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Campagne de commercialisation de l'arachide au Sénégal : Farba Senghor parle d'effondrement du monde rural et des huileries


Rédigé par leral.net le Lundi 28 Novembre 2016 à 10:37 | | 0 commentaire(s)|

Aujourd'hui se tient, à Dakar, un conseil interministériel, pour fixer la date de démarrage effectif de la campagne de commercialisation de l’arachide. Une occasion qu'a saisie l'ancien ministre de l'agriculture et de la sécurité alimentaire, Farba Senghor pour alerter l'opinion sur cette rencontre qui a accusé "un retard de deux semaines".

"Déjà que l'arachide est vendue plus chère par rapport à pareille époque, l'année dernière dans les marchés hebdomadaires ou Loumas. Ce qui porte la barre du prix officiel de cette année très haut par rapport à l'année dernière. Les graines filent déjà vers les marchés parallèles et les opérateurs privés autres que les huilerie sont condamnés par un système de financement inadapté et un mécanisme de collecte dépassé. Ils ne verront pas probablement cette année les graines d'arachide", écrit-il dans une lettre ouverte dont copie nous est parvenue.

Poursuivant, le responsable libéral, chargé de la propagande au Pds, signale que "le kilogramme d'arachide était échangé entre 200 et 210 FCfa au « louma » de Birkelane, ce dimanche 27 novembre 2016". Ainsi, a-t-il ajouté, "les travailleurs de la filière arachidière seront massivement jetés au chômage, plus gravement et plus prématurément que l'année dernière. Malgré, les déclarations du gouvernement, les récoltes sont catastrophiques à cause du démarrage tardif des pluies et de l'arrêt prématuré de celles-ci. Ce qui est venu s'ajouter à la mauvaise qualité des semences, au non-renouvellement du matériel agricole et au mauvais système de distribution des engrais, qui de surcroît ont été hors de portés des paysans".

Pour Farba Senghor, "le Conseil interministériel (d'aujourd'hui) va peut-être se réduire à une rencontre bon enfant de plus aux relents de cérémonie familiale au détriment du monde rural dont toutes les récoltes de céréales (maïs, mil, riz pluvial et sorgho) sont décevantes cette année, environs 35% des prévisions selon les estimations des paysans". Une situation qui toujours d'après lui, va se répercuter sur le taux de croissance tributaire de la production agricole et sur le taux de pauvreté en milieu rural ...plongeant le Sénégal dans l'insécurité alimentaire".