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Campus universitaire: entre galère et désespoir

La vie au Campus, une vie de routine

Ah cette vie me met hors de moi ! Comment pourrais-je réussir dans ces conditions ? N’a-t-on pas coutume de dire : « Un esprit sein dans un corps sein » ? Si, mais est ce que cela est applicable à l’université Cheikh Anta DIOP ? Cette université qui m’a fait tellement rêvé, cette université dans laquelle mes parents fondent tous leurs espoirs afin que je puisse réussir et leur sortir de la misère.


Rédigé par leral.net le Mardi 1 Mars 2011 à 21:27 | | 7 commentaire(s)|

Campus universitaire: entre galère et désespoir
Cette université se transforme pour moi en camp de concentration où les faibles n’ont pas de place. Je suis obligée de me lever à 5h du matin pour prendre mon bain, sinon je risque d’être en retard encore faut-il, à 1h du matin, aller réserver de la place à l’amphi pour ne pas s’assoir à même le sol ou rester debout devant les fenêtres pour suivre les cours.

Après m’être disputée et bagarrée pour retrouver ma place qu’un malin « vilain garçon » voulait me la piquer, me voilà fatiguée avec un ventre totalement vide. Je suis obligée de me mettre en rang pour pendre le pti’déjeuner. Un déjeuner qui laisse à désirer … servi dans des conditions pas trop commodes après une longue queue matinale. Je n’ai pas vraiment eu le choix, je suis obligée de le pendre pour ne pas mourir de faim. Je suis bien obligée de le prendre pour rester debout et m’assurer que je ne dormirai pas en cours.

Enfin, je suis en cours dans un grand amphithéâtre qui refuse du monde et me rappelle les soirs de championnat au stadium Marius Ndiaye. Rempli à même les marches, les portes voire même les fenêtres. Tout moyen est bon pour assister au cours même si c’est de loin qu’on aperçoit la silhouette du prof.

C’est dans cette atmosphère que nous devons recevoir le savoir durant toute l’année académique. Le cours s’est ainsi achevé dans un brouhaha indescriptible. Moi j’ai marché vite à pas de cheval pour rejoindre à nouveau le resto. C’est maintenant qu’il faut s’activer pour faire partie des premiers à être servis, et c’est la meilleure façon d’accéder dans le restaurant sans avoir à attendre longtemps à cause des multiples ruptures. Enfin le repas servi, je ne peux dire de quelle couleur est le riz, en tout cas il n’est rouge ni blanc ni rose. Je mange les yeux fermés, Dieu est grand!

Je vais me reposer un peu avant de reprendre le chemin des amphis. Je fais un saut dans les toilettes, à peine un pas franchi on me tire par derrière pour me signaler que ce n’était pas encore mon tour. Heureusement pour moi je n’avais pas la diarrhée sinon ça aller mal finir.

15 heures! C’est l’heure pour moi de reprendre le chemin des amphis tout en espérant retenir quelque chose du cours vue que je n’ai pas pu récupérer.

La nuit tombée, je ne me suis pas posée de question. Cette fois ci je ne vais pas au restaurant mais plutôt chez « Nekh Soow », vendeur de « thiakry », je suis sûr d’y trouver quelque chose de mangeable ou à peu près. Après une journée comme celle-ci, je mérite de manger mieux. J’ai oublié que là-bas aussi, il faut se mettre en rang et perdre 30mn avant de pouvoir acheter.

Cette vie que je suis obligée de faire face chaque jour jusqu’à la fin de l’année me révolte et me donne envie d’aller cultiver les champs de mon père. Sauf que je rêve d’une vie autre que celle de mes parents.

Mon Dieu, donne moi le courage pour supporter cette vie universitaire car les autorités s’en balancent. Ils ignorent totalement ce que nous endurons. S’il nous arrive de partir en grève, tenez-vous bien c’est à cause de cette vie et de cette situation bien déplorables. Ne méritons-nous pas une meilleure considération ? La réponse vous revient.


Fatou Akara

Étudiante en master 1 journalisme et communication


(Plus d'informations demain sur leral .net)


1.Posté par Koly le 01/03/2011 21:40 | Alerter
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T'as parfaitement raison.
Et parmi les membres du gouvernement il n'y en a un seul dont ses enfants est à l'université.
Ils ont tous leurs enfants dans les universités européennes et américaines dans d'excellentes conditions.

2.Posté par marietou le 01/03/2011 23:18 | Alerter
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c est vraiment dure cette vie universitaire et pas facile d avoir un courage , bon courage les etudiants universitaire qui subissent cette vie

3.Posté par Etudiant-ouvrier en France! le 02/03/2011 01:31 | Alerter
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"Cette vie que je suis obligée de faire face chaque jour jusqu’à la fin de l’année me révolte et me donne envie d’aller cultiver les champs de mon père. Sauf que je rêve d’une vie autre que celle de mes parents". Fatou Akara

Fatou Santal Yallah,puisque tu réussis vaille que vaille à assurer les trois repas quotidiens!
Tu as au moins l'espoir de trouver du travail, juste après tes études...

Moi, j'ai peur de revenir au pays sans mon Doctorat pour ne pas finir la vie dans chômage.
Dieu sait que parfois je mange une fois par jours même si je travaille, car dès que je reçois
mon salaire j'envoie le même jour des sous à ma famille sans ressources: Fatou, ça c'est la galère.
Enfin, même le Doctorat que je suis en train de préparer ne sera pas une garantie pour trouver plus tard
du travail au Sénégal comme je le souhaite!

Mon seul tort est de ne pas avoir un père comme celui de Karim Wade.

4.Posté par couragius le 02/03/2011 05:32 | Alerter
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Quand même Fatou,tu n'as pas faim au point de confondre sain et sein.bon on oublie et te souhaite beaucoup de diom,boul titt alioune sitoe.lou metti yagoul

5.Posté par le juriste le 02/03/2011 08:46 | Alerter
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Chers étudiants nous sommes tous passés par là, rien n'est facile dans cette vie et je vous dis même si vous arrivez à décrocher un boulot les difficultés seront toujours là surtout lorsque vous avez un certains nombre de principes. Ne soyez pas jaloux lorsque vous rencontrez quelqu'un dans la rue avec une belle voiture et bien habillé. Au fond c'est généralement de l'argent acquis illégalement pour ne pas dire volé. Pour moi la réussite ce n'est pas avoir une belle maison ou une belle voiture acquis avec de l'argent volé. Et ce qui est malheureux dans tout ça c'est que ses gens là nourrissent leurs parents et leurs enfants avec cet argent : soubhanala. Ecoutez la véritable réussite pour moi c'est de gagner sa vie dignement , d'être sur le chemin de la droiture et d'aller au Paradis le jour de jujement dernier.

6.Posté par Diaz le 02/03/2011 10:32 | Alerter
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Il faut comprendre k derrière ce texte l'auteur parle au nom de tous lé étudiant de l'ucad en général et lé étudiant du premier cycle en particulier car à y voir de prés il est en master 1 ce qui ve dire kil est à un pas du monde professionnel.

7.Posté par Da Costa le 02/03/2011 11:17 | Alerter
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J'ai beaucoup de respect et d'estime pour cette étudiante et ceux et celles qui dans sa situation continuent à trouver les ressources mentales et morales pour aller de l'avant. Je ne peux m'empêcher pour autant d'être pessimiste. Notre jeunesse, dans sa grande majorité, n'est pas prête pour les exigences du monde du travail. Etudiante en M1 de Journalisme et Com, si vous faites autant de fautes de syntaxe et d'orthographe, je me fais du souci pour vous. Entendons-nous bien, je ne veux ni vous décourager ni vous enfoncer. Mais quand-même!
Quant à le juriste, arrêtez avec ce genre de cliché, de jeter le soupçon ou le discrédit sur des gens riches en apparence. Je suis chef d'entreprise. Et pendant plus d'un an, j'ai souvent pioché dans ce qui restait de mes économies pour verser des salaires. Aujourd'hui grâce à Dieu on se développe et je permets à prés d'une quinzaine de personnes de ne plus compter sur des Western Union ou autre Moneygram.
Je ne demande pas qu'on m'envie, même pas à être imité. Je veux juste vivre de ce que j'ai gagné à la sueur de mon front, sans avoir volé, ni exploité qui que ce soit. La voiture, la tenue vestimentaire que je m'impose font partie de mon outil de travail. Mais cela ne veut rien dire.
Courage à tous

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