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Blaise Compaoré, 27 ans au pouvoir, les dates-clés à retenir

Rédigé par leral.net le Vendredi 31 Octobre 2014 à 12:55 | | 0 commentaire(s)|

Compte tenu de la situation qui prévaut au Burkina Faso, il est de bon ton de consulter les archives pour convoquer l'histoire afin d'appréhender ce qui se passe actuellement. De 1987 à nos jours, voici les dates phares qui ont marqué l'histoire du "Pays des hommes intègres".


Blaise Compaoré, 27 ans au pouvoir, les dates-clés à retenir
15 octobre 1987
Blaise Compaoré, que des divergences opposent au "père" de la révolution burkinabé Thomas Sankara et 12 de ses collaborateurs sont tués. Début d'un processus de rectification" de la révolution.

18 septembre 1989
Exécution de quatre militaires, dont deux chefs historiques de la révolution, accusés de tentative de coup d'Etat.

2 juin 1991
Une nouvelle Constitution instaure le multipartisme et met fin à onze ans de régime militaire.

Le journaliste Norbert Zongo est assasiné

1er décembre 1991
Compaoré est élu à la Présidence lors d'un scrutin boycotté par l'opposition.

11 mai 1997
Victoire écrasante aux législatives du parti présidentiel, le Congrès pour la démocrate et le progrès (CDP).

13 décembre 1998
Le journaliste Norbert Zongo est assassiné avec trois compagnons à une centaine de kilomètre de Ouagadougou alors qu'il enquêtait sur la mort du chauffeur du frère cadet du Président. "L'affaire Zongo" provoque une grave crise politique un mois après la réélection de Blaise Compaoré lors d'un scrutin boycotté par l'opposition.

11 avril 2000
Les députés adoptent une modification de la Constitution ramenant à cinq ans le mandat du Président qui ne sera désormais rééligible qu'une fois. En 1997, les députés, appartenant en grande majorité au parti de Compaoré, avaient adopté une révision constitutionnelle qui rendait illimité le septennat.

24 septembre 2002
Compaoré est accusé d'être "le seul et unique déstabilisateur de la Côte d'Ivoire" par le journal du Front populaire ivoirien (FPI, au pouvoir), quelques jours après le début d'une rébellion dans ce pays. Le Burkina dément.

7 octobre 2003
Les autorités burkinabè affirment avoir déjoué une tentative de coup d'Etat. Le Togo et la Côte d'Ivoire, mis en cause, démentent tout lien avec les présumés putschistes.

20-21 décembre 2006
Affrontement entre policiers et militaires : cinq morts et plusieurs dizaines de blessés dans la capitale. En février-mars 2008, manifestations violentes contre la vie chère.

La capitale Ouagadou sombre dans la violence

21 novembre 2010
Compaoré remporte la Présidentielle dès le premier tour, des opposants dénoncent de "graves irrégularités".

Mars-juin 2011
La quasi-totalité des casernes, y compris la garde prétorienne du chef de l'Etat, se mutinent, parallèlement à des manifestations populaires, ébranlant le régime. Les violente mutinerie forcent le Président à quitter momentanément la capitale.

2 décembre 2012
Le CDP conserve la majorité absolue à l'issue des législatives et remporte une très large victoire aux municipales.

2 janvier 2013
Compaoré forme un nouveau gouvernement et y garde le portefeuille de la Défense qu'il s'était attribué pendant les mutineries de 2011.

12 décembre 2013
Compaoré évoque l'idée d'un référendum pour modifier un article de la Constitution limitant à deux le nombre de mandats présidentiels qui l'empêcherait de participer à l'élection de 2015. L'opposition accuse le Président de préparer un "coup d'Etat constitutionnel".

28 octobre 2014
Des centaines de milliers de Burkinabè descendent dans la rue pour dénoncer le projet de révision constitutionnelle controversée qui permettrait le maintien au pouvoir de Compaoré, l'opposition évoquant "un millions de personnes". Des affrontements opposent manifestants et forces de l'ordre.

30 octobre 2014
La capitale Ouagadougou sombre dans la violence, avec l'Assemblée nationale incendiée et la télévision publique prise d'assaut, forçant le gouvernement à annuler le vote de la révision constitutionnelle. Un homme est tué près du domicile de François Comapaoré, frère du chef de l'Etat. La mairie et le siège du parti présidentiel sont incendiés à Bobo Dioulasso, deuxième ville du pays.

Le Point.fr via EnQuête