« You’re fired. » Le légendaire mot d’ordre du Donald Trump , star de la téléréalité dans The Apprentice, semble bien perdurer dans sa fonction présidentielle. Steve Bannon, le conseiller stratégique et controversé du président américain, est le dernier à en avoir fait les frais, vendredi 18 août.
Le « président Bannon », comme était surnommé ce discret mais très influent conseiller de l’ombre, était pourtant l’un des architectes de la victoire de Donald Trump à l’élection présidentielle, grâce notamment à un virage résolument populiste de la campagne du milliardaire.
Mais proche de l’extrême-droite, sa cohabitation avec d’autres ténors à la Maison-Blanche a tourné à la guerre interne : il aura tenu 210 jours.
L’ancien patron du site très droitier Breitbart News, qui a annoncé qu’il allait retourner y travailler , est loin d’être le premier à être lâché par le président Trump. Tour d’horizon des personnalités qui ont quitté l’administration Trump depuis l’entrée en fonctions du président le 20 janvier.
Fidèle soutien du président américain, l’actionnaire activiste, connu pour ses incursions spectaculaires dans le capital des grandes entreprises afin de booster leurs résultats, avait présenté sa mission presque comme une bonne œuvre, qu’il avait choisi de servir pro bono. Mais le 9 mai, huit sénateurs démocrates ont saisi trois agences fédérales pour enquêter sur les agissements de Carl Icahn en tant que conseiller spécial, soupçonnant le raider de délit d’initié et de manipulation du marché.
Des critiques que balaie Donald Trump, selon qui, « la loi est totalement de [son] côté ». Une affirmation confirmée par les juristes. Présidence comme vice-présidence ne sont pas désignées dans la loi sur les conflits d’intérêts.
Ironie du sort, c’est sa conversation quelques jours plus tard avec un journaliste du New Yorker, lors de laquelle il a tenu des propos insultants envers ses camarades de la Maison-Blanche (notamment Steve Bannon), qui a précipité sa chute. Il a effectué le plus court séjour dans la Maison-Blanche, version Trump : dix jours.
M. Trump aurait été énervé par le manque d’agressivité de ses défenseurs dans ce qu’il dénonce comme une « chasse aux sorcières ». Le dossier russe a été confié à deux juristes de Washington, John Dowd et Jay Sekulow ; et à l’ancien procureur fédéral, Ty Cobb au sein de la Maison-Blanche.
Cet ancien président du comité national du Parti républicain a été remplacé par John Kelly. Un proche de Donald Trump a confié que ce dernier avait perdu confiance en Reince Priebus, en raison de l’échec de plusieurs projets législatifs majeurs au Congrès, pourtant contrôlé par les Républicains .
Dès le premier jour, la tâche est apparue complexe, lorsqu’il a dû défendre contre toute évidence, l’ampleur de la foule venue assister à l’investiture du milliardaire. Il a quitté les arcanes du pouvoir après 182 jours, le 21 juillet, poussé à la sortie par l’arrivée de « The Mooch ».
En mars, il avait confirmé au président qu’une enquête portant sur de possibles liens entre le gouvernement russe et des personnalités de son équipe avait été ouverte par le FBI.
Preet Bharara s’était forgé une image d’indépendance. Dans un premier temps (en novembre 2016), Donald Trump lui avait demandé de conserver ses fonctions.
En plus de sept années de mandat, M. Bharara avait lancé des enquêtes visant aussi bien des responsables républicains que démocrates, et ce, jusqu’aux plus hautes sphères. Certaines de ces investigations visent l’entourage du gouverneur démocrate de l’Etat de New York, Andrew Cuomo.
Nommée chef de cabinet adjointe de la Maison-Blanche en janvier, elle a quitté ses fonctions le 30 mars , après que la majorité, faute de soutiens suffisants au Congrès, a été forcée de retirer le texte abrogeant l’Obamacare.
Elle a déclaré vouloir rejoindre America First Policies, un groupe de pression pro-Trump, pour continuer à soutenir l’action du président.
C’est notamment la révélation de ses entretiens avec l’ambassadeur de Russie aux Etats-Unis, avant l’entrée en fonctions de Donald Trump, qui lui a valu d’être lâché par la Maison-Blanche.
Au cours de ces entretiens, Michael Flynn aurait abordé la question des sanctions américaines contre la Russie et il aurait ensuite dissimulé le contenu de ces conversations au vice-président Mike Pence.
Dans une note interne, Sally Yates avait affirmé ne pas être convaincue de la légalité de la mesure et jugé que la soutenir, contreviendrait à l’obligation du ministère de « toujours demander justice et défendre ce qui est juste ».
Un communiqué incendiaire diffusé par la Maison-Blanche a affirmé que Mme Yates « a trahi le ministère de la Justice, en refusant de faire appliquer un ordre juridique visant à protéger les citoyens ».
Le Monde
Le « président Bannon », comme était surnommé ce discret mais très influent conseiller de l’ombre, était pourtant l’un des architectes de la victoire de Donald Trump à l’élection présidentielle, grâce notamment à un virage résolument populiste de la campagne du milliardaire.
Mais proche de l’extrême-droite, sa cohabitation avec d’autres ténors à la Maison-Blanche a tourné à la guerre interne : il aura tenu 210 jours.
L’ancien patron du site très droitier Breitbart News, qui a annoncé qu’il allait retourner y travailler , est loin d’être le premier à être lâché par le président Trump. Tour d’horizon des personnalités qui ont quitté l’administration Trump depuis l’entrée en fonctions du président le 20 janvier.
- Carl Icahn, « M. Régulation »
Fidèle soutien du président américain, l’actionnaire activiste, connu pour ses incursions spectaculaires dans le capital des grandes entreprises afin de booster leurs résultats, avait présenté sa mission presque comme une bonne œuvre, qu’il avait choisi de servir pro bono. Mais le 9 mai, huit sénateurs démocrates ont saisi trois agences fédérales pour enquêter sur les agissements de Carl Icahn en tant que conseiller spécial, soupçonnant le raider de délit d’initié et de manipulation du marché.
- Walter Shaub, chargé de l’éthique gouvernementale
Des critiques que balaie Donald Trump, selon qui, « la loi est totalement de [son] côté ». Une affirmation confirmée par les juristes. Présidence comme vice-présidence ne sont pas désignées dans la loi sur les conflits d’intérêts.
- Anthony Scaramucci, le communiquant
Ironie du sort, c’est sa conversation quelques jours plus tard avec un journaliste du New Yorker, lors de laquelle il a tenu des propos insultants envers ses camarades de la Maison-Blanche (notamment Steve Bannon), qui a précipité sa chute. Il a effectué le plus court séjour dans la Maison-Blanche, version Trump : dix jours.
- Marc Kasowitz, avocat personnel de Donald Trump
M. Trump aurait été énervé par le manque d’agressivité de ses défenseurs dans ce qu’il dénonce comme une « chasse aux sorcières ». Le dossier russe a été confié à deux juristes de Washington, John Dowd et Jay Sekulow ; et à l’ancien procureur fédéral, Ty Cobb au sein de la Maison-Blanche.
- Mark Corallo, porte-parole de l’équipe juridique de Donald Trump
- Reince Priebus, le secrétaire général
Cet ancien président du comité national du Parti républicain a été remplacé par John Kelly. Un proche de Donald Trump a confié que ce dernier avait perdu confiance en Reince Priebus, en raison de l’échec de plusieurs projets législatifs majeurs au Congrès, pourtant contrôlé par les Républicains .
- Sean Spicer, le porte-parole
Dès le premier jour, la tâche est apparue complexe, lorsqu’il a dû défendre contre toute évidence, l’ampleur de la foule venue assister à l’investiture du milliardaire. Il a quitté les arcanes du pouvoir après 182 jours, le 21 juillet, poussé à la sortie par l’arrivée de « The Mooch ».
- Mark Green, secrétaire aux arm ées
- Michael Dubke, directeur de la communication
- James Donovan, secrétaire adjoint au Trésor
- James Comey, directeur du FBI
En mars, il avait confirmé au président qu’une enquête portant sur de possibles liens entre le gouvernement russe et des personnalités de son équipe avait été ouverte par le FBI.
- Todd Ricketts, secrétaire adjoint au commerce
- Preet Bharara, procureur fédéral de Manhattan
Preet Bharara s’était forgé une image d’indépendance. Dans un premier temps (en novembre 2016), Donald Trump lui avait demandé de conserver ses fonctions.
En plus de sept années de mandat, M. Bharara avait lancé des enquêtes visant aussi bien des responsables républicains que démocrates, et ce, jusqu’aux plus hautes sphères. Certaines de ces investigations visent l’entourage du gouverneur démocrate de l’Etat de New York, Andrew Cuomo.
- Katie Walsh, chef de cabinet adjointe
Nommée chef de cabinet adjointe de la Maison-Blanche en janvier, elle a quitté ses fonctions le 30 mars , après que la majorité, faute de soutiens suffisants au Congrès, a été forcée de retirer le texte abrogeant l’Obamacare.
Elle a déclaré vouloir rejoindre America First Policies, un groupe de pression pro-Trump, pour continuer à soutenir l’action du président.
- Caroline Wiles, l’emploi du temps
- Vincent Viola, secrétaire aux Armées
- Robin Townley, collaborateur à la sécurité nationale
- Gerrit Lansing, responsable du numérique
- Philip Bilden, secrétaire à la marine
- Michael Flynn, le conseiller
C’est notamment la révélation de ses entretiens avec l’ambassadeur de Russie aux Etats-Unis, avant l’entrée en fonctions de Donald Trump, qui lui a valu d’être lâché par la Maison-Blanche.
Au cours de ces entretiens, Michael Flynn aurait abordé la question des sanctions américaines contre la Russie et il aurait ensuite dissimulé le contenu de ces conversations au vice-président Mike Pence.
- Sally Yates, ministre de la Justice
Dans une note interne, Sally Yates avait affirmé ne pas être convaincue de la légalité de la mesure et jugé que la soutenir, contreviendrait à l’obligation du ministère de « toujours demander justice et défendre ce qui est juste ».
Un communiqué incendiaire diffusé par la Maison-Blanche a affirmé que Mme Yates « a trahi le ministère de la Justice, en refusant de faire appliquer un ordre juridique visant à protéger les citoyens ».
Le Monde