leral.net | S'informer en temps réel

Chavirement de la pirogue à Bettenty, des rescapées du naufrage racontent le drame

Elles auront eu plus de chance que que leurs compagnons d'infortune qui ont rendu l'âme dans le naufrage. Elles en souffrent encore car elles n'arrivent pas à fermer l'oeil le soir. Les images, les cris leur reviennent à l'esprit mais elles ne peuvent s'en rappeler.


Rédigé par leral.net le Jeudi 27 Avril 2017 à 17:20 | | 0 commentaire(s)|

Chavirement de la pirogue à Bettenty, des rescapées du naufrage racontent le drame
Saly Diouf se rappelle avoir été accrochée par une des femmes qui a fini qui avait fini par la lâcher, pour sa part, Tamara Sarr, elle, a pu nager jusqu'à l'arrivée des secours. Selon Saly Diouf, lorsque l'accident est arrivé, c'était le sauve-qui-peut. "Nous étions toutes affolées au point qu'on ne pouvait même pas réfléchir à une solution. Chacune essayait de sauver sa peau à tout prix. Je sais qu'une des femmes s'est fortement agrippée à mon foulard de tête qui ne pouvait tenir et s'est déchiré.

Ensuite, une autre s'est agrippée à mon pagne qui s'est déchiré. Je ne sais pas si elles sont vivantes ou non . Je me suis d'abord agrippée sur le bord de la pirogue et lorsque je n'en pouvais plus, j'ai attrapé un tronc de bois mort sur lequel, je me suis bien agrippée jusqu'à l'arrivée des secours", a raconté Saly Diouf.

Son amie et parente Tamara Sarr, elle, a su mettre à profit le peu le peu qu'elle a appris en nage libre. Elle savait que la terre ferme n'était pas loin et elle essayait de la regagner sans toutefois y parvenir du fait du courant fort qui l'entraînait. Mais, informera-t-elle, elle a tenu bon jusqu'à l'arrivée des secours. 'J'ai essayé de nager et je suis restée sur l'eau jusqu'à l'arrivée des premiers secours alors que je commençais à me fatiguer. Lorsque j'ai été secourue, je me suis réveillée à l'hôpital", renseigne celle-ci.

Si les autres rescapées en l'occurrence les jeunes fils du capitaine ont pu se sauver à la nage, sans pouvoir apporter le moindre soutien aux femmes en détresse, leur père par contre a essayé de sauver certaines des femmes avant de s'évanouir à cause de la fatigue. Mais Yahya Seydi, c'est son nom est encore sous le choc. Il a temporairement perdu l'usage de la langue. Il ne pouvait prononcer le moindre mot lorsqu'il avait été invité à venir récupérer sa part de l'indemnisation que le gouvernement leur a accordé à la suite de ce drame. Il n'avait que ses yeux pour pleurer.

source: la tribune

la redaction