

Apparemment le Conseil des ministres décentralisé ne vous enchante pas …

Pas du tout, parce que j’estime que c’est du gâchis du point de vue des ressources financières et du temps. Maintenant, si c’était fait comme tout au début pour davantage asseoir son régime en débauchant les responsables politiques du PDS, je pense que Macky Sall peut toujours continuer à chercher de délocaliser le conseil des ministres. Je n’aime pas le mot décentraliser

La proximité entre le chef de l’Etat, le gouvernement et les populations n’a pas de prix ?

Oui. Mais les populations ont déjà des élus, elles ont élu des maires, des préfets, des présidents de conseils régionaux. Je pense que le gouvernement à travers ces autorités locales peut élaborer une stratégie de développement local en envoyant beaucoup plus de moyens aux collectivités locales, en faisant des pas supplémentaires dans le cadre de la décentralisation pour plus de responsabilisation, en respectant la loi et les règlements sur la décentralisation… Ne serait-ce que pour ça, je pense que Macky Sall a un très grand chantier pour booster le développement des régions. Le reste pour moi, c’est du folklore.

M. Gaye, voir le chef de l’Etat et voir des élus locaux ce n’est pas pareil quand même ?

Ce n’est pas parce que les populations de St louis et de Kaolack ont vu le président de la République que leurs problèmes seront réglés. J’ai dit et je le répète, le contexte était politique et cela a servi à une campagne électorale déguisée. Aujourd’hui le Président Macky Sall s’il poursuit ces conseils des ministres, de mon point de vue, c’est une bonne chose que les ministres descendent sur le terrain pour rencontrer les élus locaux et les populations. Mais, je crois que c’est pour davantage asseoir son régime politique.

On constate depuis quelques temps le retour des délestages et selon vous le plan Takkal est un cadeau empoisonné ou ce sont les centrales électriques qu’il faut rénover ?

En tout cas ce ne sont pas le Président Macky Sall et ses ministres qui parlent de cadeau empoisonné. Ils ont confirmé tout le bien qu’on pense du plan Takkal. N’eut-été ce plan Takkal, le Sénégal serait aujourd’hui dans une situation d’insécurité absolue. On ne sait pas ce que deviendrait ce pays sans le plan Takkal. Au demeurant, tout le monde le reconnaît, il y a des délestages. Je ne sens pas cette publicité négative autour de ces délestages peut être qu’on veut laisser au gouvernement de Macky Sall du temps pour davantage s’imprégner des problèmes du pays et pour leur trouver des solutions. Cependant les populations souffrent des délestages. Il y a deux jours, elles ont souffert du manque d’eau criard même si c’était pour cause de travaux. Mais ce sont des faits qu’il faut constater. A propos du plan Takkal toujours l’ancien ministre d’Etat Karim Wade a fait du bon boulot. Il s’agit aujourd’hui de capitaliser sur cette initiative là et d’aider la SENELEC a davantage faire une meilleure gestion. Malheureusement, avec la nomination de l’actuel Dg et les remous que ca a entraîné, (la démission du vice PCA), on a des doutes quant à la capacité de cette équipe là, à mener les bonnes politiques énergétiques pour notre pays. J’ai, appris que ces délestages ne sont pas le fait du plan Takkal. Mais, c’est le fait de quelques centrales qui sont tombées en panne. Ça aussi, c’est normal dans la vie d’une entreprise comme la SENELEC. Cela ne m’offusque pas. Les machines qui ont des durées de vie doivent souffler et faire l’objet d’entretien. Mais heureusement que ça s’arrête là. Je souhaite que nous retrouvames rapidement cette santé énergétique que nous avons connue juste avant le départ du Président Abdoulaye Wade.

Que pensez vous de l’appel lancé par Salif Sadio qui a tendu la main au chef de l’Etat pour un dialogue sincère pour enfin trouver des solutions à la crise casamançaise êtes vous convaincu par cet appel ?

Pas du tout, ce n’est pas la première fois que le MFDC annonce sa disponibilité au dialogue ce n’est pas la première fois que le MFDC appelle à un cessé-le-feu. Si aujourd’hui, Salif Sadio qui n’est qu’un des éléments du puzzle de la rébellion en Casamance, tend la main au Président, ça peut être une bonne chose. Mais il y a des enjeux beaucoup plus importants autour de ce dossier qui concerne la Gambie, la Guinée Bissau et l’économie même de la Casamance qui font que de mon point de vue Macky Sall doit être prudent dans sa manière de réagir sur le problème casamançais. Cela ne date pas d’aujourd’hui. Abdou Diouf l’a vécu Abdoulaye Wade a essayé de gérer cette question avec quelque bonheur parce il y a quand même des poches de sécurité en Casamance et c’est du à la technicité et à la bravoure de nos soldats, mais aussi la clairvoyance des autorités politiques qui ont géré ce dossier comme ils ont pu. Si Macky Sall réussit aujourd’hui à réunifier le Sénégal sans qu’on ne parle plus de rebelles, qu’on ne parle plus d’attaques ni d’agressions, ce serait vraiment le minimum qu’on puisse lui souhaiter.

Espérez vous au moins que la question casamançaise connaisse son épilogue ?

Il y a toujours de l’espoir mais il faut savoir que des pays plus nantis mieux organisés beaucoup plus fort, n’ont pas pu régler ces questions d’irrédentisme. Je vous donne l’exemple de la France, l’exemple de l’Espagne. Partout, ils ont tenté de régler ces questions. Mais, ça prend du temps. Espérons que le Sénégal fera l’exception.

La Secrétaire d’Etat américaine, Hillary Clinton, était à Dakar cette semaine. Selon vous, pourquoi a-t-elle attendu le départ de Wade pour venir au Sénégal ?

Il faut demander ça à Hillary Clinton. Je ne peux pas connaitre ses raisons. Je ne connais pas le PAC line de son agenda. J’estime qu’Hillary Clinton est secrétaire d’Etat américaine. Elle s’occupe des questions politiques et diplomatiques au niveau des USA. Le Sénégal est un grand pays de diplomatie même si nous sommes petits. Il est tout à fait normal qu’elle vienne nous rendre visite. Qu’elle le fasse actuellement, parce qu’il y a un nouveau président ne me semble pas être une bonne lecture de la situation. Il faut peut être l’apprécier en terme d’agenda chez lui, mais aussi de situation exceptionnelle avec ce qui se passe en Mauritanie, au Mali et ce terrorisme rampant qui gagne nos frontières. Cela peut déterminer la Secrétaire d’Etat Américaine à aller visiter le pays tampon.

Justement, la crise malienne continue de sévir et le Sénégal est un pays voisin. Concernant la sécurité des populations que préconisez-vous ?

D’abord de considérer le Mali comme un autre Sénégal parce que dans nos deux pays vivent le même peuple. Et, par notre devoir de solidarité africaine, faire tout pour que la paix revienne au Mali. Il faut aussi continuer à demeurer la porte d’entrée naturelle de la résolution du conflit en Afrique et partout dans le monde. Rester cette force diplomatique qui a toujours donné des résultats. Le Sénégal a toutes les dispositions, la confiance des bailleurs de fond et des partenaires techniques financiers au développement, le Sénégal a la confiance des grands pays de ce monde, du G8. Ne serait-ce que de par cette position, le président Macky Sall a les cartes en main. Il a la possibilité d’influer sur les solutions au Mali. Je lui souhaite bonne chance.

Entretien réalisé par

Astou Winnie Beye

Le Pays au Quotidien



1.Posté par Séminaire le 03/08/2012 22:58 | Alerter
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2.Posté par laye wade le 03/08/2012 23:43 | Alerter
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3.Posté par Milk le 04/08/2012 06:51 | Alerter
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Thieye ce futur transhumant. Il fait tout pour exister et espérer transhumer . Restez digne et battez vous dans l'opposition. Ca ne sert à rien de faire à la Une chaque semaine. Arrêtez de demander aux journaleux de vous inviter ou de faire une interview. On sait comment vous faites pour exister et s'attirer les grâces de Macky. Vous etes trop en retard par rapport au peuple sénégalais.

4.Posté par badou men lepp le 04/08/2012 07:18 | Alerter
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Vous les journalistes, vous voulez prendre le peuple en otage pour vos propres intérêts, vendre coute que coute vos torchons (journeaux et sites). De grâce arrétez de mettre au devant de la scène des zéros pointés comme ce gars là. Il ne peut être un exemple à montrer que dans la médiocrité. D'abord, son cursus, c'est un inculte, une farfelu , un moins que rien, qui ne peut se prévaloir d'expériences professionnelles que le fait d'avoir été un courtier dans la société de son frère ( où il y'avait des ingénieurs et des cadres alors que lui n'était qu'un planton) donc ne peut se prévaloir de rien qui puisse être un exemple à montrer aux générations futures. Comme tous les autres médiocres de l'alternance, on ne les a connus que pendant cette parenthèse dramatique du Sénégal : l'alternance. Durant cette parenthèse le Vieux singe a fini de détruire les fondements de notre société qui étaient l'instruction, la compétence, la vertu le travail et l'honnêteté, pour installer le vol, la roublardise, l'ascension sociale des médiocres, la famille, la tricherie etc..., en témoignent les nombreux scandales que l'on découvre quotidiennement dans les journeaux et qui sont le fait d'individus qui sans l'alternance resteraient toute leur vie des médiocres inconnus.
Alors pour vendre vos torchons, vous les présentez dans de jolis apparats et c'est celà qui choquent. Vous êtes entrain de chercher à perpétuer le régime de l'alternance parce que vous mêmes vos compétences sont à démontrer en tant que journalistes et communicateurs. Beuacoup d'entre vous n'ont aucun diplôme pour ces métiers que vous avez prétendument appris sur le tas donc vous en ignorer l'éthique etc, fondamentaux de base.
Allez vous former et cessez de nous présenter ces cancres comme des exemples; parlez nous plus de Souleymane Bachir Diagne, Makhtar Diop etc... qui sont des exemples dont on est fier plutot que ces gens dont la profession c'est d'être politiciens sinon ils ne savent rien faire.

5.Posté par DEMBA le 04/08/2012 08:31 | Alerter
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LE GOUVERNEMENT DE MACKY DOIT SE PENCHER SUR LE DECRET D'APPLICATION DE LA RETRAITE MILITAIRE DES AGENTS DE POLICE DES GARDES PENITENTIAIRES DES DOUANIERS ET DES AGENTS DES EAUX ET FORET AINSI QUE LES AGENTS D'HYGIENE. MERCI. NE NOUS AMENEZ PAS A DESCENDRE DANS LA RUE. NOS STATUT ONT PREVU LA RETRAITE MILITAIRE AUX AGENTS DE CES CORPS PRECITE ET N'EST PAS ENCORE EFFECTIF. CE QUI DEVALUE SERIEUSEMENT NOS PENSIONS. NOUS ATTENDONS DE M. MECKY SALL LE REGLEMENT DE CET IMPAIRE.

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6.Posté par CHERIF AIDARA le 04/08/2012 12:14 | Alerter
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