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Cheikh Kanté pour un Port plus moderne

En compagnie des principaux directeurs de sociétés au sein du Port autonome de Dakar (Pad), le docteur Cheikh Kanté a effectué hier une visite des installations portuaires. Si certaines ont besoin de réhabilitations, d’autres ont, en revanche, besoin d’être désencombrées. Le Dg mise surtout sur un port de l’excellence à l’horizon 2023.


Rédigé par leral.net le Vendredi 14 Novembre 2014 à 08:37 | | 0 commentaire(s)|

Cheikh Kanté pour un Port plus moderne
La visite des installations portuaires a commencé par la zone Sud constituée essentiellement des môles 1, 2 et 3. Les môles 1 et 3 sont respectivement dédiées au trafic conventionnel du Sénégal et du Mali, le môle 2 au terminal Roulier exploité par Bolloré. Les terminaux 1 et 2 font partie des plus anciennes du Pad et doivent faire l’objet d’une réhabilitation. Après cette étape, le cortège s’est rendu au port de pêche.

Ce port occupe principalement le môle. Beaucoup de bateaux hors d’usage occupent les rives, empêchant ainsi sa rentabilisation. Des huiles usées sont aussi déversées dans les plans d’eau.

Le terre-plein est parfois transformé en chantier naval de fortune, parfois en marché. Le désordre est total. Et le Dg du port en est conscient. Il assure qu’il y aura déguerpissement. Et ce rétablissement de l’ordre va aussi concerner le wharf pétrolier qui est en train d’être réhabilité, de même que les principales voies.

Le Pad enregistre quotidiennement entre 1.500 et 2.000 mouvements de camions. En 2013, le trafic global était de 12.217.987 millions de tonnes. Le tonnage pêché était de 345 312 tonnes de poissons.

Après cette étape, le Dg du port et sa délégation se sont rendus au site Phares et Balises. Une division du port qui s’occupe de la cartographie et de la navigation maritime. Ils ont mis le cap, après, sur la zone nord ou l’on a le Terminal vraquier Sénégal (Tvs), ou môle 8, exploité par Necotrans qui est d’ailleurs en pleine réhabilitation.

Et au moment du passage, Tvs réceptionnait des grues géantes. Cette zone abrite aussi le terminal à conteneurs de Dubaï World Ports (Dpw). C’est l’une des plus modernes du port.

D’ailleurs, c’est Dpw qui doit construire le port du futur. Un port qui va se trouver juste à côté de la zone nord du Pad. Le Dg du Port a profité de cette visite pour rappeler qu’il n’y a « plus de problème entre le Pad et Dpw ».

La dernière étape de la visite est la plateforme de distribution qui se trouve juste a côté du terminal à conteneurs. Cette vaste structure n’est pas encore exploitée à pleines capacités.

A l’issue de la visite, le docteur Cheikh Kanté a soutenu qu’il reste beaucoup de choses à faire. Revenant sur l’importance du Pad pour l’économie nationale, il dira que « le Pad est au cœur de la compétitivité de l’économie et sa modernisation est une impérieuse nécessité ».

Cela permet de gagner en temps, en coûts et en économie d’échelle. Il invite les Sénégalais qui ont les capacités à s’engager dans la modernisation des installations puisque le port ne peut pas tout faire tout seul.

Le Dg du Pad a, au cours de cette visite, décliné son ambition. Il s’agit du port de l’excellence à l’horizon 2023. Pour y arriver, il y a des préalables. C’est la performance, l’efficience et la sécurité.

Présent à cette visite, le Dg de l’Apix, Mountaga Sy, a rappelé que l’objectif du Sénégal, c’est d’être dans le « Top 100 » mondial en réforme et environnement des affaires. M. Sy a rappelé aussi que toutes les sociétés étrangères concèdent, au moins, 20 % de leur capital aux nationaux.

Pour le Tvs Necotrans, 45 % du capital est détenu par des nationaux. Pour Bolloré, la part des nationaux dans le capital est de 25 %.

Le Dg du Pad a annoncé hier que les 100.000 tonnes que le Mali doit exporter vont passer par le Pad. Le docteur Cheikh Kanté a effectué une visite aux installations portuaires, en compagnie des principaux directeurs de sociétés implantées au Pad. 76 % du trafic conteneurs vers le Mali passent par Dakar, son débouché naturel. Le pays exploite exclusivement le môle 3 et dispose d’Entrepôts maliens au Sénégal (Emas).

Le Soleil