Premier enjeu de ce scrutin, la participation dans les deux régions anglophones. Le conflit entre indépendantistes et forces armées camerounaises y à déjà fait 3 000 morts en deux ans, selon des ONG. Conséquence : entre 5 et 15% des électeurs seulement ont voté dans ces deux régions à la présidentielle.
Qu'en sera-t-il cette fois ? «Les conditions pour faire ces élections sont réunies» assure en tout cas Grégoire Owona, secrétaire général adjoint du parti au pouvoir.
Autre enjeu : la future Assemblée reflétera-t-elle les évolutions constatées du côté de l'opposition à l'occasion de la présidentielle, notamment la montée en puissance du MRC ? Son candidat Maurice Kamto est arrivé second, selon les résultats officiels, mais son parti ne dispose que d'un siège dans l'Assemblée sortante qui date de 2013. Arrivera-t-il à confirmer sa percée ?
Même question pour Cabral Libii, nouveau venu dans le paysage et arrivé troisième à la présidentielle.
Pour le SDF de John Fru Ndi en revanche, l'objectif sera d'inverser la tendance. Son parti est la première force de l'opposition dans l'Assemblée sortante, mais a connu un revers à la présidentielle, avec à peine plus de 3%. Il aurait notamment payé le fort taux d'abstention observée dans ses fiefs, situés en zone anglophone.
La tenue de cette élection répond à une impatience exprimée par la population et la classe politique camerounaises, et notamment ses forces montantes, explique le sociologue Armand Leka Essomba, directeur exécutif du Laboratoire camerounais d'études et de recherches sur les sociétés contemporaines (CERESC). Cependant, elle n'est pas sans risque : elle devrait constituer une forme de test de l'impact du grand dialogue national qui s'est tenu au Cameroun, notamment au sujet de la crise dans les zones anglophones.
Qu'en sera-t-il cette fois ? «Les conditions pour faire ces élections sont réunies» assure en tout cas Grégoire Owona, secrétaire général adjoint du parti au pouvoir.
Autre enjeu : la future Assemblée reflétera-t-elle les évolutions constatées du côté de l'opposition à l'occasion de la présidentielle, notamment la montée en puissance du MRC ? Son candidat Maurice Kamto est arrivé second, selon les résultats officiels, mais son parti ne dispose que d'un siège dans l'Assemblée sortante qui date de 2013. Arrivera-t-il à confirmer sa percée ?
Même question pour Cabral Libii, nouveau venu dans le paysage et arrivé troisième à la présidentielle.
Pour le SDF de John Fru Ndi en revanche, l'objectif sera d'inverser la tendance. Son parti est la première force de l'opposition dans l'Assemblée sortante, mais a connu un revers à la présidentielle, avec à peine plus de 3%. Il aurait notamment payé le fort taux d'abstention observée dans ses fiefs, situés en zone anglophone.
La tenue de cette élection répond à une impatience exprimée par la population et la classe politique camerounaises, et notamment ses forces montantes, explique le sociologue Armand Leka Essomba, directeur exécutif du Laboratoire camerounais d'études et de recherches sur les sociétés contemporaines (CERESC). Cependant, elle n'est pas sans risque : elle devrait constituer une forme de test de l'impact du grand dialogue national qui s'est tenu au Cameroun, notamment au sujet de la crise dans les zones anglophones.