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C’est la première grande victoire

Rédigé par leral.net le Dimanche 27 Janvier 2013 à 06:56 | | 1 commentaire(s)|

Gao tombée, c’est en réalité une double première : première grande ville du nord du Mali reprise dans le cadre de l’opération en cours contre les rebelles islamistes, tout particulièrement ceux du Mouvement pour l’unicité et le djihad en Afrique de l’Ouest (Mujao), dont Gao était la « capitale ». Mais aussi première entrée dans le conflit de troupes africaines. Celles du Tchad, d’abord, qui avaient été déployées au Niger voisin pour cette mission précise, et ne sont du reste pas intégrées dans la Misma (Mission de soutien au Mali), composée de forces de la Cédéao (Communauté économique des états d’Afrique de l’Ouest), à laquelle le Tchad n’appartient pas, conservant l’autorité sur son commandement.


C’est la première grande victoire
La ville de Gao a été reprise aujourd’hui par les armées française et malienne, a annoncé ce soir le ministère français de la Défense.

Dans un communiqué, le ministère a affirmé que « dès ce (samedi) soir, Sadou Diallo, le maire de Gao réfugié à Bamako, a pu regagner sa ville, accompagné par le colonel Dako ».

Dans l’après-midi, nous apprenions que l’aéroport et un pont stratégique de cette ville, place forte des islamistes, étaient sous le contrôles des forces coalisées.

De plus, la France confirme l’arrivée imminente de contingents africains, formés de militaires nigériens et tchadiens, sur le terrain. Ils devraient prendre le relais des forces françaises.

Les « troupes françaises et maliennes bientôt près de Tombouctou » -Le Premier ministre français, Jean-Marc Ayrault, a affirmé que les « troupes françaises et maliennes » se trouvaient « en ce moment » « autour de Gao et bientôt près de Tombouctou », lors d’un discours devant la communauté française de Santiago du Chili. « En ce moment les troupes françaises et maliennes sont autour de Gao et bientôt près de Tombouctou », a-t-il dit, à quelques heures d’un sommet UE/Communauté des Etats latino-américains et des Caraïbes (Celac). Il a répété que la France « n’avait pas vocation à rester, bien entendu » au Mali. « L’objectif, c’est que la force multinationale africaine, qui est en préparation -plusieurs milliers de soldats sont déjà là, d’autres arrivent, l’état-major est à Bamako -puisse prendre le relais et que le Mali puisse engager un processus politique de stabilisation », a-t-il ajouté.

vifs accrochages entre djihadistes et forces françaises près de Gao

« Harcèlement par des éléments terroristes » dans la zone de Gao -Des « éléments terroristes » menaient « sporadiquement » samedi des « opérations de harcèlement » dans la zone de Gao, où des forces françaises ont pris le contrôle de l’aéroport et du pont Wabary sur le fleuve Niger, a indiqué l’Etat-major des armées françaises. « Il n’y a pas de combat à proprement parler » dans cette région du nord-est malien, a précisé un porte-parole de l’Etat-major, « mais sporadiquement, des opérations de harcèlement avec des éléments terroristes qui ouvrent le feu sur nos positions après s’être abrités dans des zones urbaines ». LESECHOS.FR

Les troupes françaises et maliennes ont repris l’aéroport de Gao, dans le nord du Mali, une ville contrôlée jusqu’ici par le Mouvement pour l’unicité et le jihad en Afrique de l’Ouest (Mujao). Elles avaient repris hier la localité de Hombori sur la route de Gao.
Des soldats français et maliens ont pris le contrôle de l’aéroport de Gao, un bastion des islamistes du Mouvement pour l’unicité et le jihad en Afrique de l’Ouest (Mujao) situé à 1.200 km au nord-est de Bamako. « Les forces maliennes et françaises sécurisent l’aéroport de Gao et le pont Wabary de Gao. Ces deux endroits stratégiques sont sous contrôle des forces malienne et française », a déclaré une source. L’aéroport se situe à environ 6 km à l’est de Gao. Le pont est lui placé à l’entrée sud de la ville. La source de sécurité n’a pas fait état de combats. Selon d’autres sources, la plus grande partie des combattants islamistes avaient évacué la ville ces derniers jours, remontant vers l’extrême-nord-est du Mali pour échapper aux frappes aériennes françaises. Les positions des islamistes à Gao ont été pilonnées par l’aviation française, notamment par des avions de combat Rafale, qui visaient « des camps d’entraînement, des infrastructures et des dépôts logistiques constituant les bases arrière des groupes terroristes », selon Paris

leschos.fr

C’est la première grande victoire
Dans sa guerre au Mali, la France peut compter sur l’appui, au moins diplomatique, des Etats-Unis. Le président Barack Obama a exprimé son soutien à François Hollande qui a «pris la tête des efforts internationaux pour priver les terroristes d’un refuge au Mali», lors d’une conversation téléphonique vendredi, rapporte la Maison-BLanche
Le communiqué précise que «François Hollande a remercié le président Obama pour le soutien important que les Etats-Unis ont apporté à cet effort».

Les Etats-Unis, qui prennent garde de ne pas trop s’impliquer dans le conflit, ont finalement consenti à envoyer en début de semaine des gros porteurs vers Bamako. Outre les C-17, finalement mis à disposition à titre gracieux, les Etats-Unis fournissent également à Paris un soutien en matière de renseignements à l’aide de leurs satellites et vraisemblablement de drones.

Les deux responsables, indique la Maison-Blanche, ont également «insisté sur la nécessité du déploiement rapide d’une force africaine au Mali» ainsi que sur «l’importance de la mise en place par le gouvernement malien d’une feuille de route pour l’organisation d’élections et le retour d’une gouvernance démocratique». Les deux hommes, qui ont également évoqué la situation en Syrie, ont «réaffirmé leur engagement commun à lutter contre le terrorisme plus largement en Afrique du Nord», a conclu la présidence américain. «Ils ont noté l’importance de fournir de l’aide à la Libye qui poursuit la sécurisation de ses institutions».
LeParisien.fr
Le Conseil de paix et de sécurité (CPS) de l`Union africaine (UA) a décidé vendredi soir d`augmenter les effectifs de la force africaine au Mali et a pressé le Conseil de sécurité de l`ONU de fournir une aide logistique « temporaire » d`urgence pour accélerer son déploiement.

Le CPS « charge l`UA et la Cédéao (Communauté économique des Etats de l`Afrique de l`Ouest), en collaboration avec l`ONU, l`Union européenne et les autres partenaires, de réviser le concept opérationnel de la Misma (Mission internationale de soutien au Mali) (…) afin d`augmenter les effectifs de la Misma », selon un communiqué publié à l`issue d`une sommet à Addis Abeba.

Le Conseil a demandé aux Etats membres de l`UA, désireux de fournir des troupes à la Misma, « d`informer les Commissions de l`UA et de la Cédéo dans un délai d`une semaine, pour faciliter les efforts de renforcement de la Misma et les dispositions appropriées pour leur déploiement dès que possible ».

L`augmentation des effectifs comprendra « l`intégration des troupes fournies par le Tchad et d`autres contingents en préparation », poursuit l`UA dans ce texte.

Le Commissaire de l`UA à la Paix et la Sécurité, Ramtane Lamamra, a refusé de chiffrer l`augmentation prévue des effectifs. « Le nombre sera celui que les chefs d`état-major, qui travaillent à actualiser le concept opérationnel, nous fourniront », a-t-il déclaré à la presse.

« Mais nous savons avec certitude, au vu des premières hypothèses sur lesquelles ils travaillent, que la taille de la force va devoir être augmentée de façon significative », a-t-il ajouté.

Par ailleurs, dans son communiqué, le CPS « presse le Conseil de sécurité d`autoriser (…) la mise en place immédiate par les Nations unies de mesures temporaires qui permettront à la Misma de se déployer rapidement et de remplir efficacement son mandat ».

« Il faut recourir à des mesures exceptionnelles au sein des Nations unies afin de satisfaire des besoins urgents », notamment pour « la fourniture des moyens logistiques indispensables » à la Misma, tels que transport de troupes, mais aussi rations alimentaires, médicaments ou hôpitaux de campagne, a expliqué M. Lamamra.

« Il s`agit de l`accompagner d`urgence en lui fournissant le soutien logistique nécessaire », via « une assistance temporaire d`urgence sur le budget des Opérations de maintien de la Paix des Nations unies », a-t-il expliqué.

La logistique reste un sérieux obstacle au déploiement au Mali de la Misma, mise sur pied depuis plusieurs mois par la Cédéao pour venir en aide aux forces maliennes face aux groupes islamistes armés qui ont pris le contrôle de la moitié nord du pays mi-2012. La Misma, commandée par un général nigérian, Shehu Abdulkadir, a été entérinée par la résolution 2085 du conseil de sécurité de l`ONU en décembre.

La Cédéo prévoyait de fournir initialement 4.000 hommes, dont moins d`un millier sont arrivés au Mali. Le Tchad, non membre de la Cédéao, a de son côté commencé à envoyer 2.000 hommes pour l`appuyer.

Mi-janvier l`offensive des groupes islamistes en direction de Bamako a déclenché l`intervention en urgence, à la demande du gouvernement malien, de troupes françaises qui ont lancé une contre-offensive avec l`armée malienne et reconquis plusieurs villes sous contrôle de ces groupes.

Le CPS a exprimé vendredi soir sa satisfaction « sur le fait l`intervention française au Mali (…) avait permis de bloquer l`offensive » islamiste.

Une fois révisé, le nouveau « concept opérationnel » devrait être soumis à une nouvelle approbation du Conseil de sécurité de l`ONU.

La situation au Mali sera au centre du Sommet semestriel des chefs d`Etat de l`UA, dimanche et lundi à Addis Abeba, qui sera suivi le lendemain, 29 janvier, d`une conférence des donateurs pour le Mali, destinée à financer non seulement la Misma mais aussi la formation et la restructuration des forces maliennes.

ayv-jv/mf ABALAMO.net

Les militaires maliens et français ont repris le contrôle d’Hombori dans la nuit de jeudi à vendredi. La localité d’Hombori se trouve à un peu plus de 200 km à l’ouest de Gao, une des principales villes du Nord du Mali, occupé par des groupes islamistes armés. « Les militaires maliens et français sont à Hombori. Ils assurent la sécurité de Hombori. Il n’y a plus d’islamistes sur place », a déclaré à l’AFP un enseignant de la ville, située à 920 km de Bamako, dont le témoignage a été confirmé par d’autres habitants et une source malienne de sécurité, qui a précisé que les soldats français et maliens allaient poursuivre leur progression vers Gao.

Les islamistes dynamitent un pont stratégique -Des combattants islamistes ont « dynamité » dans la nuit de jeudi à vendredi un pont stratégique, près de la frontière nigérienne, sur la route menant à Gao, unes des principales villes du nord du Mali, rapporte l’AFP. Ce sabotage vise une des routes que pourraient emprunter les soldats tchadiens et nigériens de la force africaine en cours de déploiement au Niger. « Les islamistes ont dynamité le pont de Tassiga. Personne ne peut plus passer pour aller au Niger, ou venir vers Gao », a déclaré Abdou Maïga, propriétaire de camions de transports. Son témoignage a été confirmé par une source nigérienne de sécurité : « Depuis ce matin, aucun véhicule n’a quitté ici la frontière pour Gao, parce que les islamistes ont détruit le pont de Tassiga à l’aide de dynamite. Plus personne ne peut passer ».

Les premières images aériennes -Près de deux semaines après le début de l’opération Serval, l’armée française a diffusé les premières images vidéo de frappes aériennes au Mali, filmées avec des caméras infrarouge embarquées. Ces images ont été captées depuis des avions et des hélicoptères français, sur des cibles et à des dates qui n’ont volontairement pas été précisées par les services de la Défense.


Patrouilles de soldats français et maliens vers Gao - Des soldats français et maliens ont effectué dans la nuit de jeudi à vendredi des patrouilles conjointes au sud de Gao, une première en direction de cette métropole du nord-est du Mali prise l’an dernier par les islamistes, a appris l’AFP de source militaire malienne. « C’est une première », a affirmé cette source au sujet de ces patrouilles dans ce secteur, en précisant qu’elles étaient parties de Douentza, à 400 km à l’ouest de Gao, et avaient avancé de 200 km en direction de la Gao, une des trois grandes villes du nord du Mali qui, avec Tombouctou et Kidal, ont été prises en mars 2012 par les groupes islamistes armés. Gao et ses environs ont été la cible de frappes aériennes de l’armée française dès le début de son intervention au Mali le 11 janvier pour neutraliser les islamistes armés liés à Al-Qaïda et empêcher leur progression vers le Sud et la capitale Bamako. Il semble que les armées française et malienne soient en train de préparer le terrain à une intervention terrestre sur Gao de soldats nigériens et tchadiens basés au Niger. Le poste-frontière de Labézanga entre le Niger et le Mali se trouve à environ 150 km au sud de Gao.

Bombardements français près de Gao -L’aviation française a frappé dans la nuit les positions des groupes islamistes armés dans le nord du Mali, à Ansongo, à 80 km au sud de Gao, près de la frontière nigérienne, a-t-on appris de sources concordantes. « Dans la nuit de mercredi à jeudi, les avions de l’armée française ont attaqué avec succès des positions des islamistes à Ansongo et près de cette ville. Ce sont des frappes très précises qui ont causé des dégâts chez l’ennemi », a déclaré un responsable de l’armée malienne. Des bases situées dans le village de Seyna Sonraï, à 5 km d’Ansongo, ont aussi été détruites, selon cette source. L’information a été confirmée par une source de sécurité nigérienne, citant des voyageurs, venus jeudi de la localité: « les deux principales bases des islamistes à Ansongo, ont été détruites par l’aviation française », et un dépôt d’armes et de carburant ont été touchés, selon elle.leschos.fr

BAMAKO- Un nouveau groupe, le Mouvement islamique de
l’Azawad (MIA), issu d’une scission d’avec le groupe islamiste armé Ansar Dine
(Défenseurs de l’islam), s’est créé au Mali et a annoncé dans un communiqué
reçu jeudi par l’AFP qu’il veut « aller vers une solution pacifique ».
« Le MIA affirme de la manière la plus solennelle qu’il se démarque
totalement de tout groupe terroriste, condamne et rejette toute forme
d’extrémisme et de terrorisme et s’engage à les combattre », affirme le
communiqué qui ajoute: « Composé exclusivement de nationaux (maliens) le MIA
réaffirme son indépendance et sa volonté à aller vers une solution pacifique »
à la crise au Mali.
Cette scission intervient près de deux semaines après le début le 11
janvier de l’intervention militaire française au Mali, destinée à aider
l’armée malienne à reconquérir le nord du Mali devenu en 2012 un sanctuaire
pour les groupes islamistes armés liés à Al-Qaïda, dont Ansar Dine, où ils ont
commis de nombreuses exactions au nom de la charia (loi islamique).
Le nouveau groupe « lance un appel aux autorités maliennes et à la France
pour un arrêt des hostilités dans les zones que nous occupons, à savoir les
régions de Kidal et Ménaka (nord-est du Mali) et (pour) créer un climat de
paix qui va nous permettre d’aller vers l’établissement d’un dialogue
politique inclusif ».
Le MIA a été créé à l’issue « de plusieurs jours de débats et de
concertation » des cadres, notables et combattants « de l’aile modérée » d’Ansar
Dine, un mouvement dirigé par un ex-rebelle touareg malien, Iyad Ag Ghaly.
Son secrétaire général est Alghabasse Ag Intalla, issu d’une des grandes
familles touareg de la région de Kidal (nord-est du Mali) qui a dirigé la
délégation d’Ansar Dine à des négociations menées fin 2012 à Ouagadougou sous
la houlette de la médiation du Burkina Faso dans la crise malienne.
sd-stb/thm/sd
De l’un de nos envoyés spéciaux
Mali: scission au sein d`un groupe islamiste, volonté de « solution pacifique »

L`un des trois groupes islamistes armés qui
occupent le nord du Mali, Ansar Dine (Défenseurs de l`islam) s`est scindé en
deux, une partie de ses membres appelant jeudi à une « solution pacifique », au
quatorzième jour de l`intervention militaire française au Mali.

Cette annonce intervient alors que des organisations de défense des droits
de l`homme ont demandé l`ouverture d`une enquête sur des accusations
d`exactions commises par les troupes maliennes dans le centre du pays, tout
particulièrement à l`encontre des communautés arabe et touareg, majoritaires
au sein des groupes islamistes armés.

Ces groupes, qui contrôlent depuis plus de neuf mois le nord du Mali,
pilonnés depuis près de deux semaines par des frappes aériennes de l`armée
française, ont affiché pour la première fois jeudi (bien jeudi) leurs

divisions depuis le début de l`intervention de Paris.

Le nouveau groupe se présente comme le Mouvement islamique de l`Azawad
(MIA), l`Azawad étant le nom que les Touareg donnent au Nord du Mali, en proie
à des tensions indépendantistes depuis des années.

« Le MIA affirme de la manière la plus solennelle qu`il se démarque
totalement de tout groupe terroriste, condamne et rejette toute forme
d`extrémisme et de terrorisme et s`engage à les combattre », affirme-t-il dans
un communiqué reçu par l`AFP.

« Composé exclusivement de nationaux (maliens) le MIA réaffirme son
indépendance et sa volonté à aller vers une solution pacifique » à la crise au
Mali, ajoute-t-il. Le nouveau groupe dit « occuper » la région de Kidal, à plus
de 1.500 km au nord-est de Bamako, près la frontière nigérienne.

Le MIA demande à Bamako et à Paris un « arrêt des hostilités » pour entamer
un « dialogue politique inclusif », après le début le 11 janvier de
l`intervention militaire française au Mali pour aider l`armée malienne à
reconquérir le nord du pays, devenu en 2012 un sanctuaire pour les groupes
islamistes armés liés à Al-Qaïda et où ils ont commis de nombreuses exactions
au nom de la charia (loi islamique).

« Aile modérée » d`Ansar Dine

Ce nouveau mouvement, dont le secrétaire général Alghabasse Ag Intalla est
issu d`une des grandes familles touareg de la région de Kidal, ancien
négociateur pour Ansar Dine lors de la médiation burkinabé fin 2012, dit être
issu de « l`aile modérée » d`Ansar Dine, groupe dirigé par un ex-rebelle touareg
malien, Iyad Ag Ghaly.

Depuis des mois, des médiateurs ouest-africains et algériens tentaient de
dissocier Ansar Dine des deux autres groupes islamistes armés présents dans le
nord du Mali, en grande partie composés d`étrangers: Al-Qaïda au Maghreb
islamique (Aqmi) et le Mouvement pour l`unicité et le jihad en Afrique de
l`Ouest (Mujao).

Sur le terrain, ces trois groupes sont pilonnés depuis 14 jours par les
frappes aériennes françaises, visant en particulier leurs bastions de Gao et
Tombouctou. Soldats français et maliens ont repris ces derniers jours les
villes de Diabali (ouest), Konna et Douentza (centre) des mains des groupes
islamistes armés.

Mais les informations faisant état d`exactions commises par l`armée
malienne se multiplient. Selon la Fédération internationale des droits de
l`homme (FIDH), qui accuse des soldats maliens d`avoir perpétré « une série
d`exécutions sommaires », au moins 11 personnes ont été tuées à Sévaré (650 km
au nord-est de Bamako).

L`ONG Human Rights Watch (HRW), qui a réclamé l`envoi d`observateurs de
l`ONU, a dit enquêter sur des « allégations d`exactions graves impliquant des
membres de l`armée malienne ».

Le ministre français de la Défense, Jean-Yves Le Drian, a appelé
l`encadrement de l`armée malienne à être « extrêmement vigilant » envers les
risques d`exactions.

« L`armée doit être irréprochable et il ne saurait être question pour nous
de cautionner des actes que nous reprochons aux terroristes », a déclaré le
gouvernement malien dans un communiqué mercredi soir.

Alors que plus de 2.300 soldats français sont déjà déployés au Mali, des
soldats de la force africaine, dont le déploiement a été approuvé par l`ONU,
ont commencé mercredi à se diriger vers le centre du Mali.

Jusqu`à présent, l`armée française était la seule armée étrangère à être
engagée dans la lutte contre les groupes armés.

A Washington, la secrétaire d`Etat américaine, Hillary Clinton, a
d`ailleurs plaidé mercredi pour renforcer le soutien de Washington à la lutte
contre les groupes islamistes armés au Mali, comparant la menace d`Aqmi à
celle de Ben Laden et des attentats du 11 septembre 2001.

« Les gens me disent tout le temps, Aqmi n`a pas attaqué les Etats-Unis. Oui
mais avant le 11 septembre 2001, nous n`avions pas été attaqués sur notre
territoire depuis, je crois la guerre de 1812 et Pearl Harbor », a-t-elle
expliqué lors d`une audition très médiatisée au Sénat.

bur-thm/stb/sd
abamako.com
Les roues des blindés Sagaie écrasent les arbustes. La petite colonne de l’armée française quitte lentement l’aéroport de Sévaré. Quelques cen­taines de mètres et c’est la brousse. Le détachement n’ira pas loin. Sur un promontoire rocheux, cinq soldats maliens, autour d’une tente, regardent l’horizon. Sous l’ordre du capitaine, les Sagaie manœuvrent, cherchent des angles de tir pour parer une éventuelle mais improbable attaque. Il faut tout de même trouver des positions pour défendre l’aéroport, l’unique de la région, situé à plus de 700 km de Bamako.

En attaquant par surprise Konna, à 70 km de là, les islamistes avaient sans doute pour objectif de s’emparer de l’aéroport. Les Mirage ne leur ont pas laissé le loisir de mettre leur plan à exécution. «Sévaré est un verrou stratégique. Il y a, bien sûr, l’aéroport. Mais c’est aussi une ville importante pour le contrôle des routes qui conduisent de l’Est vers Bamako», explique le commandant Sébastien. L’officier est arrivé dans la cité samedi avec un détachement blindé. Chaque jour ou presque, d’autres hommes, d’autres véhicules atterrissent pour renforcer l’unité le plus à l’est de l’opération «Serval». Selon le quotidien Les Échos, la France se prépare à l’envoi de chars Leclerc.

Lentement, la stratégie française au Mali se dessine. Se rendre, dans un premier temps, maître de la rive sud du fleuve Niger, du «pays utile» et bloquer les infiltrations ou rezzou islamistes, ces attaques à bord de 4 × 4 en provenance du Nord. L’un des premiers objectifs, vite atteint, fut de sécuriser Markala, alors sous la menace d’un autre raid du Mujao, venu de Diabali, à une centaine de kilomètres au nord. Merkala possède l’un des deux ponts qui permettent de franchir le Niger en aval de Bamako. L’autre se situe à Gao, toujours aux mains des islamistes, mais bien plus à l’est. Les grands bacs, capables de porter une dizaine de voitures sur l’immense fleuve, ont été placés sous haute surveillance. Des avions patrouillent au-dessus des trois ports fluviaux de Bourem, Gourma-Rharous et Massina. Ordre est donné aux bacs de rester amarrés sur la rive sud, sous peine d’être immédiatement détruits. «De ce côté-là, on est tran­quille», indique un officier.

Pour repasser à l’offensive, et contourner le dispositif, le Mujao dispose encore de quelques possibilités. «Ils peuvent passer depuis Tombouctou par les routes qui traversent le nord de la Mauritanie, une région mal surveillée, puis foncer au sud», glisse un expert. Les islamistes pourraient alors rejoindre la forêt de Wagadou, où des groupes, sans doute dépendants d’Ansar Dine, ont été signalés. Ils pourraient aussi, à l’est, tenter de passer sous Sévaré. «Ce sont des routes difficiles, mais c’est une possibilité que nous surveillons», détaille le commandant Sébastien.

«Pour contrer ces velléités, les troupes maliennes, appuyées par les forces spéciales françaises et l’aviation, progressent sur ces deux axes, rappelle le commandant. Nous devons pour notre part sécuriser le terrain derrière les troupes maliennes.» La progression vers Douentza, un verrou, pourrait être plus délicate que les étapes précédentes. La route traverse le plateau dogon, une zone montagneuse où des groupes islamistes sont cachés. Selon un officier malien, il est cependant impossible de savoir si «ces petits partis de quelques hommes» sont des combattants perdus dans la débandade ou «des groupes décidés à tendre des embuscades».

Ensuite, les villes de Gao et de Tombouctou seront sans doute les objectifs. «Les choses sérieuses vont alors commencer», souligne le commandant Sébastien. Les batailles pourraient être plus âpres, et surtout, les troupes françaises et africaines se trouveront mêlées à une population dont une partie au moins a clairement adhéré aux combats des Touaregs. Les stratèges redoutent alors des attentats, notamment les IED, des bombes artisanales posées au bord de la route et capables de faire de gros dégâts. La présence de spécialistes de ce genre d’engins a été signalée à Tombouctou en provenance d’Algérie et de Libye. Deux bouteilles de gaz ont déjà été trouvées près de Konna. Le front sera aussi nettement plus large. «Dans le désert, cela va s’ouvrir comme un entonnoir. Les troupes maliennes ne pourront pas bloquer toutes les infiltrations, et il se peut dès lors que nous nous retrouvions au contact direct des adversaires», analyse un colonel français.

lefigaro.fr

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1.Posté par chomeur le 28/01/2013 01:30 | Alerter
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