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Chez Renault, Dacia et Lada sauvent les meubles

Rédigé par leral.net le Vendredi 17 Janvier 2020 à 12:06 | | 0 commentaire(s)|

Le groupe au Losange a vu ses ventes baisser en 2019 de 3, 4 %, à 3, 75 millions de véhicules, plombées par la marque Renault qui a reculé de 6, 9 %. Il mise sur les lancements des nouveaux modèles de Clio et de Captur, ainsi que sur son offensive dans l'électrique, pour redresser la barre en 2020.


S'il est un indicateur que le nouveau directeur général de Renault suivra sans doute à la loupe, ce sera bien celui des ventes des nouvelles Clio et Captur. Alors que sa nomination est attendue dans les jours (ou les semaines) à venir, le groupe au Losange a publié vendredi des résultats commerciaux en demi-teinte.

En 2019, après six années consécutive de hausse , ses livraisons mondiales ont baissé de 3,4 %, à 3,75 millions de véhicules, dans un marché en recul de 4,8 %. Le Losange peut donc se targuer d'avoir creusé l'écart avec son grand concurrent tricolore PSA, qui a annoncé jeudi une chute de 10 % de ses ventes, à 3,49 millions.

Renault plombé par le recul du marché automobile mondial

Mais si le groupe Renault a globalement maintenu ses parts de marché, c'est avant tout grâce à Dacia (+5,1 %, à 736.570 ventes) et à Lada (+3,6 %, à 412.889 ventes). La marque Renault a, elle, perdu du terrain, avec un recul de 6,9 %, à 2,36 millions de ventes (et même - 8,4 % si l'on exclut les véhicules utilitaires).

Retard sur la Clio 5

Une partie de cette dégringolade est certes due à l'Iran, où Renault avait vendu un peu plus de 100.000 véhicules en 2018, et où le Losange a dû cesser toute activité suite à l'embargo imposé par les Etats-Unis. Mais même sur son coeur de marché, l'Europe, les ventes de voitures particulières ont légèrement reculé (de 0,1 %). Renault comptait notamment sur les lancements de ses nouveaux modèles pour doper ses ventes au deuxième semestre. Mais des retards pris sur la nouvelle Clio, lancée l'été dernier, ont douché cet espoir.

Renault joue très gros avec ses nouvelles citadines

« Nous avons livré trop tard certains modèles dans certains pays. Nous ne sommes donc pas au niveau où nous le souhaitions en termes de déploiement », avait reconnu Clotilde Delbos, directrice générale par intérim du Losange, en commentant l'avertissement sur résultats annoncés mi-octobre. Selon nos informations, l'architecture électronique et le grand écran central de la nouvelle Clio n'étaient pas tout à fait prêts au moment du lancement. Au final, les ventes du best-seller du Losange ont reculé l'an dernier, de quelque 18.000 exemplaires (à 433.000, pour Clio 4 et Clio 5).

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Mais surtout, Renault espère que l'hybridation de ses modèles « best sellers » lui apportera des volumes. La Clio sera proposée en version hybride, tandis que Captur et Megane introduiront l'hybride rechargeable. « Les lancements s'étaleront, à compter du milieu de l'année, s'est contenté d'avancer Olivier Murguet. Il y a un gros potentiel. On n'y était pas, or il y a une vraie demande ».

Discipline commerciale

Le dirigeant a aussi insisté sur « l'amélioration du positionnement prix » du groupe « qui se poursuivra en 2020 ». En d'autres termes, Renault parvient à vendre des versions plus chères, générant donc de meilleures marges, de ses modèles. « 45 % des ventes de la nouvelle Clio sont en version haut de gamme, ce qui montre que les clients sont prêts à payer pour son intérieur révolutionnaire », a-t-il indiqué, affirmant que le groupe avait aussi réussi à s'appliquer une certaine « discipline commerciale ». Il faudra maintenant attendre la publication des résultats financiers, dans quelques semaines, pour savoir à quel point le groupe a réussi à limiter le recul de sa rentabilité .