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Classement du Time: trois Africains parmi les 100 personnes les plus influentes

Comme chaque année, le magazine américain Time vient de publier la liste des 100 personnes les plus influentes dans le monde. Parmi elles, trois Africains, tous issus de la société civile : le docteur Denis Mukwege, qui soigne les femmes victimes de viols dans l'est de la République démocratique du Congo ; la jeune Gambienne Jaha Dukureh, fondatrice d'une association de lutte contre l'excision ; et un prêtre érythréen, Mussie Zerai, qui aide les migrants qui essaient de rejoindre l'Europe.


Rédigé par leral.net le Samedi 23 Avril 2016 à 18:18 | | 0 commentaire(s)|

Docteur Denis Mukwege
Docteur Denis Mukwege
Le docteur Denis Mukwege est le plus connu des trois. Son travail auprès des femmes victimes de viols dans l'est de la République démocratique du Congo est salué depuis des années dans le monde entier. Il a d'ailleurs reçu l'année dernière le prix Sakharov au Parlement européen pour cet engagement sans faille. Dans le portrait qui accompagne la liste, on peut lire : avec sa voix calme et son sourire, Denis Mukwege est devenu un sanctuaire dans la guerre oubliée qui se joue dans la région.

Le magazine américain a également distingué la jeune Gambienne Jaha Dukureh. Le Time a même choisi de la placer dans la catégorie « Leader ». Celle dans laquelle on croise Barack Obama, François Hollande, Vladimir Poutine, Angela Merkel, les dirigeants chinois, turc et nord-coréen ou encore Christine Lagarde, la directrice du Fonds monétaire internationale.


Jaha Dukureh et la question de l'excision

Il faut noter qu'aucun dirigeant africain ne fait partie de la liste. Les trois personnalités du continent sont toutes issues de la société civile. A l'image donc de Jaha Dukureh. Excisée lorsqu'elle était enfant, elle consacre aujourd'hui toute sa vie à lutter contre ces mutilations. Elle a lancé une pétition l'année dernière sur Internet, obtenu plus de 220 000 signatures... assez pour que le président américain décide de se pencher sur la question.

Le combat de Jaha Dukureh a surtout conduit le chef de l'Etat gambien a annoncer l'interdiction de l'excision dans le pays alors que la pratique était largement répandue. Les trois quarts des femmes étaient concernées mais, depuis quelques mois, ceux qui imposent des mutilations sexuelles risquent jusqu'à trois ans de prison et 1 300 dollars d'amende.

RFI