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Babacar Mbaye Ngaraf : "On a confié à Macky Sall une République, il en a fait une propriété privée"


Rédigé par leral.net le Vendredi 12 Août 2016 à 15:28 | | 0 commentaire(s)|

Babacar Mbaye Ngaraf : "On a confié à Macky Sall une République, il en a fait une propriété privée"
Dans un entretien accordé à nos confrères de Direct Info, le président du mouvement Alliance pour sauver le Sénégal, Babacar Mbaye Ngaraf, se dit déçu par la démarche du chef de l’Etat dans le cadre de ce qu’on peut appeler les affaires Nafi Ngom Keïta et Ousmane Sonko. Rappelant les slogans de campagne du Président Macky Sall : bonne gouvernance, gestion sobre et vertueuse, patrie avant le parti, le responsable libéral est d’avis qu'« aujourd’hui, c’est avec indignation et angoisse que le monde entier a constaté les sévices du Président Sall ».

« On a l’impression que ceux qui méritent les honneurs et les hommages sont en train de récolter des insultes et des sanctions. Nafi Ngom Keïta, actrice et partisane, est sanctionnée au moment où El Hadj Seck Ndiaye Wade, accusée de mal gouvernance, est récompensée parce que promu Pca. Au regard des manières humiliantes et cavalières avec lesquelles Ousmane Sonko, le procureur Alioune Ndao, le juge Yaya Abdoul Dia de la Crei, Anna Sémou Faye, Aida Mbodj, ont été traités, on ne peut que penser que le Président Macky Sall est allergique au travail correct ».

Revenant sur le débat de la double nationalité, qui continue de défrayer la chronique, Babacar Mbaye Ngaraf soutient que c’est juste pour empêcher les rivaux politiques de se présenter aux prochaines élections présidentielles. « C’est dire donc que l’heure n’est pas grave, elle est gravissime. En ne s’interdisant aucun coup pour avoir un second mandat, le peuple est assis sur une poudrière. A Macky Sall on avait confié une République, il en a fait une propriété privée », regrette-t-il.

Face à la gravité de la situation, le président du mouvement Alliance pour sauver le Sénégal invite « les chefs religieux de toutes les confréries et de toutes les religions, les hommes épris de paix et de justice, à se lever avant qu’il ne soit trop tard pour parer à l’éventualité d’une guerre civile ».