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Brouille autour de la succession de Ousmane Tanor Dieng à la tête du Parti socialiste : Le temps des comptes

La sortie avant-hier, des femmes socialistes «exigeant le maintien de Tanor» à la tête du Ps, est venue attiser la braise encore fumante sur le départ de Tanor réclamé par Malick Noël Seck et d’autres aspirants au Secrétariat général du parti. En route vers un conflit aux enjeux simples : la succession de Ousmane Tanor Dieng.


Rédigé par leral.net le Samedi 21 Juillet 2012 à 12:15 | | 0 commentaire(s)|

Brouille autour de la succession de Ousmane Tanor Dieng à la tête du Parti socialiste : Le temps des comptes
Le Parti socialiste (Ps) reporte un débat qui s’avère pourtant inéluctable. Après la grande offensive de Malick Noël Seck, les urgences électorales avaient ramené un peu de quiétude dans la maison socialiste où la succession de Ousmane Tanor Dieng reste une préoccupation passionnante. Elle a, pourtant, été étouffé par des considérations électoralistes. De plus en plus, les langues se délient autour de l’avenir de Tanor Dieng à la tête du Parti socialiste (Ps) qui correspond à l’effritement et à la chute de la puissance socialiste. Cette semaine, ses soutiens sont aussi montés publiquement au créneau pour réaffirmer leur attachement à leur leader qui avait clairement promis de s’effacer pour laisser la place aux jeunes.

Le Mouvement national des femmes socialistes est venu remettre toutes ces promesses en cause. Aïda Sow Diawara et Cie «exigent le maintien de Tanor» à ce poste, balayant d’un revers de main tout argument de nature à liquider leur mentor. Ce qui va sûrement remettre du feu aux poudres. Alors que d’autres aspirants comme Aïssata Tall Sall ou encore Khalifa Sall ont manifesté leur ambition de gravir les plus hautes marches du parti. Une volonté manifeste que leur dénie de facto, cette déclaration des femmes. A la lecture des positions acharnées exprimées par les uns et les autres dans le parti, un conflit d’intérêts s’avère inévitable très prochainement. A moins que Ousmane Tanor Dieng ne fasse preuve de grandeur, pour s’élever au-dessus de ce débat de chapelles comme il l’a fait dernièrement en se démarquant de la polémique liée à l’occupation du Perchoir de l’Assemblée nationale dans laquelle il a été entraîné. Cet avant-goût à la sauce pimentée, promet un con­grès de renouvellement très disputé. Car, en réalité, la cohésion va­cillante des verts dépendra de ce congrès tant souhaité pour remet­tre de l’ordre dans les rangs dispersés, afin de remettre sur orbite la machine socialiste rouillée par l’effet de l’usure… et des querelles de positionnement internes. Le scénario Aubry-Hollande (l’une est Secrétaire générale du Ps français l’autre en était le candidat à la Présidentielle) tel que souhaité par Mme Diawara, n’apaisera point les ardeurs !

Cette sortie constitue un signe latent d’un débat inéluctable qu’on préfère différer encore pour quel­que temps. Cette situation nouvelle a permis à l’ancien parti au pouvoir d’ériger un mur de silence sur ce sujet qui conditionne même l’avenir de ce parti qui a régné pendant plus de quarante ans au Sénégal.

Préoccupé par l’érosion de l’électorat socialiste depuis 2000, Malick Noël Seck n’avait fait de cadeaux à Tanor qui constitue, selon lui, le visage de cet échec. Dans les lignes de ses contributions virulentes publiées dans les journaux, le leader des jeunes de la Convergence socialiste, a fait une analyse scientifique et sans complaisance de l’état de leur parti. Sans ciller, il dévoile : «Il nous est insupportable de regarder Ous­ma­ne Tanor Dieng, l’actuel Se­cré­taire général du Parti socialiste, se précipiter aujourd’hui de nouer d’hâtives alliances pour s’approprier «un peu» des réussites de l’Apr ; il espère ainsi masquer la terrible défaite que nous lui devons, à lui et à son absence d’initiative, de courage, à son incapacité à concevoir et réaliser une stratégie qui nous aurait amené vers une victoire qu’au fond il n’a jamais souhaitée ! » Le temps des comptes viendra.


Source:lequotidien.sn