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C'est la surconsommation qui provoque le changement climatique, pas la surpopulation

En ce lundi matin, la planète comptait pas moins de 7.245.686.276 êtres humains. Un chiffre qui n'a déjà plus aucune valeur puisque chaque jour apporte environ 232.000 habitants de plus à notre Terre d'après PopulationMondiale.com. Et ce rythme devrait encore s'accélérer et notre planète devrait accueillir pas moins de 9 ou 10 milliards de Terriens d'ici la fin du siècle, voire 11 milliards selon certains analystes. Une surpopulation souvent pointée du doigt en matière de climat, mais qui - d'après le journaliste Fred Pearce dans les colonnes du Guardian - ne serait pas dangereuse pour le climat, au contraire de la surconsommation qui en découle.


Rédigé par leral.net le Lundi 22 Septembre 2014 à 14:13 | | 0 commentaire(s)|

C'est la surconsommation qui provoque le changement climatique, pas la surpopulation
Fred Pearce avance que dans la majorité des pays, la démographie serait en déclin depuis plusieurs années. En moyenne, une femme donnerait naissance à 2,5 bébés, comparativement à plus de cinq dans les années 1970. Un nombre qui ne cesserait pas de diminuer. Mais malgré cette diminution drastique, la population mondiale ne cesse d'augmenter.

En matière de fécondité, seule l'Afrique ferait encore de la résistance, bien que les choses évoluent également sur ce continent. La population urbaine éviterait en effet de plus en plus les familles nombreuses, vues comme un fardeau dans un environnement bien éloigné de la vie à la campagne où les enfants sont encore des ressources précieuses en matière de main-d'oeuvre agricole.

L'éradication des maladies d'enfance qui faisaient des ravages il y a encore quelques années fait également son chemin, la crainte de perdre un enfant diminue, les familles ont donc moins tendance à se reproduire en masse, que ce soit en Afrique ou ailleurs dans le monde. Il n'empêche que beaucoup de regards se tournent vers ces grandes familles africaines, les accusant de causer la perte de la planète.

Fred Pearce pose donc la question suivante: "pourquoi blâmons-nous ces pauvres Africains d'avoir des bébés alors que le vrai problème du réchauffement climatique est la surconsommation qui se passe quant à elle chez nous, pays développés?". Il rappelle que ce sont les exigences voraces du monde riche qui marque son empreinte sur notre planète à coups de gaz à effet de serre, de pollution des océans, de saccages marins, forestiers, etc. Et l'augmentation des populations pauvres joue à peine dans ce processus.

"Non que la surpopulation n'influence pas le climat et ne provoque pas de crises environnementales, telles que la baisse des niveaux dans les réservoirs d'eau, mais les "crimes écologiques" (marées noires, pollution diverses et variées, surpêche et autres) sont dans la majorité des cas liés à la consommation que chaque habitant des zones économiquement riches occasionne. Et peu importe si ces incidents se déroulent en Asie, en Europe ou en Afrique, c'est nous - les surconsommateurs, dont le nombre est quant à lui relativement stable, qui semblons avoir un appétit infini et une soif de possession sans limite qui nous pousse à consommer toujours plus" conclut-il.

Pour rappel, l'empreinte carbone indique la pression exercée par une population en termes d'émissions de gaz à effet de serre, en fonction de son niveau de vie. Elle couvre à la fois les émissions directes de cette population et les émissions indirectes, liées à la production et au transport des biens et services qu'elle consomme, que ceux-ci soient produits dans le pays ou à l'étranger. En la matière, la Belgique a la sixième empreinte écologique la plus lourde au monde, selon le rapport Planète Vivante 2012 de WWF...

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