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Ces Seigneurs qui nous gouvernent.

« La guerre de la liberté doit être faite avec colère. » Louis Antoine de St Just devant ces juges en 1794.
Ces Seigneurs qui nous gouvernent, présentent de troublantes similitudes avec ceux du crime organisé. D’abord les rapports décomplexés qu’ils entretiennent avec l’argent facile, et les liens indissolubles qui les encordent avec les milieux politico-affairistes. La présence dans les plus hautes sphères de l’état, de troubles personnages, de voyous au col blanc, sévèrement épinglés dans des rapports d’audit, est tout simplement déroutante. Il se promène dans les couloirs du Palais présidentiel, des ministres et des membres de la garde rapprochée du chef de l’état qui, plusieurs fois, ont engagé leur honneur et le prestige de leurs fonctions dans des voies de faits et actes crapuleux. Ce Palais qui ressemble à un sombre nid de basses intrigues !


Rédigé par leral.net le Lundi 2 Août 2010 à 11:00 | | 3 commentaire(s)|

Ces Seigneurs qui nous gouvernent.
Quand un brusque flot de lumière est projeté sur leurs troubles affaires, ils se cabrent et sortent leurs crocs ! Ces si mal nommés « libéraux » du Sénégal sont peu accessibles à la critique et ne supportent pas la parole libre. Dès que leur vanité est touchée, ils ne pensent qu’à punir l’insolent. Quand on pointe du doigt leurs ignobles forfaits, ils jouent les vierges effarouchées, intentent un procès, et réclament 5 milliards de francs CFA, pour prétendument laver leur honneur qui n’est que fongible. Quand ces seigneurs perdent leur temps dans des procès, ce qu’ils font très rarement, c’est dans l’espoir de bénéficier du parapluie d’un Père-Parrain haut placé dans l’administration judiciaire, ou de rencontrer la complaisance de magistrats, dont la conscience s’accommode de beaucoup de choses ! Ils préfèrent plutôt user d’expédients et méthodes qui n’auraient pas déplu aux Seigneurs de la Ndrangheta (1)! Demandez à Talla Sylla ou aux journaux L’As et 24H chrono comment ils s’y prennent pour museler un insolent ou un trouble fête trop encombrant. Nous avons déjà entendu dans ce pays un ministre en fonction, inviter publiquement ses militants, à briser la plume d’un journaliste, en d’autres termes à le tuer ! Tant de cynisme et d’indécence sont peu aisé à comprendre !
Beaucoup de consciences républicaines restent profondément troublées par le cas du journaliste d’investigation Abdou Latif COULIBALY. Des interrogations légitimes ont abouti à cette constatation certaine : on veut faire payer à Latif son indépendance d’esprit et son engagement pour la restauration des valeurs démocratiques. Ces Seigneurs considèrent ces vertus comme de l'insolence ou de l’acharnement, comme ont l’habitude de le seriner, les Roquets-perroquets de ce régime qui croule dans le mépris public! Mais attaquer un comportement public d’un homme politique et ses actions qui règlent notre vie quotidienne, ne procède ni de la haine, ni de l’acharnement, mais plutôt du débat public et de la saine opposition démocratique. Pour eux le journaliste, tant qu’il chante les louanges de Sa Petitesse, est libre d’expression. Il peut même être gratifié d’une planque de ministre-conseiller dans le gouvernement «Galeries Lafayette» du roitelet, pour ainsi reprendre l’expression d’un autre rongeur qui a lui-même fini par succomber aux succulentes carottes présidentielles !
Nous voulons dénoncer ici avec toute la force de notre révolte inextinguible, l’épouvantable déni de justice dont ce pays malade. Nous défions les honnêtes sénégalais de considérer objectivement cette inculpation, on ne peut plus burlesque et surréaliste, sans que leur cœur bondisse d'indignation et crie leur révolte! La manœuvre est tellement énorme que les bras nous en tombent. Que Latif ait pu être inculpé de recel de documents administratifs, que Baïla Wane et les prédateurs de la LONASE ne soient nullement inquiétés, c'est un prodige d'impudence, un paroxysme d’iniquité ! Ah ! L’absurdité de cette inculpation !
On va jusqu'à dire que c'est lui, Latif, le scélérat qu’il faut entrainer dans le maquis des procédures judiciaires ? Parce qu’il se serait procuré illégalement de documents administratifs pour dénoncer le pillage odieux d’une société nationale par un gang de prédateurs au cœur sec ? Mais, grand Dieu ! Dans quel pays vivons-nous ? Quand une société en est là, elle tombe inéluctablement en décomposition.
Et nous citoyens sénégalais au nom de qui cette justice est rendue? Cette justice, cette équité, que nous avons si passionnément voulues le19 Mars 2OOO, quelle détresse à les voir ainsi sérieusement mises à mal par ceux là mêmes qui étaient censés venir redresser les torts, venger les passes droits que nous avait faits le régime socialiste ! L’ironie n’est que trop brutale et insoutenable ! Les réponses apportées sur cette question par les partis politiques, la société civile, les ONG droit de l’hommistes brillent par leur timidité.
« Il y’a parfois dans l’ordre social, une pénombre complaisante aux industries scélérates. » disait si justement Victor Hugo! Sinon comment expliquer l’indifférence et l’ignorance effarantes des Sénégalais du cas Abdou Latif Coulibaly ?
O peuple du Sénégal ! Est-il vrai que ton sort est de te résigner dans cette longanimité, ce fatalisme odieux qui te commande d’avaler toutes sortes de couleuvres, de feindre l’ignorance, devant ce complot impudent qui vise à jeter en prison un journaliste qui mène un combat pour la bonne gouvernance? Acceptes-tu, dans la honte et la faiblesse, la monstruosité d’absoudre le voleur et de poursuivre son dénonciateur?
Le Sénégal n’est-il pas plutôt celui de l’égoïsme forcené érigé en règle de conduite, basé sur la norme bien connue, que les plus rusés gagnent, et tant pis pour les perdants? N’est-il pas aussi celui de la trahison éhontée de son camp politique, de l’ingratitude indécente, pourvu qu’elles payent? Ah ! Ce Sénégal du « Qu’importe le flacon, pourvu qu’on ait l’ivresse ! ». Les autres vont au charbon et moi et je reste à l’ombre pour siroter ATAYA, et discutailler sur l’issue du combat de lutte des deux Balla! Nous enrageons de l’insouciance vertigineuse, de ce peuple « de singes qui croient que Dieu ne les a pas fait naitre propres à tirer marrons du feu et que c’est toujours ratons comme Latif qui doivent le faire à leur place »(2) ! Est-ce çà le modèle de société que nous voulons léguer à nos enfants? N’est-ce pas ce que Cheikh Yérim Seck, un autre journaliste, voulait dénoncer en disant que son combat « ce n’est pour les Sénégalais qu’il le mène, mais plutôt pour le SENEGAL » Nous sommes effarés par la progression subtile de cette forme d’égoïsme virulent, de lâcheté de confort qui fait que nous ne pouvons plus nous mobiliser même pour une cause citoyenne indéniable. Cette résignation collective, cette longanimité confinable à la pusillanimité, cette sorte de discrédit brutal qui frappe toute mobilisation citoyenne qui s’apparente un tantinet à une action politique, la peur du Toumouranké de nos leaders coutumiers, politiques et mêmes religieux.
Combien sont-ils à ce jour à avoir tourné casaque pour quelques carottes présidentielles plus succulentes ? C’est là où il faut chercher les fondements de la puissance et de la tyrannie du prince! C’est ce qui fait justement que Ces seigneurs agissent avec une impudence, une amoralité, une injustice, une illégalité, une arrogance et une impunité rares.
Il n’y a pas un autre homme comme Abdoulaye Wade pour savoir ces faiblesses des sénégalais. Tous repères moraux sont par terre, ici au Sénégal! Dans un effroyable fracas, la Wadolâtrie et sa monoculture de l’argent facile, a entraîné dans sa perversion des valeurs démocratiques, toutes les anciennes vertus de Ngor, de Jome, de Foula ak Fayda. Un nihilisme froid et désespérant se répand dans les cœurs. Aujourd’hui c’est la source perdue de cette morale qu’il faudrait bien que nous retrouvions, au prix de quelle suprême épreuve ?
On n’a pas besoin d’aimer Latif pour le défendre ! Il fait partie de Ces journalistes citoyens qui ne sont pas couchés devant les dérives du Prince et qui fournissent une lecture transversale du débat public. Défendre Latif, c’est défendre la pensée libre, la presse indépendante, son pluralisme, et plus largement l’expression démocratique. La liberté et la démocratie ne se marchandent pas!
Il reste une certitude les seuls adversaires sérieux de ces seigneurs, comme l’a reconnu leur chef Abdoulaye Wade, ce sont les journalistes ! Un scandale éventré, c’est une parcelle de la dignité du peuple rétablie. Le contrôle citoyen que font les journalistes, c’est le travail de tous ! Latif aurait pu choisir de faire son métier comme ces journalistes « Jukebox », spécialistes des apologies et dithyrambes tarifés, capables d’être consensuels jusqu’à la compromission ! Dieu sait qu’il en a le talent, et le prince ne fera que s’en applaudir ! Que deviendrait notre chère démocratie, si les journalistes, ces « uniques opposants » de notre président-Démiurge, venaient à renoncer à leur combat, pour rejoindre les avocats politico-affairistes, les ploutocrates, les charlatans politiciens, les spéculateurs fonciers, dans la liste des gens les moins crédibles de ce pays? Toutes sortes de truands que la logique corruptive de ce régime a réussi à entasser là comme des bêtes dans une tanière, venues satisfaire leur immonde gloutonnerie en argent facile !
Ce que la multiplication des dérives totalitaires d'un pouvoir toujours plus absurde appelle de notre part, ce n'est rien d'autre que la mobilisation citoyenne partout où cela devient nécessaire. Etre républicain, ce n’est pas le respect naïf et machinal de l’ordre établi par le prince et son clan ! "Résistance et obéissance, voilà les deux vertus du citoyen. Par l'obéissance il assure l'ordre; par la résistance il assure la liberté." disait Alain.
Voilà ce que nous enseignait un célèbre avocat opposant, devenu président de la république : « Quand vous êtes avec des gens qui eux-mêmes ne respectent pas la démocratie, si vous respectez la démocratie, vous devenez le dindon de la farce. J’ai toujours dit que je suis dans le gouvernement quand il est dans la légalité. Quand il sort de la légalité, je sors de la légalité ». Vous l’avez devinez c’est notre Hyper président qui parlait ainsi, quand il faisait la fierté de tous les démocrates et les déshérités de ce pays. Aujourd’hui il fait la fierté de son clan et de ses nouveaux amis qui sont accourus quand il a sonné la curée en déclarant à ses suppôts : « Nos soucis d’argent sont terminés! ».
(1) Dangereuse mafia d’affaires
(2) Allusion à une Fable de la Fontaine : Le singe et le chat
Malick NDOYE
malickndy@yahoo.com

(Plus d'informations demain sur leral .net)


1.Posté par vuvuzela le 02/08/2010 15:41 | Alerter
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Une critiqu sans complaisance de notre nature d'homo senegalensis. Il est temps de retrouver nos vertus premières: Jom, Fulla Fayda ak Fit. de deux choses l'une: soit nous devenons des moutons et nous nous faisons tondre par ces zèbres, soit ils deviennent des moutons et on les tond pour tous les torts qu'ils ont eu a nous causer durant cette décennie de bombance. A bon entendeur.
merci Ndoye pour ta pertinence

2.Posté par fama le 03/08/2010 07:28 | Alerter
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ces voyous qui ronge le pays.......................

3.Posté par Awo Bourou Keureum le 04/08/2010 10:44 | Alerter
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Et si on changeait le titre CES BANDITS QUI NOUS GOUVERNENT sen khalat svp

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