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Cheikh Guèye, Cemga : "Makhtar Diokhané a subi une formation auprès de Boko Haram pour implanter une cellule au Sénégal"


Rédigé par leral.net le Mardi 6 Décembre 2016 à 14:29 | | 0 commentaire(s)|

Le Chef d'Etat-Major général des Armées, le Général Cheikh Guèye a affirmé mardi à Dakar que le Sénégal présente sur le plan sécuritaire "des vulnérabilités du fait de sa position géographique et de sa proximité avec des pays victimes des attentats dont les ressortissants peuvent entrer au Sénégal sans visas".

"Sa position géographique fait du Sénégal un espace d'échanges à la jonction entre le monde arabo-berbère et négro-africaine. Pour entrer en Afrique par des vols en provenance d'Europe et d'Amérique, Dakar occupe une place sur l'échiquier international, une place stratégique. Cet atout présente sur le plan géostratégique, induit en même temps, les vulnérabilités sur le plan sécuritaire exploités par les réseaux terroristes", a-t-il expliqué lors de sa communication au Forum de Dakar sur la paix et la sécurité.

Sur la même lancée, le Cemga a révélé qu'"un groupe dirigé par un certain Diokhané ( Makhtar) a pu bénéficier des formations du groupe Jihadiste Boko Haram avant d'envisager une cellule au Sénégal".

Soupçonné de financer des activités terroristes, par le canal de ses épouses (en prison), Makhtar Diokhané a été arrêté en novembre 2015 au Niger, avec quatre autres Sénégalais, puis extradé au Sénégal.

La Lybie, une menace pour le Sénégal

Autre cancer qui menace l'Afrique de l'Ouest dont le Sénégal, c'est la Lybie. "L'organisation Etat islamique qui avait commencé à recruter un millier de combattants autour de Syrte subit la pression du gouvernement d'union nationale soutenu par les milices de Mistrata.

Face à cette pression, leur stratégie de dispersion est constatée en direction de l'ouest et le Sud de la Lybie, qui risque de menacer davantage le Sahel. Il s'y ajoute de nombreux Sénégalais qui sur le chemin de l'immigration peuvent être recrutés par l'Etat islamique", a souligné le Général Cheikh Guèye. Il faut dire que de nombreux sénégalais se sont déjà fait enrôler par l'Etat Islamique dans son bastion à Syrte. Et certains dont des étudiants se montrent parfois à visage découvert sur les réseaux sociaux.