Quelle analyse faites-vous du débat agité par l’interpellation de certains caciques de l’ancien régime dont Me Ousmane Ngom ?
Je pense que c’est un débat qui n’a pas sa raison d’être. Le président Macky Sall doit savoir qu’il a été élu par le peuple pour une mission bien déterminée. Les auditions des membres de l’ancien régime sont aujourd’hui une exigence sociale. Macky Sall ne doit ni reculer ni fléchir face à la pression qui, à la limite, ressemble à du désespoir. Le Parti démocratique sénégalais (Pds) et ses responsables ont pillé ce pays. Leur place, c’est la prison. Je demande à Macky Sall de n’avoir aucune pitié et aucune considération pour ces gens.
Si le président de la République souhaite mettre demain en place une structure chargée des audits, je suis prêt à en assurer la coordination. Je ne lui demande pas de salaire. Et en une semaine, je règle le problème. Parce que personne, à commencer par Wade, ne pourra justifier sa fortune. Et en attendant que la lumière soit faite sur les différents dossiers, ces gens doivent séjourner en prison. Parce que les Sénégalais demandent aujourd’hui que justice soit faite. Et la place de ces voleurs, c’est la prison.
Est-ce qu’il y avait urgence à aller cueillir Ousmane Ngom à Kolda où il était en campagne électorale?
Comme Ousmane Ngom a décidé de maintenir qu’il avait le monopole de la bêtise, on doit lui rappeler qu’on vit en démocratie. Et il a, peut être, oublié hier et avant-hier quand il mettait d’honnêtes citoyens en prison. Pour moi, d’ailleurs, le régime de Macky Sall fait preuve d’une responsabilité à la limite même qui peut être considérée comme de la faiblesse. Parce que je vous garantis que je serais ministre de l’intérieur, Ousmane Ngom se souviendrait de son arrestation.
Ce ne serait pas de la vengeance qui serait vue comme une injustice ?
Comme Ousmane Ngom, a décidé de défier l’Etat, je lui prouverai que c’est l’Etat qui détient la violence légitime. Et qu’il ne se permettrait plus jamais de dire qu’il ne répondrait pas au Procureur de la République. Il a posé des actes inqualifiables et inadmissibles. Et il est hors de question aujourd’hui de ménager un individu comme lui. S’il pense qu’il est au-dessus de la loi, c’est aux ministres de l’Intérieur et de la justice de lui faire comprendre qu’on est en République.
Moi, je considère que l’arrestation de Ngom a été faite aux frais du contribuable sénégalais en l’acheminant à Dakar par avion. Moi, je l’aurais fait venir par la route.
On vient de commémorer le 23 juin. Qu’est-ce qui reste à faire après le combat réussi l’année dernière ?
La première chose, c’est de libérer tous les jeunes combattants qui se sont battus les 23 et 27 juin pour la démocratie sénégalaise et pour que le Sénégal retrouve son lustre. Et aujourd’hui, c’est inconcevable qu’ils soient maintenus en prison depuis un an pour trouble à l’ordre publique. C’est insensé. C’est pourquoi, je demande au M23 de se mobiliser pour leur apporter un soutien juridique. Ensuite, de pouvoir communiquer sur leurs dossiers. Aussi, le M23 doit faire savoir aussi à Macky Sall et à l’actuel gouvernement que si ce n’était pas le combat de ces jeunes, ils ne seraient pas au pouvoir. Quant aux procureurs de la République de Thiès et de Dakar, ils doivent faire preuve de compréhension et d’ouverture en n’appliquant pas textuellement la loi. Parce que ces jeunes se sont battus dans un contexte bien particulier. Ils étaient en face d’un homme qui ne comprenait que les rapports de force.
Pourtant, certains ont été accusés de viol ?
Effectivement, j’ai eu écho que certains de ces jeunes ont été arrêtés, soit disant pour viol. Or, tout le monde sait qu’à l’époque on a cherché à mettre des chefs d’inculpation fallacieux sur leur dos avec la complicité du ministre de la justice de l’époque, Cheikh Tidiane Sy, pour garder ces jeunes en prison. Ce n’est pas possible de commettre des viols dans un mouvement de foule où les gens courent dans tous les sens. En vérité, l’ancien pouvoir voulait donner l’impression qu’on avait à faire à des bandits. Ce qui est faux. C’état de jeunes Sénégalais courageux, qui avaient décidé de sortir dans la rue pour défendre leur pays et sa démocratie. Je demande qu’ils soient libérés parce que c’est injuste.
A par cela, que retenez-vous de cette date ?
Il faut retenir que le 23 juin a été la victoire du peuple sénégalais et il y a de quoi à être fier des Sénégalais.
Vous avez fait de la libération de ces jeunes votre cheval de bataille. Jusqu’où êtes-vous prêt à aller pour atteindre votre objectif ?
Déjà, demain (Ndlr : l’interview a été réalisée la veille), nous allons lancer un appel. Si ces jeunes sont maintenus en prison, la lutte politique va continuer. Mais, ce serait dommage d’en arriver là. Parce que je me considère de la mouvance présidentielle. Mais, il faut dire aussi que ces jeunes ne sont pas descendus dans la rue de manière spontanée. Il y a des leaders politiques dont l’actuel président de la République, Macky Sall, et moi-même qui leur avons demandé de sortir pour manifester. Pendant qu’on y est, pourquoi, on n’a pas été inquiété par rapport à ces cas précis?
Est-ce qu’on peut s’attendre à ce que vous fassiez d’autres manifestations pour mieux vous faire entendre ?
Je vous dis que nous sommes en train de discuter entre nous. Si ces jeunes sont maintenus en prison, vous entendrez des voix s’élever et certainement vous verrez des actes posés. Parce que ces jeunes n’ont pas leur place en prison. C’est pourquoi je demande aux procureurs de Thiès et de Dakar de bien vouloir faire preuve de compréhension.
M. Dias, votre camarade socialiste Malick Noël Seck, a posé un débat au Ps qui lui a valu une désapprobation et même une exclusion. Pourquoi on ne vous a pas entendu ?
Oui, Malick Noël Seck a posé une opinion personnelle. Mais, il faut retenir qu’il n’y a pas encore eu de débat au niveau du Parti socialiste. Parce que les débats ont eu lieu au niveau des instances du parti que sont le Comité central et le bureau politique.
Votre opinion personnelle par rapport à ce débat ?
J’ai bien entendu le débat soulevé par Malick Noël Seck. Le moment venu, je donnerai mon point de vue dans les instances régulières du Parti socialiste.
Mais, il a quand même été blâmé par certaines structures de votre parti. C’est normal ?
Je pense que c’est la vitalité de la démocratie interne. Je peux me permettre de dire que Malick Noël Seck a émis un point de vue que je respecte mais que je ne partage pas. Mais, une fois que nous arriverons dans les instances du parti, je donnerai mon point de vue de façon objective. Je refuse de mener un combat subjectif. Pour moi, c’est un combat de principe.
Pourquoi vous le dites ?
Une chose est claire, c’est que Ousmane Tanor Dieng qui est aujourd’hui à la tête du Ps, a été élu par un congrès et il sera confirmé ou partira lors d’un autre congrès. Mais qu’il soit bien dit, entendu et retenu qu’Ousmane Tanor Dieng partira un jour. Léopold Sédar Senghor et Abdou Diouf étaient là et ils sont partis. Ousmane Tanor Dieng est là aujourd’hui, il partira un jour.
Source : La Tribune avec xalimasn.com
Je pense que c’est un débat qui n’a pas sa raison d’être. Le président Macky Sall doit savoir qu’il a été élu par le peuple pour une mission bien déterminée. Les auditions des membres de l’ancien régime sont aujourd’hui une exigence sociale. Macky Sall ne doit ni reculer ni fléchir face à la pression qui, à la limite, ressemble à du désespoir. Le Parti démocratique sénégalais (Pds) et ses responsables ont pillé ce pays. Leur place, c’est la prison. Je demande à Macky Sall de n’avoir aucune pitié et aucune considération pour ces gens.
Si le président de la République souhaite mettre demain en place une structure chargée des audits, je suis prêt à en assurer la coordination. Je ne lui demande pas de salaire. Et en une semaine, je règle le problème. Parce que personne, à commencer par Wade, ne pourra justifier sa fortune. Et en attendant que la lumière soit faite sur les différents dossiers, ces gens doivent séjourner en prison. Parce que les Sénégalais demandent aujourd’hui que justice soit faite. Et la place de ces voleurs, c’est la prison.
Est-ce qu’il y avait urgence à aller cueillir Ousmane Ngom à Kolda où il était en campagne électorale?
Comme Ousmane Ngom a décidé de maintenir qu’il avait le monopole de la bêtise, on doit lui rappeler qu’on vit en démocratie. Et il a, peut être, oublié hier et avant-hier quand il mettait d’honnêtes citoyens en prison. Pour moi, d’ailleurs, le régime de Macky Sall fait preuve d’une responsabilité à la limite même qui peut être considérée comme de la faiblesse. Parce que je vous garantis que je serais ministre de l’intérieur, Ousmane Ngom se souviendrait de son arrestation.
Ce ne serait pas de la vengeance qui serait vue comme une injustice ?
Comme Ousmane Ngom, a décidé de défier l’Etat, je lui prouverai que c’est l’Etat qui détient la violence légitime. Et qu’il ne se permettrait plus jamais de dire qu’il ne répondrait pas au Procureur de la République. Il a posé des actes inqualifiables et inadmissibles. Et il est hors de question aujourd’hui de ménager un individu comme lui. S’il pense qu’il est au-dessus de la loi, c’est aux ministres de l’Intérieur et de la justice de lui faire comprendre qu’on est en République.
Moi, je considère que l’arrestation de Ngom a été faite aux frais du contribuable sénégalais en l’acheminant à Dakar par avion. Moi, je l’aurais fait venir par la route.
On vient de commémorer le 23 juin. Qu’est-ce qui reste à faire après le combat réussi l’année dernière ?
La première chose, c’est de libérer tous les jeunes combattants qui se sont battus les 23 et 27 juin pour la démocratie sénégalaise et pour que le Sénégal retrouve son lustre. Et aujourd’hui, c’est inconcevable qu’ils soient maintenus en prison depuis un an pour trouble à l’ordre publique. C’est insensé. C’est pourquoi, je demande au M23 de se mobiliser pour leur apporter un soutien juridique. Ensuite, de pouvoir communiquer sur leurs dossiers. Aussi, le M23 doit faire savoir aussi à Macky Sall et à l’actuel gouvernement que si ce n’était pas le combat de ces jeunes, ils ne seraient pas au pouvoir. Quant aux procureurs de la République de Thiès et de Dakar, ils doivent faire preuve de compréhension et d’ouverture en n’appliquant pas textuellement la loi. Parce que ces jeunes se sont battus dans un contexte bien particulier. Ils étaient en face d’un homme qui ne comprenait que les rapports de force.
Pourtant, certains ont été accusés de viol ?
Effectivement, j’ai eu écho que certains de ces jeunes ont été arrêtés, soit disant pour viol. Or, tout le monde sait qu’à l’époque on a cherché à mettre des chefs d’inculpation fallacieux sur leur dos avec la complicité du ministre de la justice de l’époque, Cheikh Tidiane Sy, pour garder ces jeunes en prison. Ce n’est pas possible de commettre des viols dans un mouvement de foule où les gens courent dans tous les sens. En vérité, l’ancien pouvoir voulait donner l’impression qu’on avait à faire à des bandits. Ce qui est faux. C’état de jeunes Sénégalais courageux, qui avaient décidé de sortir dans la rue pour défendre leur pays et sa démocratie. Je demande qu’ils soient libérés parce que c’est injuste.
A par cela, que retenez-vous de cette date ?
Il faut retenir que le 23 juin a été la victoire du peuple sénégalais et il y a de quoi à être fier des Sénégalais.
Vous avez fait de la libération de ces jeunes votre cheval de bataille. Jusqu’où êtes-vous prêt à aller pour atteindre votre objectif ?
Déjà, demain (Ndlr : l’interview a été réalisée la veille), nous allons lancer un appel. Si ces jeunes sont maintenus en prison, la lutte politique va continuer. Mais, ce serait dommage d’en arriver là. Parce que je me considère de la mouvance présidentielle. Mais, il faut dire aussi que ces jeunes ne sont pas descendus dans la rue de manière spontanée. Il y a des leaders politiques dont l’actuel président de la République, Macky Sall, et moi-même qui leur avons demandé de sortir pour manifester. Pendant qu’on y est, pourquoi, on n’a pas été inquiété par rapport à ces cas précis?
Est-ce qu’on peut s’attendre à ce que vous fassiez d’autres manifestations pour mieux vous faire entendre ?
Je vous dis que nous sommes en train de discuter entre nous. Si ces jeunes sont maintenus en prison, vous entendrez des voix s’élever et certainement vous verrez des actes posés. Parce que ces jeunes n’ont pas leur place en prison. C’est pourquoi je demande aux procureurs de Thiès et de Dakar de bien vouloir faire preuve de compréhension.
M. Dias, votre camarade socialiste Malick Noël Seck, a posé un débat au Ps qui lui a valu une désapprobation et même une exclusion. Pourquoi on ne vous a pas entendu ?
Oui, Malick Noël Seck a posé une opinion personnelle. Mais, il faut retenir qu’il n’y a pas encore eu de débat au niveau du Parti socialiste. Parce que les débats ont eu lieu au niveau des instances du parti que sont le Comité central et le bureau politique.
Votre opinion personnelle par rapport à ce débat ?
J’ai bien entendu le débat soulevé par Malick Noël Seck. Le moment venu, je donnerai mon point de vue dans les instances régulières du Parti socialiste.
Mais, il a quand même été blâmé par certaines structures de votre parti. C’est normal ?
Je pense que c’est la vitalité de la démocratie interne. Je peux me permettre de dire que Malick Noël Seck a émis un point de vue que je respecte mais que je ne partage pas. Mais, une fois que nous arriverons dans les instances du parti, je donnerai mon point de vue de façon objective. Je refuse de mener un combat subjectif. Pour moi, c’est un combat de principe.
Pourquoi vous le dites ?
Une chose est claire, c’est que Ousmane Tanor Dieng qui est aujourd’hui à la tête du Ps, a été élu par un congrès et il sera confirmé ou partira lors d’un autre congrès. Mais qu’il soit bien dit, entendu et retenu qu’Ousmane Tanor Dieng partira un jour. Léopold Sédar Senghor et Abdou Diouf étaient là et ils sont partis. Ousmane Tanor Dieng est là aujourd’hui, il partira un jour.
Source : La Tribune avec xalimasn.com
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