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Charia : le châtiment de l'adultère

L’adultère est un crime obscène pour la charia. Il fait partie des crimes d’honneur. Les savants de l’islam définissent l’adultère comme « tout chevauchement hors du lien du mariage ou d’un semblant de mariage sauf pour obtenir satisfaction auprès de femmes captives c’est-à-dire possédées… ».


Rédigé par leral.net le Vendredi 15 Mai 2015 à 10:13 | | 0 commentaire(s)|

Charia : le châtiment de l'adultère
Un texte explicite dans le Coran fustige l’adultère : « Évitez la fornication. C’est une perversion, un sentier vicié, (Le voyage nocturne (al-isra’) 17 :32) ». Dans ce texte, « lâ takrabu al-zéna», qui a été traduit par « Evitez la fornication », a une double signification car zéna veut dire à la fois fornication et adultère. Pour les musulmans, c’est clair, ils ne peuvent forniquer qu’entre époux. Le reste est adultère. Notons tout de même que l’islam, qui peut tout contourner, a instauré le « mariage de plaisir », qui peut ne durer que quelques heures, et le « mariage saisonnier » pour le temps des vacances.

Les preuves de l’adultère
Le crime adultérin doit être prouvé de deux façons selon l’islam :
- Par un aveu, une déclaration claire de la part de l’homme adultère. Cet aveu doit être formulé clairement quatre fois selon les Écoles juridiques Shafi’îte et Hanafite. Une volte-face avant l’application du châtiment la fait chuter.
- Par le témoignage de quatre témoins, s’il n’y a pas d’aveu, sous condition qu’ils soient musulmans, justes, sains d’esprit. Le témoignage des femmes n’est pas accepté, ni celui de l’enfant, ni du fou, ni du déséquilibré, ni du mécréant, ni du débauché. Les témoins doivent témoigner, par-devant Allah, et déclarer clairement avoir constaté visuellement que l’organe de l’homme a pénétré dans le vagin de la femme, « comme la brosse dans une boîte de khôl ou le seau dans un puits».

Les châtiments de l’adultère
Les châtiments de l’adultère ici-bas, par la communauté musulmane, sont de deux sortes : lapidation ou flagellation, selon qu’on est marié ou non. La lapidation est le châtiment de l’adultère commis par l’homme marié, pris dans le joug du mariage (muhassan). Pour que le châtiment soit prononcé, il faut que celui qui « chevauche » soit sain d’esprit, adulte et libre.

S’il est un esclave, la lapidation ne lui sera pas appliquée. Une autre condition est nécessaire: que la fornication soit intervenue dans le cadre d’un mariage légal religieux islamique. La lapidation est appliquée jusqu’à ce que mort s’ensuive afin que la douleur soit généralisé à tout le corps. On jette des pierres aux adultères en signe de destruction de la maison familiale. Ce sont donc les pierres de la maison qu’ils ont détruite qui leur tombent dessus.

La flagellation est le châtiment de cent coups de fouet appliqués à l’adultère non marié, homme. Allah a dit : « Fouettez le putain de cent coups de fouet chacun. Que nulle indulgence ne vous saisisse dans la créance d’Allah, adhérez à Allah et au Jour ultime, un groupe d’adhérents sera témoin de leur supplice (La Lumière, al-Nour, 24 : 2) ». Allah a insisté sur trois spécificités du châtiment de l’adultère : donner la mort est le châtiment le plus cruel, la pire des tortures, Allah interdit à ses fidèles d’avoir pitié face à l’adultère et de lui pardonner et enfin, Allah ordonne que l’application du châtiment soit faite en présence de croyants car cela est plus significatif pour l’efficacité du châtiment et du blâme. L’adultère connaît d’autres types de punitions spontanées : la noirceur d’un visage rempli de honte, les ténèbres d’un cœur où la lumière est étouffée, la tristesse d’une âme pleine de soucis …

Source: Sud Quotidien