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Bâtiments du marché Sandaga et Service national d’hygiène de Dakar : Deux monuments croulant sous le poids de l’âge

Que deviennent les bâtiments historiques de Dakar ? Un tour au marché Sandaga et au Service national d’hygiène prouvent que la sauvegarde est imminente aujourd’hui.


Rédigé par leral.net le Vendredi 20 Avril 2012 à 17:30 | | 1 commentaire(s)|

Bâtiments du marché Sandaga et Service national d’hygiène de Dakar : Deux monuments croulant sous le poids de l’âge
La célébration mercredi de la journée internationale des monuments et sites est passée sous silence au Sénégal. Cela donne des frisons au regard de l’état de certains monuments historiques à Dakar. La situation est inquiétante. En premier, le marché Sandaga, situé au cœur du centre ville de la capitale sénégalaise, est toujours dans un état de délabrement avancé, malgré les nombreuses sonnettes d’alarme tirées depuis plus de deux ans. Ce site hérité du système colonial est très fréquenté toute la journée par les commerçants, clients et autres personnes. Pour un délégué de l’administration du marché qui préfère garder l’anonymat, «ce n’est pas la vétusté qui pose problème, mais plutôt l’entretien».

Les toiles d’araignées confondues aux fils électriques entremêlés surplombent les vendeurs. Ce constat est plus visible au rez-de-chaussée du bâtiment où bouchers, vendeurs de poulets et boutiquiers étalent leurs marchandises sous un toit gagné par l’humidité. Les couches de peinture se décollent. Un vendeur de poulet confie que «le maire de Dakar, Khalifa Sall était venu voir, il y a un an l’état du marché, mais depuis, rien n’a été fait».

Les escaliers qui mènent au sous-sol du marché Sandaga ne sont pas éclairés. C’est le trou noir qui accueille les passants. Les vendeurs de poisson, de légumes, etc., occupent cette partie. L’odeur du poisson mélangée à une autre indescriptible, étouffe. L’eau coule des étals des vendeurs de poisons. Une autre eau, visiblement sale, stagne sur les creux qui jonchent le sol. Adja Marième Niang, vendeuse de poisson depuis 1960 au marché explique que «le problème du marché est qu’on ne le nettoie pas. Avant l’alternance de 2000, on nous faisait sortir le week-end pour astiquer, c’était l’affaire de la mairie. Maintenant, ce n’est plus le cas».

L’éclairage est réduit au niveau des escaliers qui mènent au toit du bâtiment. C’est là que se trouvent les restaurants aménagés provisoirement. Depuis la visite du maire Khalifa Sall, les restauratrices n’ont plus le droit de cuisiner sur ce qui constitue le toit du marché Sandaga. Pour un commerçant, c’est cette pratique qui a détruit la dalle.

Le lundi 4 janvier 2010, le maire de Dakar Khalifa Sall affirmait après une visite sur les lieux, «la dangerosité du bâtiment n’est plus à démontrer. Nous ne pouvons pas déménager Sandaga dans cinq ou dix ans, mais il est urgent de faire partir les gens qui occupent le bâtiment central». La concertation était alors menée avec les commerçants et l’évaluation de la restauration du site faite, avait déclaré à l’époque le maire socialiste. Plus de deux ans après, les choses sont toujours à l’état. Selon le premier adjoint au maire de Dakar, Cheikh Guèye joint par téléphone hier, Sall est toujours dans les mêmes dispositions. «On est toujours dans les procédures, le projet a été confié à un bureau d’étude qui travaille avec le service technique de la mairie. Après cela, un appel d’offres sera lancé», indique Cheikh Guèye qui soutient qu’un délai pour le début d’exécution des travaux ne peut pas être donné.

Autre lieu, même décor. Le bâtiment du Service d’hygiène de Dakar est à vue d’œil dans la même posture. Fermé pour une éventuelle rénovation, ce monument historique de la capitale sénégalaise compte accueillir la Direction cinématographique. Une plaque est d’ailleurs suspendue à l’entrée. L’ancien président Wade, prévoyait d’y loger l’administration cinématographique et les salles de montage des films.

Cette année, la Journée mondiale des sites et monuments avait pour thème : «Le patrimoine mondial». Une date passée inaperçue, car le Sénégal célèbre en générale en grande pompe la journée nationale du Patrimoine au mois d’août de chaque année.


Coudédié KANE
et Scheina ADAYA
Source Walfadjri



1.Posté par momo le 20/04/2012 17:51 | Alerter
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j'ai grandi à coté du marché et on n'a pas arrété de nous saouler avec des projets de déplacements.
on ne se réveillera que lorque l'on aura un autre joola : une catastrophe, des morts et personne pour dire : "je suis responsable". Toujours des promesses et rien que des promesses.....

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